Triathlon Maxi-CD de Cergy

La reprise se poursuit et pour le moment l'accent est surtout côté cap, l'épreuve du jour doit pourtant faire office de test sur ma capacité à tenir la distance en étant vierge de tout entrainement. Ca me donnera une base pour "préparer" le courte-distance d'Annecy début juillet. Le format du jour est atypique (1.7/53/11.5) j'espère avant tout faire une natation correcte sans forcer, tenir le coup en vélo malgré la distance assez longue et voir ce que je peux faire ensuite en cap.

Départ donné hors de l'eau, l'immersion à 13°C revigore pas mal son bonhomme et j'ai une sorte de "barre" au front pendant deux ou trois minutes. Une fois ce démarrage passé je fais ce que je peux pour ne pas trop prendre de coup en avançant du mieux possible mais j'essaie surtout de ne pas forcer. Je met tout de même un bon quart d'heure à poser correctement mes mouvements, le demi-tour passé j'ai un peu de mal à garder ma ligne et dérive lentement mais je m'efforce de rester concentré sur mes mouvements sans puiser trop d'énergie. Je sors de l'eau et perd un peu de temps à rendre mon bonnet puis file me changer. Façon de parler parce que ma transition n'est clairement pas un exemple je passe 3/4 d'heure à me mettre en tenue et sors, enfin, du parc à vélo au bout de 35'55.

A la sortie du parc à vélo je m'arrête pour porter secours à une concurrente visiblement mal en point. Elle est à terre, la tête en sang et incapable de répondre à mes questions. Je passe 5-6 minutes avec elle en attendant d'être relayé par l'organisation, aucun des nombreux concurrents qui nous passent devant ne daigne s'enquérir de son sort. Je remonte finalement sur mon vélo et revient dans la course. Dès les premiers kilomètres je me souviens que le vélo n'est pas mon fort, je suis souvent à la recherche de puissance dans le coup de pédale quand il faudrait que j'y aille plus en souplesse pour économiser mon énergie et augmenter ma fréquence de pédalage. Le temps est dégagé mais le vent se fait sentir, le drafting n'étant pas surveillé des pelotons se forment. Je trouve ma place dans un groupe qui me permet de faire 5-6kms un peu plus reposants. Néanmoins dès que le dénivelé se manifeste mes acolytes prennent de l'avance sur moi et mon vélo de 25 ans. Je passe les différentes difficultés un peu comme je le peux sans être vraiment au mieux de ma forme parfois mais je parviens à avancer et retrouve un groupe qui s'étoffe de plus en plus autour du 25ème kilomètre. Sous mon impulsion le groupe s'étiole un peu mais le retour à la côte des roches de Sagy me fait lâcher les 3/4 coureurs que j'avais incité à sortir. Une fois en haut je suis tout seul sans vraiment de possibilité de regroupement. Je fais le dos rond face au vent et compte lentement les kilomètres qui s'égrènent. Le vent de face et beaucoup de rond-points cassent le rythme mais sur ces 10 derniers kilomètres le dénivelé est (enfin) un peu plus favorable donc je m'en sors. Un petit groupe me reprend à 4 kilomètres de l'arrivée et je termine avec eux. Je tente l'acrobatie de décrocher mes chaussures avant de descendre de vélo mais ce n'est pas vraiment maitrisé et je n'y gagne que peu de temps. J'entre dans le parc après 1h45 de route (moyenne de 162bpm et 30kms/h).

Je change rapidement de chaussures et m'élance pour l'ultime épreuve. M'"élance" est un grand mot, à peine 100m de faits que mes quadris me donnent l'impression d'avoir 35kms derrière moi...ça promet d'être long. Malgré mon rythme et le peu d'aisance je remonte quand même pas mal de concurrents qui étaient proches de moi à un moment donné sur le vélo. Au bout de deux kilomètres je croise la tête de course qui en termine. Mes cuisses me font mal et je me donne régulièrement l'objectif de ne pas fléchir avant d'avoir rattrapé le prochain concurrent. L'épreuve de cap se déroule en allers-retours où les concurrents collectionnent les chouchous, difficile de savoir vraiment quels sont mes adversaires directs et qui sont ceux qui ont un tour d'avance. Après le premier chouchou et déjà quelques petites bosses à franchir je reviens sur Phinic, je le reprend et commence à envisager de reprendre maintenant Stéphane, un cousin par alliance adepte de plus longues distances. Malheureusement les kilomètres passent et je souffre toujours autant des quadris tout en rattrapant de moins en moins de monde. Je ne me ferai jamais doubler néanmoins. Je croise Stéphane à l'attaque du deuxième tour, il a une bonne avance. Au prochain demi-tour, le dernier avant l'arrivée, je vois que cette avance s'est réduite mais est toujours considérable pour que je réussisse à le rattraper. Je serre donc les dents en attendant impatiemment la fin. Quelques kilomètres plus tard je franchis (enfin) la ligne après 50' de course (transition comprise).

Temps final de 3h11, Stéphane termine 3 minutes plus tôt et Phinic 5 minutes derrière. Je suis classé 123ème sur 236 (21ème SH1) le niveau me surprend toujours autant en triathlon, un vrai sport de cadors. L'enchainement vélo-cap est vraiment très difficile, pas sûr que mon emploi du temps chargé me permette de préparer suffisamment Annecy de ce côté là il faudra une nouvelle fois y aller au mental.

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