Les 10 kilomelettes

3 mois et demi d'arrêt à cause d'une chute au dernier triathlon d'Enghien, un trop faible entretien du uniquement à quelques séances de natation trop peu nombreuses malheureusement car paternité récente plus changement sur le plan professionnel n'ont pas aidés...bref tout ça pour nous amener à une quinzaine de jours passés au soleil à St Aygulf (83) histoire de se détendre un peu. La reprise est prévue ce samedi 12 septembre, juste 15 jours après une infiltration à la cortizone censée faire un grand nettoyage dans le talon. Or tout juste le jour où le médecin m'autorise rechausser mes runnnings est organisée la 23ème édition (rien que ça) des 10 kilomelettes, organisée dans le cadre de la grande fête de l'omelette géante par la confrérie de l'oeuf cassé...impossible de rater ça bien évidemment.

C'est la toute première fois que je rechausse les runnings depuis ma chute donc autant dire que je n'envisage pas plus qu'un léger footing d'une dizaine de kilomelettes, voire moins si je sens que ça ne passe pas. Je pense en terminer en 45' et me convaincs de faire en sorte de ne pas faire moins et de rester à l'écoute de ma jambe. Avant même le départ le ton est donné, pas mal de coureurs estampillés au couleurs de clubs locaux s'échauffent et les deux favoris sont annoncés en moins de 32'...autant dire que je ne jouerai pas les premiers couteaux. Je me mets un peu en retrait sur la ligne de départ, même bien en retrait, et prends le départ en footing accompagné essentiellement de coureurs de générations supérieures. Je passe devant mon épouse qui en a profité pour proposer une ballade au fiston fraîchement né et dont les slogans tranchent avec les habituelles recommandations de ces deux derniers jours ("Ne force pas", "Fais vraiment attention", "Reste derrière et surveille ta cheville") puisqu'elle a le temps de me lancer un agréable: "Mais qu'est ce que tu fous derrière ? Du nerf ! Allez avance un peu !"...c'est donc le sourire aux lèvres et regaillardi par tant d'enthousiasme que je plonge en plein soleil, malgré les 18h00 du départ, vers les étangs de Villepey. N'ayant pas de chrono sur moi je demande au deuxième kilomelette le temps à un coureur proche de moi qui m'annonce 7'50, je lève un peu le pied et poursuis ma route. Vers le 3ème kilomelette je me fais doubler gentiment par un V2 du club de Le Luc (83) donc l'apparente ceinture IronMan semble bien trop neuve pour avoir vu beaucoup de kilomètres. J'engage la conversation et le bougre avoue être ici en récup après s'être envoyé l'Half IronMan de Monaco la semaine passée (1.9/90/21.1). Je reste avec lui jusqu'au ravitaillement du 5ème kilomelette où il s'arrête un peu plus que moi. Tout se passe bien côté cheville je fais une légère pause histoire de m'hydrater correctement à grands renforts d'éponges et de gobelets avant de repartir pour la seconde moitié de course. Je redemande le chrono autour du 7ème kilomètre et constate qu'il ne faut pas que je me laisse emporter si je ne veux pas faire moins de 45' et rester sérieux, aussi je reporte mon énergie sur quelques encouragement distribués aux compagnons de route que je dépasse. Néanmoins je m'inquiète un peu de ne pas voir le panneau du 8ème kilomelette et prévois deux dernières bornes peut-être un peu dures, d'autant qu'une légère bosse contrastant avec les routes ultra-plates parcourues pour le moment doit m'attendre à l'approche de l'arrivée. Je fais même deux arrêts forcés pour faire passer un point de côté en bonne et due forme et ne suis pas mécontent de voir arriver le dernier kilomelette, le panneau 8 ayant du m'échaper. Je me contiens encore un peu et double légèrement dans l'ascension finale pour terminer dans un tonitruant: "Qu'est ce que c'est que ce temps pourri ?" de ma chère et tendre en 44'04 à la 73ème place pour environs 300 partants. Je sens qu'une éventuelle reprise va être toutefois difficile car même si la cheville a tenu je ne faisais plus trop le malin sur la fin mais la chaleur n'a pas du m'aider probablement. De l'avis général il semble qu'un kilomelette soit légèrement plus long qu'un kilomètre mais 400 à 500m de trop sur l'ensemble du parcours grand maximum à mon avis. D'ailleurs le speaker expliquait au moment du départ que même si nous n'avions pas tous le pied sur la ligne on en était pas à deux ou trois mètres près...

Photos: Clic Clac Photo

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