La course du muguet (Cergy)

De nouveau à Cergy cette année en ce premier jour de mai pour revivre l'ambiance du feu-CPAC, revoir ces connaissances avec lesquelles j'ai longtemps arpenté les rues de Cergy en petites foulées et participer à ce traditionnel 10kms. J'arrive donc un peu en avance afin de pouvoir saluer correctement ceux que je croise et à force de conversations endiablées sur ce cher "bon vieux temps" je m'aperçois que le départ va être donné dans 40 minutes et qu'il serait temps que je file m'échauffer un peu si je ne veux pas faire que de la figuration. Je vais donc faire quelques tours dans le parc des Larris en réflechissant un peu à la course à venir. Je n'ai pas vraiment d'objectif mais ne compte pas rester les mains dans les poches non plus, je ne me suis pas trop entraîné ces derniers temps pour cause de mariage et cette course devrait me permettre de jauger de mon état de forme actuel. J'espère donc secrètement accrocher un 35'30 voire 35'40...mon record perso étant de 34'44 ça ne serait déjà pas si mal.

Je rejoins la ligne un peu tard et me retrouve sur le côté, il va me falloir partir fort si je ne veux pas me retrouver coincé dans le premier virage. Dernier petit briefing du staff sur la course et c'est parti. Je m'élance avec les premiers avant de lever légèrement le pied pour être sûr de ne pas reproduire l'erreur de l'an passé en partant trop rapidement (beaucoup trop rapidement l'an passé). J'attends un peu le premier kilomètre, il est légèrement favorable donc je sais que je vais être rapide...3'16. C'est effectivement trop rapide mais je n'ai vraiment pas l'impression de l'être, je laisse couler et suis repris par quelques coureurs en approchant du bois. Dès le deuxième kilomètre je suis déjà plus dans un rythme correct pour ce que je vise: 3'29.Je poursuis à cette allure même si beaucoup de coureurs me passent devant maintenant. 3ème kilomètre en 3'31 et je me retrouve derrière un groupe qui avance à peu près au même rythme que moi, un tiers de parcours pour se mettre à sa place: on a déjà vu plus efficace ! Petit à petit je commence à gagner du terrain sur ce groupe tout en restant dans mon rythme et je m'efforce de ne pas accélerer car l'envie de reprendre ces coureurs se fait de plus en plus présente. Le 4ème kilomètre est bouclé en 3'33, je continue de grapiller du terrain et, ce groupe se disloquant, je reprend un ou deux coureurs ayant surestimés leurs états de forme respectifs. En approchant du 5ème j'effectue la jonction et maintient mon allure en passant devant, certains s'accrochent, le parcours opère un virage à 90° et je me retrouve en tête de file avec un vent de pleine face. J'allonge un peu la foulée pour semer ces rémoras et passe le 5ème en 3'32. Durant le 6ème kilomètre je commence à avoir un peu plus de mal, je suis aux côtés du plus accrocheur de ces poursuivants jusqu'à ce qu'il ne me distance largement. Je pioche de plus en plus et entend les foulées derrière moi se rapprocher dangereusement. Je passe la ligne du 6ème en 3'40 et tente vainement d'allonger pour tenir le plus possible mais cette ligne droite interminable, avec un vent de trois-quarts face, débutée à mi-parcours ne s'interrompt toujours pas. Je regrette un peu mon accélération dans le vent et me fait reprendre par quelques coureurs en forme, mais pas ceux déposés un peu plus tôt. Le 7ème kilomètre est passé en 3'43 et le 8ème, durant lequel cette fichue ligne droite prend fin, en 3'50. J'attaque maintenant la partie la moins favorable du parcours et remonte vers le stade, j'ai abandonné mes ambitions chronométriques du jour depuis déjà pas mal d'hectomètres et ne me bats pas plus que nécessaire lors de cette ultime ascension. J'approche du stade, le 9ème kilomètre en 3'43, et tente de hausser un peu le rythme pour un finish acceptable mais mes jambes ne suivent pas, je termine le dernier tour de piste au train et passe la ligne en 36'02 (dernier kilomètre en 3'43). Je me sens très fatigué et comprends réellement la nécessité d'un entraînement régulier, la période n'y étant pas propice il me faudra patienter avec ce genre de sensations.

Photos: Michel

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