Les coteaux de St Leu

Je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse si froid ce dimanche matin... En allant récupérer mon dossard et mon T-Shirt, au passage un T-Shirt technique de bonne facture pour à peine 5€ d'inscription justifie à lui seul l'inscription à ce 10kms, je surveille les quelques runners déjà à l'échauffement et je comprends que j'ai peut-être été un peu présomptueux de me pointer avec un simple cuissard et mon maillot manches courtes. Beaucoup sont couverts aux manches et parfois même aux jambes. Je met un bon quart d'heure d'échauffement avant de ne plus souffrir du froid, puis un second quart d'heure pour me sentir bien, 40' d'échauffement: j'ai bien fait de venir en avance !

Je me place bien sur la ligne, départ en côte et je n'ai pas forcément prévu une course en fanfare non plus donc je me décide à jouer les observateurs. Le départ est donné et, très vite, un premier groupe de 5 coureurs se forme. Je reconnais deux ou trois d'entre eux et sais que leur niveau est un cran au dessus du mien, je n'accroche pas le wagon et me cale dans un groupe de poursuivants, l'allure est un peu plus modérée mais je préfère en garder sous le pied car j'ai pris la peine de jeter un oeil au dénivelé de la course avant de venir. A la faveur des 2 premiers kilomètres notre petit groupe de 5-6 poursuivants se disloque et se reforme au gré du parcours, je me contiens pour rester en retrait et attend le début de la côte pour me dévoiler. Après un passage dans la rue commerçante nous tournons à droite et le pourcentage s'accentue.

Je me met dans un rythme que je sais correct pour moi mais qui devrait suffire à déposer mes acolytes et passe devant. Arrivé au deuxième virage je n'entends plus la respiration que d'un seul coureur, je me sens toujours bien et essaie d'accélérer un peu pour voir s'il tient. La bougre s'accroche et n'a pas l'air de ahaner. Peu à peu nous rattrapons d'ailleurs le 5ème qui s'est fait décrocher du groupe de tête, scindé en deux binômes depuis le début de l'ascension. Nous continuons de monter, la dite-côte s'effectue en portions s'enchainant en virages serrés, il faut relancer régulièrement sans en voir le bout. Je finis par avoir un peu de mal et mon coureur se met à ma hauteur m'expliquant qu'il ne reste plus que 150m, je m'accroche un peu et nous arrivons en haut ensemble. Je sais que nous allons avoir droit maintenant à deux kilomètres de plat, ou presque, ce n'est pas le moment de perdre l'avantage que nous venons de gagner dans la montée pourtant je suis un peu HS et lui explique qu'il vaut mieux qu'il parte seul. Il se poste une quinzaine de mètres devant et m'encourage à le rejoindre. Le rythme est élevé il me semble et je ne sais pas combien de temps je vais le tenir mais je m'efforce de relancer au maximum espérant que les sensations reviennent dans les hectomètres à venir. Je finis par le rejoindre au 5ème kilomètre que nous passons en 19'02. Nous ne sommes plus vraiment sur du plat, plutôt sur un faux-plat défavorable mais rien de bien méchant comparé à ce que nous venons de monter. Je me laisse pourtant distancer peu à peu, le rythme imposé est vraiment rapide, et me retrouve 10 mètres derrière au 6ème kilomètre (3'10) à l'attaque d'une grande descente, 16% indique un panneau. La descente s'effectue en deux fois et s'étale sur presque un kilomètre, je le rattrape dans la première portion, jette un coup d'oeil derrière à la faveur d'un virage pour m'apercevoir que personne ne nous suit et je le double dans la seconde partie de la descente. Il ne reste plus que 3 kilomètres et je n'ai qu'une trentaine de mètres de retard sur le 5ème. Nous traversons des quartiers résidentiels et ces derniers kilomètres sont entrecoupés de nombreux virages à 90° et d'autant de relances. Je ne prend pas de retard sur le 5ème mais ne le rattrape pas non plus, les hectomètres défilent et à 500m de l'arrivée je comprend que je ne le reprendrai pas. Je reconnais les derniers hectomètres et reprend un rythme de croisière plus correct pour foncer vers l'arrivée en 6ème position. Seulement voilà, je vais pour passer la ligne et bipper que mon compagnon de course repointe le bout de son nez après s'être refait une santé et me double sur la ligne. On rigole un peu du tour qu'il me joue, ce n'est que justice après tout et puis lui est V1 donc ça ne joue pas beaucoup. 35'42 au final, compte tenu du dénivelé c'est un chrono plutôt honnête.

C'est en tous cas une course que je referai à coup sûr, très technique, bien organisée et à deux pas de chez moi.

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