Les 20 kms de Paris

Chaque année c'est la même histoire avec les 20kms de Paris, il y a le clan de ceux qui adorent cette course et celui de ceux qui l'éxècrent...personne n'y est indifférent et le moins que l'on puisse dire c'est que le parcours a le mérite de réveiller les passions. Chaque année j'écoute les remarques des uns et des autres sans prendre part à la bagarre car je ne l'ai jamais faite et la date ne coïncide généralement pas avec l'objectif d'automne. Chaque année sauf cette année. J'ai décidé d'aller vérifier par moi-même ce qu'il en était, direction le pont d'Iena pour une balade de 20 kilomètres.

Compte tenu de la forme et de l'état général constaté la semaine passée sur le tour des Etangs je n'envisage pas mieux que 1h25, en espérant que ça passera sans trop piocher à cette allure quand même. Pas mal de coureurs passent par dessus les barrières pour entrer dans le sas préférentiel, c'est à se demander dans quel interêt mais ne visant pas de chrono respectable je me tiens bien et ne fais aucune réflexion. Le départ est donné et nous attaquons la montée du Trocadéro. Le premier kilomètre est le plus difficile du parcours, mais sera rattrapé par un faux-plat favorable dès le deuxième kilomètre donc je ne m'inquiète pas des 4'33 affichées au premier panneau.

De toute façon j'ai décidé de ne pas forcer mais de maintenir simplement une allure où je me sens faire des efforts mais pas trop jusqu'au 15ème kilomètre. Je boucle les deux kilomètres suivants en 3'57 chacun, je lève un peu le pied, c'est à cette allure que j'ai pêché il y a 8 jours et aujourd'hui il y a 10 kilomètres de plus à faire. Le quatrième en 4'06, j'essaie par la suite de tourner en 4'10-4'12 au kilomètre. Je m'en sors plutôt bien jusqu'au 8 et 9èmes kilomètres (4'15 et 4'16) où le dénivelé devient clairement défavorable, jusque là seuls quelques courts passage dans le bois de Boulogne m'avait fait forcer un peu. Côté puls je m'en tiens à un 189 bpm depuis le début, ça me semble correct mais je dois reconnaitre que je n'y connais rien.

Au 10ème nous rejoignons les quais, psychologiquement ça va devenir difficile car la tour Eiffel est là juste devant mais seule la première moitié du parcours est faite, il faut encore passer devant, la dépasser de 3 kilomètres avant d'y revenir pour terminer à côté du pilier Ouest. Je tiens mon allure jusqu'au pont Mirabeau, 12ème kilomètre, ensuite le parcours enchaine les tunnels sous les ponts et autant de côtes pour resortir à l'air libre. La foule massée sur les ponts donne de la voix et il y a véritablement un côté grisant mais les remontées sont de plus en plus pénibles. Je tourne plus en 4'12-4'15 à présent et les puls montent autour de 193 bpm. Le 15ème kilomètre passé je me dis que je devrais essayer d'en faire un peu plus mais je sature assez vite. La vue du pont Royal, lieu du demi-tour pour les 3 derniers kilomètres, me redonne un peu de tonus mais je ne parviens pas à faire mieux que 4'10.

Une fois de l'autre côté seuls 3 kilomètres me séparent de l'arrivée mais je n'arrive absolument pas à allonger, pourtant il n'y a pas de tunnels de ce côté, un léger vent de face mais pas de quoi se trouver des excuses. Passé le 18ème kilomètre (4'16) je vois déjà la flamme rouge, la ligne droite qui m'en sépare est interminable et de ne pas la voir se rapprocher m'achève psychologiquement. Je boucle les deux derniers kilomètres en 4'12 et 4'17, dont quelques décamètres en compagnie d'un, récent, IronMan. Temps final de 1h24'06...malheureusement ce n'est pas terrible mais bizarrement je m'en satisfais assez car je sais que les 12 premiers kilomètres étaient assez faciles et que je visais de toute façon 1h25 donc tout va bien. Un jour ça reviendra et j'améliorerai tous ces temps faits actuellement.

Photos: Phinic, Arthur CHOMEL, Resultat Photo

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