Marathon Nice-Cannes

L'objectif du jour est clair: profiter du parcours et accompagner Laurent sur son troisième marathon pour casser son PB (3h56) et se rapprocher au plus près des 3h30. Il fait beau, pas trop chaud, le vent semble ne pas se lever bref toutes les conditions sont réunies pour faire de cette course une belle fête, yapuka.

N'étant pas dans le même sas de départ nous convenons de nous retrouver au 5ème kilomètre sur la gauche, je fais donc les 5 premiers kilomètres à bonne allure avec Pascal, une connaissance du 91, autour de 3'40-45 au kilomètre. Arrive le 5ème kilomètre je le laisse filer et j'attends mon acolyte pour la longue route qui nous attends. Il arrive pile dans son tempo, 26' chrono officiel donc assez proche de 25' temps réel. Le premier semi se passe sans encombre, aucune difficulté à signaler tous les voyants sont au vert. Le rythme est régulier autour de 4'55/5'00 et nous franchissons cette première moitié en 1h45. Les vues de bord de mer sont superbes, le cap d'Antibes tient toutes ses promesses, j'apprécie d'avoir le temps d'admirer le littoral.

Le deuxième semi est, nous l'avons repéré la veille, plus délicat à négocier. Un ou deux faux plats vont un peu casser l'ambiance joviale pour laisser place à quelques rictus puis au 28ème nous attaquons la difficulté majeure du circuit, une côte de 500-600m pas spécialement raide mais suffisamment pour faire grimacer le peloton. J'encourage mon poulain à avancer du mieux qu'il peut et nous profitons de quelques hectomètres plus favorables ensuite. Les 3h30 s'éloignent mais nous n'en parlons pas, l'objectif réaliste de passer sous les 3h45 est encore bien jouable donc il va falloir se battre sur le dernier tiers de course. Je joue le porte-gobelets et porte-voix autant que possible et vois Laurent souffrir dans les nombreux faux plats qui jalonnent les 12 derniers kilomètres, un petit raidillon au 36ème n'arrange rien et je le vois piocher de plus en plus. Sur mes conseils il finit par s'accrocher tant bien que mal à un V4 (sic !) qu'il doublera même à la toute fin. Chaque mètre gagné repousse d'autant un éventuel naufrage et il se bat comme il peut jusqu'à voir le panneau 40 auquel lui comme moi savons qu'il ira désormais au bout, dans la douleur certes mais au bout. La foule est nombreuse sur ces deux derniers kilomètres et nos encouragements conjoints le poussent à se battre jusqu'à l'arrivée. L'arrivée justement, sur tapis rouge, crépitement de flashs à l'appui, vaut son pesant de suées et j'apprécie l'euphorie comme la fin de course qui bien qu'à un rythme tranquille m'a balladé pendant 3h38 et des sorties comme celles ci j'en fais pas tous les dimanches quand même. Bravo Laurent, record battu (3h37'02) !

Photos: First Foto Factory

Le 23 Nov 2011 Arthur a dit:

Voila de quoi a besoin notre monde: de solidarite et d'entraide sur fond d'entrain.

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