Semi-Marathon de la Croix-Verte

C'est sans beaucoup d'ambition que je me suis, difficilement il faut l'avouer, levé ce dimanche matin pour venir prendre le départ du semi-marathon de la croix verte à Montsoult (Quelle idée aussi d'organiser un semi au lendemain de la fête de la musique). Je vais récupérer mon dossard et première surprise: la course n'est pas homologuée, ce qui signifie que le kilométrage a du être fait par le GO responsable de la course à l'aide de son VTT perso...autant dire approximatif. J'entends d'ailleurs des rumeurs provenant d'anciens sur une éventuelle distance de 21.5 kms au lieu des 21.1 kms officiels. De toute façon cela ne change pas grand chose à mon affaire, je suis venu ici uniquement pour changer de mon footing dominical et n'ai nullement l'intention de briller. Je table d'ailleurs sur un temps final de 1h25 ce qui serait mon plus mauvais chrono sur la distance, en rajoutant d'éventuels hectomètres mal mesurés je peux même aller jusqu'à 1h27 ! Je pars m'échauffer et, aux détours des rues, me souviens de ce qui m'a été confié sur ce parcours assez difficile, il n'y a effectivement pas vraiment de rues plates à Montsoult...L'heure du départ approche et je me dirige vers la ligne...beaucoup de coureurs continuent de s'en éloigner mais je sais qu'un 10 kms doit partir un quart d'heure après (du moins c'est ce que précisait le site) Il est 9h, heure du départ, je suis sur la ligne avec bon nombre de concurrents...tout le monde attend le starter mais personne n'a l'air de s'affoler du côté des organisateurs...nous prenons donc notre mal en patience. 9h10 rien ne bouge. Vers 9h15 le starter annonce que le 10kms partira avant et qu'ils vont être prêts, je m'écarte donc du départ mais je ne suis pas certain que tout le monde ait pris le départ envisagé. La première course finit tout de même par démarrer, aux dires des coureurs cette organisation est une habituée des retards.

Vers 9h30 le départ est sur le point d'être donné, je suis devant le peloton...quelques secondes et tout le monde s'élance. Je pars tranquille, fidèle à mes ambitions du jour, de plus les 500 premiers mètres sont en descente donc il n'y a aucun besoin de forcer pour tenir la tête de course. Je passe le premier kilomètre en 3'32 et lève donc un peu le pied car je n'ai pas envie de souffrir aujourd'hui. Pour une fois que j'ai une vraie excuse pour ne pas partir vite je compte bien en profiter, j'ai encore le souvenir des derniers kilomètres difficiles du semi de Paris pour lequel j'étais pourtant affuté et je préfère, aujourd'hui, rester en retrait pour accélérer, éventuellement, sur le dernier tiers. Je laisse donc partir la quinzaine de coureurs du groupe de tête et me fais peu à peu reprendre par d'autres. Un fort vent de face se manifeste au cours du deuxième kilomètre (3'39) et sera défavorable pendant un long moment mais, étant dans un rythme tranquille, il ne me gène pas outre mesure. En passant le 3ème kilomètre (3'45) je me fais encore reprendre par quelques coureurs mais le passage est moins franc cette fois, je n'ai pas baissé de rythme dans le faux plat que nous montons et je sens que ceux qui m'entourent sont quand même bien moins faciles que moi sur cette partie. J'ai ouļ dire que les vraies difficultés débutent peu après le 5ème kilomètre donc je ne change pas ma stratégie de course avant d'avoir vu ce qui m'attends. Je navigue donc parmi les coureurs, me fait doubler de moins en moins et vois à peu près les même têtes depuis quelques hectomètres. Le 4ème kilomètre est passé en 4'22 et le 5ème en 4'09. Juste après le ravitaillement du 5ème nous entrons dans une partie boisée au cours de laquelle il nous faut gravir une longue côte en deux portions. L'ascension se déroule bien, je reprends beaucoup de coureurs, passe le 6ème kilomètre (4'29) et arrive en haut sans être excessivement fatigué. Nous nous retrouvons de nouveau sur la route, le soleil commence à faire parler sérieusement de lui. La route monte vers Maffliers, doucement mais sûrement et les 7ème et 8ème kilomètres (4'29 et 3'37) se font sur cette portion défavorable. Arrivé en haut, je sens que j'ai quelques kilomètres de grimpette dans les jambes mais je me sens encore bien. Je reprends, entre autres, un coureur de Taverny, apparemment un V2 qui essaie de s'accrocher. Le pourcentage nous est favorable à présent et il est possible de se laisser un peu aller dans les rues de la ville. Peu après le 9ème kilomètre (4'18) je sais que nous quittons le parcours, jusqu'alors commun, du 10kms pour nous engager sur une côte assez raide. Mon V2 est toujours là et notre rythme me convient largement mais je sens qu'il peine un peu. La bifurcation approche et voyant qu'il n'est pas sûr de la direction à prendre je lui explique qu'il nous faut prendre à gauche. Le virage approche, nous avons repris quelques coureurs, la côté qui nous fait maintenant face tranche avec la partie roulante que nous quittons. Je monte sans trop de souci, laissant mon V2 et quelques coureurs dans l'ascension. La fin de la première boucle approche, le 10ème kilomètre est passé (3'46) et, effectivement, il y a bien plus de 50m entre ce 10ème kilomètre et l'arrivée que je ne vois toujours pas. Le deuxième ravitaillement fait beaucoup de bien car il commence à faire assez chaud et je repars pour mon second tour (42').

Je passe seul le 11ème kilomètre (3'51) et le vent de face se remanifeste, plus gênant cette fois. Je commence à avoir très chaud, mes quelques oeillades derrière moi me montrent que personne ne me suit, le coureur qui me précède est très loin devant...je suis seul. Je fais mon 12ème kilomètre ainsi (4'05). De nouveau je remonte la rue de l'église, beaucoup moins facilement, j'ai un grand besoin d'eau...il fait très chaud et je commence à regarder mes pieds. Je passe le 13ème kilomètre (4'07) en commençant à compter le chemin restant, pas bon signe. Je suis en plein soleil, sur l'asphalte qui dégage une bonne part de chaleur, absolument seul. Je continue ma course en espérant que cela passe. J'arrive au 14ème (4'04), la route remonte un peu avant d'attaquer la partie boisée, j'ai du mal à monter, je vois trouble, j'ai besoin d'eau. Je commence à avoir des frissons dans le dos, j'ai froid à la tête et pourtant tellement chaud, je ne comprend pas trop ce qui m'arrive. Etant parfaitement seul je lève sérieusement le pied pour m'éviter un malaise solitaire au milieu de nulle part. Je finis par passer le 15ème kilomètre (4'17) et attends impatiemment le ravitaillement. Je prends la peine de m'y arrêter quelques secondes, bois, m'asperge...la personne en charge du ravitaillement semble ne m'avoir même pas vu, discutant un peu plus loin avec un VTTiste loquace. Je me décide à repartir en jettant un dernier coup d'oeil derrière: personne ! J'attaque donc seul cette grande côte, si facilement passée au premier tour, si impressionnante à présent. Je monte doucement, regarde mes pieds mais avance quand même, je passe le 16ème kilomètre (4'47) et continue de grimper de plus en plus doucement pour arriver en haut piétinant. Il me faut à présent quitter la partie boisée pour revenir sous le soleil, je repends l'asphalte et la lente ascension vers Maffliers. Le soleil tape et je regrette qu'il n'y ait pas d'autres ravitaillements avant l'arrivée. Je peste un peu contre l'organisation décidément légère, la fédération impose un ravitaillement tous les 5 kilomètres certes mais pour un semi aussi difficile au mois de juin il serait de bon ton de prévoir un ravitaillement de plus sur le parcours ! De vilipender les organisateurs me permet de passer le 17ème kilomètre sans trop y penser (4'47). Je continue de grimper, sans prendre aucun risque et n'hésitant plus à lever le pied si je sens que cela devient trop difficile. Compte tenu du fait que je n'ai pas vu un coureur depuis près de 6 kilomètres je me doute que ma place actuelle sera ma place finale. Je passe le 18ème kilomètre (4'39) et attaque la descente de Maffliers vers Montsoult. Je déroule tranquillement sans aucun essai d'accélération et passe le 19ème (4'39). Je remonte le raidillon dans lequel j'ai lâché mon V2 au tour précédent, il est, cette fois, négocié beaucoup plus difficilement. Un dernier virage à droite arrivé en haut et je sais qu'il n'y a plus de difficulté sur le parcours. Je ne change pas de rythme pour autant et passe le 20ème en 3'50. La route descend un peu, j'ai hâte de passer l'arrivée mais prend mon mal en patience le temps de quelques virages déjà parcourus au tour précédent. Je passe finalement la ligne en 1h28'36 et cours plonger dans un seau d'eau. Le ravitaillement de l'arrivée est un peu léger à mon goût et je pense à tous ceux qui vont encore arriver (je suis 19ème, 9ème SH, sur 221 arrivants).

Au final le chrono est encore moins bon que ce que j'avais envisagé mais compte tenu du début de défaillance dans la deuxième boucle je n'ai pas voulu trop forcer, l'heure est maintenant à un léger break estival !

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