Les Crs de YoyoCourses en tous genresJohan Yvalunyvalun@free.frhttp://yvalun.free.fr/shared/logo_rss.pngCommentaire de Arthur au sujet de Ironman World Championship KonaLe 07 Nov 2018 Arthur a dit, au sujet de Ironman World Championship Kona:
Bravo pour avoir réalisé ce rêve. Les temps canons prennent encore plus de valeur avec la galère et la peine sur le marathon. Johan Yvalun your are an ironman world champion contender. Commentaire de Arthur au sujet de Ironman NorwayLe 22 Oct 2018 Arthur a dit, au sujet de Ironman Norway:
Je suis un héros j'ai tout lu, avec des mois de retard. Mais c'est encore meilleur sachant ce que tu as fait ce weekend sur la Big Island. Commentaire de Xavier L. au sujet de Marathon de ParisLe 15 Apr 2017 Xavier L. a dit, au sujet de Marathon de Paris:
😓Commentaire de Philippe F. au sujet de Chmpts Reg cross - LouvresLe 23 Jan 2017 Philippe F. a dit, au sujet de Chmpts Reg cross - Louvres:
Bonjour on s'étais croisé au SDP et je pensais bien t'avoir reconnu. Brao pour ta course tu es bien remonté mais je t'ai trouvé fatigué à la fin. C'était pourtant que 9kms ha ha haCommentaire de Seb au sujet de Chmpts Reg cross - LouvresLe 23 Jan 2017 Seb a dit, au sujet de Chmpts Reg cross - Louvres:
52 c'est pas mal mais ça va ptet être dur pour les LIFAs je suivrai ça Commentaire de Jeremy au sujet de Chmpts Reg cross - LouvresLe 22 Jan 2017 Jeremy a dit, au sujet de Chmpts Reg cross - Louvres:
On s'est vu avant le départ mais pas ensuite :-) c'était dur aujourd'hui bravo Commentaire de Nicolas au sujet de Chmpts VO cross - LouvresLe 16 Jan 2017 Nicolas a dit, au sujet de Chmpts VO cross - Louvres:
Tu reviens sur cross cette année ? Super nouvelle on se verra aux régionaux!Commentaire de Seb au sujet de Chmpts VO cross - LouvresLe 15 Jan 2017 Seb a dit, au sujet de Chmpts VO cross - Louvres:
JE pensais que tu courrais plus :) Qu'est ce que ça va donner quand tu vas t'y remettre :)Commentaire de Dadou Sozéa au sujet de Cross de Louvres - Chmpts VOLe 09 Jan 2017 Dadou Sozéa a dit, au sujet de Cross de Louvres - Chmpts VO:
Beau reportage, encore bravo !Semi-Marathon de ParisJe me pointe un peu en touriste sur la ligne de départ. Une semaine après le marathon de Tokyo je ne viens que pour participer à la fête, aucune ambition bien entendu. Pourtant à force de croiser du monde, et pas seulement Haile Gebreselassie, dans le sas de départ l'euphorie m'atteint un peu et au moment du coup de feu je fuse comme si je n'avais pas une seconde à perdre.
Je pars un peu vite en effet mais très vite je me cale sur un rythme proche de mon allure marathon autour de 3'33-3'35/km. Je perds quelques places évidemment mais je sens déjà rapidement au bout des premiers kilomètres que la fatigue musculaire est encore là. Heureusement il n'y a que 21kms aujourd'hui ! Qui plus est je bénéficie de beaucoup d'encouragements et ces petits mots de soutien glissés au fur et à mesure de kilomètres me font oublier le manque d'aisance physique. Je vivotte ainsi à mon rythme jusqu'au 6ème kilomètre où un groupe me reprend sans suffisamment d'écart d'allure pour que je ne me joigne à eux. Là la course devient facile je reste dans le rythme, un peu en retrait, même si parfois les encouragements en bord de route me font sortir de ma réserve et passer en tête de liste. Je reviens systématiquement au 2ème rang assez rapidement. Nous passons tous ensemble le 10ème kilomètre en 35'40, jusqu'ici tout va bien je suis même ici beaucoup plus rapidement que je ne l'aurais imaginé, à peine 8 jours après le marathon.
Sans que je ne m'en rende vraiment compte je me retrouve aux avants postes et le groupe s'étiole doucement. De mon côté je me dis qu'il ne reste, déjà, plus grand chose à parcourir et force peut être un peu l'allure sans m'en apercevoir. Ou alors ce sont les premiers effets de ces kilomètres un peu moins favorables sur mes acolytes. Toujours est il que nous ne sommes que 4 ou 5 dans la la rue de Charenton puis le début de la montée de Gravelle, je me sens plutôt bien même si les kilomètres commencent à peser. Le rythme est toujours autour de 3'35/km Je connais par coeur les 5 ou 6 kilomètres restants pour les avoir faits quasi quotidiennement ces derniers mois. Sans vraiment que le rythme n'accélère nous ne sommes que 3 une fois sur le plateau. Un passant nous annonce autour de la 108ème place, le top 100 est jouable. J'attends patiemment le 18ème kilomètre en me disant qu'accélérer plus tôt ne fera que générer de la fatigue inutile, le chrono étant de toute manière accessoire aujourd'hui. Justement il approche, j'encourage un peu Thomas qui est avec moi depuis la mi-course, je le sens un peu en difficulté en cette fin de parcours, et profite du virage vers l'hippodrome pour lâcher les chevaux.
Je pensais grapiller gentiment 3 ou 4 secondes au kilomètre mais finalement les jambes répondent bien et je passe 3 bornes à ramasser du monde. Je tourne autour de 3'20/km et rattrape beaucoup de coureurs. Aucun n'est en mesure de me suivre donc je poursuis ma remontée le long de l'hippodrome, puis sur la route de la pyramide en surveillant l'approche de l'arrivée. Je viens passer la ligne sans souffrance et à bon rythme après 1h14'44 de course.
Je me classe 72ème et signe tout de même un bon chrono pour un marathonien en récup. Néanmoins mieux vaut ne pas pécher par excès d'enthousiasme et accorder au corps quelques semaines de repos.
Commentaire de kassem au sujet de Marathon de TokyoLe 23 Mar 2016 kassem a dit, au sujet de Marathon de Tokyo:
énorme bravo !! je crois que tu as mérité le surnom du héros local : "ULTRAMAN"Commentaire de Seb au sujet de Marathon de TokyoLe 23 Mar 2016 Seb a dit, au sujet de Marathon de Tokyo:
J'exige l'anecdote des JO
Bravo mon poulet t'as tout défoncé com d'habCommentaire de Arnaud au sujet de Marathon de TokyoLe 07 Mar 2016 Arnaud a dit, au sujet de Marathon de Tokyo:
Enorme chrono Grosse grosse perf bravoMarathon de TokyoTokyo, 37.000 coureurs prêts à en découdre avec 42.195kms. C'est le dernier marathon à avoir fait son entrée dans le club très select des World Marathons Majors, les 6 plus gros marathons du monde (avec Boston, Chicago, New York, Londres et Berlin). Le bouche à oreille et le profil du tracé laissent tous deux penser que le parcours est plutôt propice à la performance même si la fin nécessite d'être abordée prudemment. Par ailleurs les conditions ont l'air bonnes: froid et sec bien qu'il semble y avoir un peu de vent. Néanmoins le plus gros point d'interrogation c'est mon état de forme: la prépa s'est bien déroulée jusqu'à S-4 où la machine à commencer à se gripper: moins de temps dispo pour les sorties, moins de kilomètres, hygiène de vie pas top et petite gastro à J-8...si on ajoute la fatigue du voyage et du décalage horaire il n'y a pas tout à fait de quoi être serein. Et puis il faut ajouter aussi que l'organisation m'a attribué un sas de départ "3h10"...pas mal de bousculades et de dépassements à prévoir au moment du départ donc et ça ne sera clairement pas converti en du temps de gagné.
Je me retrouve au départ avec 37.000 coureurs après deux jours de palabres qui, s'ils ne m'ont valu un sas mieux placé, m'auront au moins fourni une anecdote sympa à raconter dans laquelle se rencontrent pêle-mêle un champion grec, un bon whisky, le directeur sportif d'Asics et les JO de Barcelone en 1992 ! J'arrive très tôt afin d'être placé le mieux possible au sein de mon sas. J'y suis tellement tôt que je suis le premier :) Je suis donc devant, à la frontière avec un sas de qualifiés qui s'échauffent déjà. D'après les discussions de la veille avec l'organisation ils ne sont que 600 donc ça redevient jouable de les doubler dans un temps minimal et sans dépenser trop d'énergie. En revanche il me faut maintenant attendre 1h30 avant le départ...je m'assois sur le sol gelé comme tous mes colistiers du sas B. Les regards que je jette autour de moi ne me rassurent pas beaucoup, il y a un coureur déguisé en vache, un autre en grenouille, bref ça ne sent pas le départ fulgurant mais impossible d'échapper à la basse cour maintenant. Patience donc. 1h30 plus tard ou presque j'ai beau sautiller sur place, m'étirer je suis tout ankylosé de partout, frigorifié et comme émergeant d'une sorte de torpeur...difficile de croire que le départ va être donné et que je vais y prendre part. Et pourtant...
Un coup de feu et des gerbes de confettis donnent le départ. Je piétine à peine et 15 secondes plus tard je passe la ligne à mon tour, de ce côté là tout va bien donc. Je pars sur le meilleur rythme possible, double un peu bien entendu mais suis d'emblée assez surpris du rythme des coureurs autour de moi. Ca cavale sec au pays du soleil levant ! Je suis en 3'25/km, un rythme tout de même élevé pour un marathon et il y a devant moi des dizaines de dizaines de coureurs qui ne semblent pas aller moins vite. Je suis surpris mais agréablement car par conséquent je suis dans mon rythme sans zigzags interminables, sans changements d'allures pour doubler des coureurs moins rapides. L'autre point positif étant que malgré la longue attente immobile dans le froid les jambes démarrent plutôt bien. Trop bien même, je passe les deux premiers kilos en 3'33 et 3'29 au lieu du rythme de 3'35 prévu (2h32 en cible). Rien d'alarmant, un trop plein d'enthousiasme et de besoin de se défouler voila tout. Et puis les 6 premiers kilomètres sont assez favorables donc c'était même (un peu) attendu. Bref je reste dans ce rythme sur les kilomètres suivants, toujours aussi étonné de la densité de coureurs, quasi exclusivement nippons, dans ces allures. 17'37 pour les 5 premiers kilomètres (3'33 / 3'29 / 3'29 / 3'30 / 3'36). Je repère tout de même un coureur devant moi, dans un groupe qui tend plutôt à s'éloigner, il a un drapeau italien sur son maillot. Si tout se passe bien pour moi je sais que je regarderai le classement européen en plus du classement franco-français...deux classements honorifiques et sans valeur mais que je regarde toujours avec curiosité. Cet "italien" pourrait bien être déjà une place de perdue. Sur ces réflexions je quitte la portion favorable pour commencer à gérer ma course selon mon rythme cible. Le cardio se stabilise autour de 80% de ma FCM, c'est plutôt bon signe. Le parcours fait une sorte de croix, en terminant la première "branche" nous arrivons maintenant le long des jardins du palais impérial. Grands espaces, avenues aménagées et enceinte de pierre donnent un peu de cachet au site. Après 5 nouveaux kilomètres en 17'50 (3'29 / 3'37 / 3'36 / 3'34 / 3'31) je passe le tapis des 10kms en 35'27, c'est précisément 34 secondes trop tôt. Oui ceux qui me connaissent un peu et passent par ici savent que je manipule toujours beaucoup de chiffres pendant un marathon...ça occupe l'esprit et cette course ci ne déroge pas à la règle.
Bon jusqu'ici le début de course s'est plutôt très bien passé mais maintenant je dois m'appliquer, pas trop rapide, pas trop haut en cardio. Le mieux c'est de ne pas se focaliser dessus et de se laisser porter naturellement, ça tombe bien je passe le centre de la croix. Beaucoup de supporters sont là car nous y reviendrons plusieurs fois. Pas mal d'encouragements du coup, quelques français et de nombreuses personnes qui m'encouragent. J'attaque la deuxième branche, un aller-retour de près de 10kms. Plus on s'éloigne du centre plus la ferveur retombe quelque peu. Le japonais est un supporter tout en retenue, ça passe par les yeux...j'attrape quelques regards ponctués de "Toray !" énergiques mais dois plutôt regarder devant moi. De toute façon je suis dans ma bulle, bien décidé à ne pas me laisser perturber. Je guette le retour de la tête de course que nous devrions croiser prochainement et suis mon bonhomme de chemin tranquillement. Bien calé à 84% de FCM je reviens progressivement sur un groupe abritant notamment l'italien aperçu en début de course. Je les reprends au moment où les leaders passent de l'autre côté, compte tenu du vent qui souffle légèrement, dans le dos pour le moment mais le demi-tour approche, et de l'avance chronométrique dont je dispose je décide de rester avec eux. Je me mets donc dans ce groupe de 6-7 coureurs et passe au 15ème kilomètre après 5 nouveaux kilomètres en 17'53 (3'34 / 3'33 / 3'35 / 3'34 / 3'35). Demi-tour et direction le centre de la "croix", plein Nord. Cette fois le vent est de face et j'apprécie d'être un peu à l'abri...je suis suffisamment dans les temps pour ne pas m'inquiéter du rythme qui baisse très légèrement et j'en profite pour apprécier la FC qui se calme un peu (82% FCM). Le décor chargé de tours de verres et d'immeubles de bureaux ne permet pas vraiment de s'évader et je laisse plutôt mon esprit vagabonder en regardant défiler le peloton de l'autre côté de la route. Au fil des kilomètres je trouve tout de même que le rythme n'est pas excellent et finis par prendre plus ou moins les devants à l'approche du semi. 5kms en 18'05 (3'36 / 3'39 / 3'32 / 3'38 / 3'36). Je sens que me petite troupe manque d'aisance et comprends que ce groupe ne m'emmènera plus très loin, de mon côté tout va bien je suis de nouveau au centre névralgique du parcours, à mi-chemin et plutôt avec la banane. Rien n'est fait évidemment mais la course se déroule idéalement pour le moment. Je bénéficie régulièrement d'encouragements francophones et profite d'un "kop" de supporters annoncé par un grand drapeau tricolore pour faire un signe. Ils font pas mal de bruit, en passant je découvre que ce que je prenais pour un kop n'est autre que ma femme :) Sourire et passage du semi en 1h15'20, soit avec 40" d'avance donc tous les voyants sont bons.
C'est parti pour un autre long aller-retour de 10-12kms...ce parcours tout en longues lignes droites un peu éloignées des sites remarquables mériterait tout de même d'être retravaillé. Je suis dans ma bulle et n'en pâtit pas trop mais clairement on ne fait pas de tourisme ici. Le groupe a éclaté et j'avance seul maintenant, du coup je reprends une ou deux puls mais rien d'alarmant. Je surveille pas mal les bords de la route, je scrute en quête de supporters français, je m'occupe de mes gels, gère les ravitos...on s'occupe comme on peut pour rompre la monotonie du parcours. Comme j'ai pu le constater en début de course le niveau ici est assez relevé néanmoins je commence à reprendre des coureurs en perdition, qui s'étirent sur le bord de la route, qui terminent en footing...il commence à y avoir un peu de casse. Passage au 25ème km après 5kms en 17'59 (3'34 / 3'38 / 3'34 / 3'33 / 3'37). Le rythme est bon même si la fatigue commence à rappeler à mon bon souvenir le poids des bornes, en revanche la FC m'affiche, très succinctement, 180bpm (87% FCM) ! Ca n'est pas bon du tout mais je ne m'inquiète pas plus que ça, je me dis que si ça coince déjà maintenant alors de toute façon je n'aurais pas les moyens de sauver le chrono donc inutile de paniquer ou de chercher à endiguer une éventuelle défaillance si elle survient maintenant. Je peux me battre sur une dizaine de bornes mais impossible de résister avec à peine 40 secondes d'avance sur 17kms si je flanche. Le temps de me dire tout ça et la FC est déjà revenue autour de 85% de FCM...keep cool man. Les kilomètres passent et j'arrive au demi-tour, devant un site historique assez impressionnant: le Senso-Ji. Comme quoi il y a malgré tout des choses à voir même si jusque là le parcours n'est pas franchement digne des sites que la ville peut offrir. Je passe le 30ème après 5 derniers kilomètres en 18'04... (3'35 / 3'35 / 3'36 / 3'36 / 3'33) je suis donc toujours dans les temps mais ma tête me joue des tours, j'ai beau recompter, diviser par 42, multiplier par 30...bref des manipulations simples de tête, mes calculs me font accuser un retard de près d'une minute ! Il n'en est rien évidemment mais j'en suis persuadé sur le moment...et ne comprends pas où j'ai perdu ces précieuses secondes. Cette fois ci je ne suis plus au 25ème et je mets donc les bouchées double pour maintenir le chrono.
Mon esprit commence à se fixer sur les kilomètres restants, à chercher du regard les panneaux kilométriques...je sais que ce n'est pas bon, moralement ça va être long si je commence comme ça aussi je tente de me focaliser sur d'autres choses, je retrouve un ou deux visages connus dans la foule qui vient en face, je refais des calculs...assez peu de choses autour pour s'occuper l'esprit. Le rythme tient et je ramasse pas mal de monde maintenant. Il s'agit de progresser patiemment, kilomètre après kilomètre, pour aller chercher le chrono. Ne pas s'impatienter en pensant, déjà à l'arrivée, mais aborder le tracé progressivement, à mon rythme. Je sens bien que l'aisance disparait peu à peu et que mon rythme commence à faiblir...compte tenu de mes mauvais calculs je pense donc que les 2h32 sont foutues mais ça me laisse encore 100 secondes de marge avec mon PB, sur moins de 10kms ça fait un bon matelas de sécurité tout de même ! Justement voila le panneau 35, 18'03 après le 30ème (3'32 / 3'37 / 3'34 / 3'36 / 3'39). Les kilomètres à venir ne vont vraiment pas être une partie de plaisir, il va falloir se faire mal. Au 36ème je passe un pont repéré au préalable sur le parcours, plusieurs secondes en pâtissent évidemment. J'enchaine ensuite les portions plutôt défavorables, des passages de canaux, rien de bien méchant mais pas extrêmement plat. Cette zone des docks est un peu déprimante, heureusement que le public s'est massé sur les ponts pour nous encourager, ça aide ! Qui plus est je reprends toujours pas mal de monde et continue de ne pas me faire doubler donc le moral tient bon mais ça commence vraiment à être difficile. J'accuse vraiment le coup sur cette dernière partie et ne peut m'empêcher de compter les kilomètres restants, voire les hectomètres. Je me dis aussi que c'est quand même vraiment dur cette distance et que je suis vraiment en train d'atteindre mes limites...qu'est ce que j'en bave quand même ! Plusieurs heures plus tard ou presque je passe, enfin le 40ème après 5 pénibles kilomètres en 18'21 (3'43 / 3'35 / 3'37 / 3'44 / 3'39). Là un coureur me passe devant, et facilement en plus...il va vite le bougre. Je continue de rattraper du monde mais sincèrement je ne sais plus vraiment où j'habite, je suis un peu ailleurs à ce moment là. Nouvelle petite bosse au 41ème, je ne compte même plus les secondes de retard que j'ai sur les 2h32 même si j'ai bien en tête que le record personnel sera au rendez vous dans quelques minutes. Je porte mon regard le plus loin possible pour tenter d'apercevoir un morceau d'arrivée qui me redonnerait un peu d'entrain mais je ne vois rien. Enfin j'aborde le dernier kilomètre, mais même ça ça me semble long. Je ne vois toujours pas l'arrivée et la route est un peu déserte à l'exception d'un trottoir remplis de supporters...ma femme est parmi eux mais je passe sans même la voir. Je double un coureur japonais très acclamé, une star du coin certainement. Et puis, sans prévenir, après un virage à droite je passe le panneau 42...l'arche d'arrivée ne se dévoile qu'un virage encore plus loin mais me voila à "foncer" vers la ligne tant attendue un peu surpris d'arriver là. Je cherche en vain un visage connu dans les gradins et finis par passer la ligne, hagard en 2h31'46...oh wait ?!??
Oui je mettrais un moment à réaliser que tous mes calculs étaient faux et que le sub 2h32 était toujours bon...je regarde plusieurs fois le chrono pour m'assurer que je ne rêve pas et finis par exulter intérieurement bien après avoir passé la ligne :) Une fin de course très difficile donc, beaucoup de souffrance comme seul le marathon sait en faire vivre mais tellement de joie à l'arrivée d'avoir franchi significativement une nouvelle étape dans ma progression. Quel bonheur d'en être là après 9 marathons: 2h31'46 qui l'eut cru ? Je me classe 125ème (ce qui confirme la bonne densité devant), 1er français et 3ème européen. D'excellentes stats qui ne veulent pas dire grand chose, la seule métrique qui importe c'est le chrono n'est ce pas ;)Commentaire de Seb au sujet de Les berges de ConflansLe 10 Dec 2015 Seb a dit, au sujet de Les berges de Conflans:
Même doucement tu vas viteCommentaire de kassem au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 01 Nov 2015 kassem a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Quand on etait au XV ensemble vers 2010, c etait pas loin de ton allure sur 10kms. Quelques annees plus tard, je reviens sur ton blog par hasard et la je suis sur le c..
Bravo pour ce chrono de l'espace et pour ta progression stratospherique...Felicitations, c est vraiment enorme !!!Commentaire de Ph. Arbogast au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 24 Oct 2015 Ph. Arbogast a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
superbe récit de ta "folle" course, passionnant pour un amateur comme moi, cela va certainement me permettre de progresser pour envisager (peut être) un jour de faire une perf à mon faible niveau . FELICITATION, BRAVO, et très instructif. A un de ces jours !!!!Commentaire de Yo au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 24 Oct 2015 Yo a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Merci
@Arthur
Le triathlète était en trifonction, facile. Milly Clark j'ai étudié la question après coup quant à néerlandais ce n'est pas une profession, juste un énorme défaut de prononciation ça se repère vite :)Commentaire de Sebastien au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 24 Oct 2015 Sebastien a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Jolie perf, très beau récit, félicitations. Commentaire de yannnn au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 24 Oct 2015 yannnn a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Bravo pour ce récit qui retranscrit une course toute en maîtrise et un chrono dantesque. .. enormissime! Commentaire de Arthur au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 24 Oct 2015 Arthur a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Dans le port d'Amsterdam il y a Yoyo qui court.
Mais tu fais comment pour connaître la profession des coureurs autour de toi, triathlète, australienne, néerlandais.
C'est impressionnant mais pas autant que ta course. That's flipping awesome.Commentaire de Elbé au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 24 Oct 2015 Elbé a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Félicitations c'est un temps qui laisse rêveur 👏👏👏
Commentaire de Seb au sujet de Marathon d'AmsterdamLe 23 Oct 2015 Seb a dit, au sujet de Marathon d'Amsterdam:
Triple bravo ! Tout en facilité c impressionnantCommentaire de bortch75 au sujet de Troll Enez MorbihanLe 09 Oct 2015 bortch75 a dit, au sujet de Troll Enez Morbihan:
C'est nul recommence!!Commentaire de Nico VMT au sujet de Troll Enez MorbihanLe 09 Oct 2015 Nico VMT a dit, au sujet de Troll Enez Morbihan:
c'est long mais ça vaud le coup de lire, je vais le faire la prochaine. 2e c'est super felicitationsCommentaire de Arthur au sujet de Troll Enez MorbihanLe 09 Oct 2015 Arthur a dit, au sujet de Troll Enez Morbihan:
Il en faut du cournage pour faire une épreuve comme ça.
Looks very scenic indeed.
Du très bon boulot les gars. Et moi qui croyait que le coup de la corde a linge était réserve au catch.Commentaire de florent au sujet de Troll Enez MorbihanLe 08 Oct 2015 florent a dit, au sujet de Troll Enez Morbihan:
c géant ce truc je connaissez pas
bravo Commentaire de Max au sujet de Troll Enez MorbihanLe 07 Oct 2015 Max a dit, au sujet de Troll Enez Morbihan:
Enorme Yo Tu déchires tout comme d'habTroll Enez MorbihanJe somnole doucement dans le ferry qui nous emmène sur l'île d'Arz. Il est 7h15, le réveil a sonné il y a 3 heures déjà, et Francis, co-organisateur, prend la parole: "Tout le monde en tenue de compétition, on accoste !". Le jour n'est pas encore levé et pourtant je débarque avec quelques 210 personnes, toutes équipées en combinaison de natation et runnings aux pieds. Dans quelques minutes Chris, aka Enzo, et moi nous élancerons pour un swimrun de 48kms dans le golfe du Morbihan (42kms cap / 6kms nat). Une ou deux lignes droites pour se réveiller un peu et, déjà, il faut se grouper pour prendre le départ. Un dernier mot de l'organisation pour nous souhaiter bon courage et voila que le signal est donné de lâcher les chevaux. Go !
Ca part fort devant et, hormis quelques clowns de l'US Ivry toujours enclins à mettre un peu de bonne humeur dans nos escapades sportives, les autres ont l'air de vouloir imprimer un rythme soutenu dès le début. Enzo et moi nous calons un peu sur l'allure pour être aux avant-postes. Durant ces premiers kilomètres c'est encore la nuit qui nous accompagne, quelques torches et/ou bénévoles bien matinaux nous guident sur le parcours et nous trouvons notre chemin sans problème. Nous sommes deux binômes en tête, des normands (team 96) nous accompagnent, bien décidés visiblement à faire le rythme...surtout l'un des deux. Il prend facilement les commandes de notre groupe de 4. Pourtant nous évoluons sur des sentiers où les dépassements sont difficiles et son binôme est derrière nous deux. Aussi nous le laissons parfois prendre un peu d'avance, en effet le swimrun se court à deux, on doit rester ensemble de bout en bout et il sera obligé de l'attendre à un moment...autant se caler sur le plus lent. Nous longeons la côte Est de l'île et bénéficions d'un lever de soleil magnifique, la vue sur le golfe est splendide. Je me sens super bien, l'allure est soutenue mais ça va je suis bien préparé de ce côté là et je m'attends plutôt à ce que ce soit Enzo qui me donne le tempo. Nous croisons des lapins en pagaille, des faisans surpris au réveil, une belle balade en somme. Les normands ne me paraissent pas bien dangereux pour nous, l'un des deux exprime son souhait de (déjà) lever le pied et nous prenons naturellement la tête de course pour parvenir en leaders à la première mise à l'eau au bout de 6,5kms.
750m au programme, distance significative mais pas effrayante pour un démarrage. Dans l'eau je sais que le rapport de force peut s'inverser. Au sein de notre binôme déjà car je suis bien en dessous des rythmes que peut tenir mon acolyte. Vis à vis des autres équipes ensuite, nous devrions, a priori, les dominer à pied tandis que dans l'eau il est probable que certains soient devant nous. Le jour naissant ne nous aide pas à bien visualiser la sortie du plan d'eau mais un kayak nous ouvre la route. Dès les premiers mètres mes hypothèses se confirment et assez vite Enzo en vient à me pousser pour avancer. Un binôme revient à notre hauteur un peu avant la sortie d'eau et je fais l'effort pour rester avec eux. Nous sommes au coude à coude quand je peux enfin mettre un pied au sol et démarrer la cap sous les encouragements appuyés de l'équipage du semi-rigide qui fait la sécu. Sur la cap nous reprenons rapidement les commandes. Je laisse Enzo faire le rythme pour ne pas le mettre trop haut, la course est longue et il ne faut pas commettre l'erreur d'être au dessus de nos capacités maintenant on le paierait plus tard. Je lui laisse quelques mètres pour voir où poser mes appuis et nous déroulons sans souci. Au bout de 3kms je commence à m'équiper: fermeture de la combi, bonnet sur la tête et lunettes sur le front, j'ai en tête 3,5kms sur cette section...mais aucune oriflamme à l'horizon. Je continue mon effort évidemment mais équipé comme pour la nat je monte doucement en température. Finalement il faudra peut-être 1,5kms de plus pour atteindre la deuxième mise à l'eau et je suis heureux de savoir que je vais pouvoir me rafraichir.
Là changement de stratégie, pour homogénéiser le niveau entre nous deux on sort la corde. Enzo l'accroche dans son dos et moi autour de ma taille. Ca marche bien...en terme de rythme. En terme de confort c'est l'enfer: je suis obligé de suivre le rythme, ne peut même pas prendre le temps de remettre mes lunettes en place alors qu'elles me scient littéralement l'arête du nez. Du reste j'ai ma tête dans les pieds de mon pilote et la corde qui me bloque parfois les bras quand je ne suis pas bien aligné. En résumé c'est IN-FER-NAL. Ces 800m sont une éternité, je souffre le martyr et commence à angoisser des looooongues portions de natation à venir. Néanmoins on avance et c'est déjà pas mal, on découvre un peu le système de la corde mais force est de constater que ça porte ses fruits. A la sortie d'eau nous sommes toujours devant et perdons la tête de course uniquement pour quelques secondes sur le ravitaillement en sortie d'eau le temps notamment d'enlever le haut de la combi. Pas d'inquiétude néanmoins car on sait que nous venons de poser le pied sur l'île aux Moines et qu'une section de 14kms à pied nous attend. De quoi se refaire largement surtout si on est équipé confortablement. Avec Enzo nous cherchons un moment comment enrouler la corde pour ne pas qu'il soit gêné puis, assez vite, nous reprenons les rênes de la course. Les bretons (team 39), ne tentent pas de s'accrocher donc tout va bien. La progression sur l'île est très sympa, nous surprenons la faune qui se réveille et quelques promeneurs. Nous les alertons chaque fois sur la densité de coureurs qui arrive tout comme nous prévenons les nombreux chasseurs du coin afin de les prévenir d'une cohabitation à venir sur leurs sentiers habituels. Nous prenons les devants à tour de rôle mais hélas, arrivé à mi-distance de cette portion, le voyant rouge s'allume: tiraillement dans le mollet de mon binôme. Il remet ses manchons correctement mais impossible de repartir sur le même rythme. La priorité sur le moment c'est de lever le pied pour voir si ça passe et tant pis pour les poursuivants du moment. C'est sur un rythme plus tranquille que nous arrivons donc au ravitaillement, toujours en tête mais avec à l'esprit que dorénavant ce sont les poursuivants qui gagnent du temps. Qu'importe l'essentiel c'est déjà de ne pas se blesser. Nous repartons justement au moment où les deuxièmes arrivent, de quoi juger des écarts. Pour eux comme pour nous. Dans les côtes je sens que c'est difficile pour Enzo, sur le plat on maintient un rythme autour de 4'35/km, loin de l'allure souhaitée mais suffisant pour maintenir les écarts visiblement car personne ne revient. Nous arrivons sur la pointe du Trech, toujours devant mais le sourire en moins. Les organisateurs sont là, pleins d'énergie comme toujours. Nous nous mettons à l'eau au moment où arrivent nos poursuivants, des bretons: l'équipe n°39.
300m pendant lesquels la gestion de la corde est bien plus aisée que précédemment. A ce moment là je ne suis pas encore tout à fait convaincu du système mais nous sommes toujours devant lorsque vient le moment de poser le pied sur l'île Holavre. Le parcours, parfaitement balisé jusqu'ici, prend une drôle de tournure. A la sortie de l'eau un signaleur nous a bien indiqué de suivre la plage à droite jusque l'autre côté mais en fait de plage nous sommes sur une portion extrêmement escarpée, sans aucun doute dangereuse, sur laquelle nous tentons de nous extirper des ronces et multiples branches en étant prudents pour ne pas tomber 5 mètres plus bas sur des roches acérées. Nos poursuivants nous ont repris et sont avec nous à ce moment là, aucun des nombreux jet-skis ou kayaks en contrebas ne sait vraiment nous aider à sortir de ce maquis. Ce sont certainement les 100m les plus lents de la course, ceci dit je suis presque certain que nous avons mal été orientés et que nos 200 poursuivants ne devraient pas passer par là. Nous finissons, enfin, par nous mettre à l'eau, en deuxième position cette fois le temps d'accrocher la corde autour de ma taille. 1500m à faire jusque l'île Grande Logoden. Dans l'eau, et c'est une vraie surprise, nous revenons sur nos concurrents. Nous sommes en train de les doubler quand survient la deuxième tuile de la course: la corde nous lâche. En fait de corde nous utilisions un fil à linge, lisse donc et avec lequel les noeuds ne sont pas très fiables. Le mousqueton a disparu et impossible de trouver une solution dans l'eau donc on repart chacun de son côté. Par conséquent je me retrouve distancé assez vite, déjà moins bon nageur je subis complètement cette portion dans laquelle la houle nous malmène salement. J'ai du mal à m'orienter, le courant me laisse sur place et je dois boire une bonne moitié de tout le golfe du Morbihan. Je pars beaucoup trop sur la droite et perds un temps précieux pour, enfin, retrouver la bonne route. Si Enzo ne peut pas bien courir et moi pas bien nager nous allons avoir du mal à honorer notre statut. Pourtant nous venons finalement à bout de cette difficulté et reprenons notre costume de coureur sur Grande Logoden. Plus facile à dire qu'à faire ceci dit car avec de l'eau jusqu'aux cuisses et empêtrés dans les algues nous avons du mal à nous mettre debout justement.
Il n'y a que 800m à faire à pied mais ce n'est pas vraiment de la course, nous progressons sur des roches glissantes et avons de l'eau au minimum jusqu'aux chevilles. Quand nous arrivons à la mise à l'eau suivante (pour seulement 100m de nat) nous voyons les premiers sortir de l'eau. 2-3 minutes de retard quoi. Les 100m expédiés nous progressons de nouveau difficilement sur Petite Logoden mais pas pour longtemps. 500m plus loin c'est déjà le moment de se remettre à l'eau. La côte en face à l'air lointaine, très franchement à ce moment l'envie n'est plus vraiment là. Cela fait maintenant un moment que nous sommes dans l'eau sans véritable tronçon de cap pour nous réchauffer et je commence à avoir froid. Néanmoins nous ne perdons pas de temps et je noue la corde à ma combi cette fois ci pour bénéficier de nouveau de l'entrainement d'Enzo et rester dans sa trace. Ca avance, je lève la tête de temps en temps pour voir le bateau rouge que nous avons en point de mire. Je m'efforce de fournir un maximum d'efforts mais je commence vraiment à avoir très froid. Mes jambes tremblent et j'ai une pensée pour tous les concurrents qui suivent en espérant qu'il n'y ait pas trop d'hypothermie. Cet ensemble de sections nat enchainées est vraiment dur à passer physiologiquement. La côte se rapproche, les 1000m seront bientôt bouclés. Le kayak qui nous escorte fait demi-tour c'est que nous touchons au but. Quelques mètres encore et, enfin, le pied à terre, à Arradon. Je défais les noeuds rapidement et nous partons pour 3,5kms de cap. Nous crapahutons encore pas mal sur des roches et dans l'eau mais trouvons quelques portions pour courir un peu...pas suffisamment pour nous réchauffer néanmoins. Nous sommes un peu à la recherche d'un contact visuel avec le binôme de devant pour nous situer, le moment où nous les avons aperçu n'est pas si lointain et a priori ils n'avancent pas beaucoup plus vite que nous, y compris sur terre vu le parcours. Je mets 10 bonnes minutes à commencer à ne plus grelotter mais déjà il faut penser à se remettre à l'eau. Pourtant je ne sens encore que deux blocs, sans aucune sensation, attachés à mes chevilles plutôt que de véritables pieds. Ca y est c'est le moment de se (re)baigner, j'arrive équipé dans la baie de mouillage qui sera l'avant dernier décor de natation et profite des quelques secondes d'avance pour nous renouer, au premier degré. On ne voit pas trop où il faut aller mais faisons confiance au kayakiste, il nous emmène au travers des bateaux pour déboucher 600m plus loin à Conleau. Paradoxalement je sors de l'eau mais commence à me réchauffer grâce à l'inertie de la montée en température sur la cap précédente.
Beaucoup de monde sur cette transition: le speaker de la course est là, le public donne de la voix et Stéphane l'organisateur nous annonce les premiers à 5 voire 7 minutes ! Là je suis ahuri, je ne comprends pas du tout comment l'écart a pu se creuser ainsi sur des sections de nat où, nous l'avons vu, attachés nous faisons jeu égal et sur terre il était difficile de progresser donc de se distancer. C'est un peu la stupéfaction pour Enzo et moi, le speaker profite des quelques secondes sur le ravitaillement pour nous demander nos impressions mais le pauvre est poliment éconduit car l'envie de discuter n'est pas vraiment là et la satisfaction non plus. Je calcule rapidement qu'il reste 13kms à pied et 700m de natation, vu l'approximation qu'on nous donne pour l'écart avec les premiers (5 à 7 minutes) je me dis que c'est plutôt du ressenti qu'un écart vraiment mesuré et qu'il n'est pas impossible qu'il soit plus faible. En gros il reste donc 1h d'effort et 4 voire 5 minutes peuvent être rattrapées si on s'applique. Bref je suis hyper remonté et au moment de redémarrer je pars comme une balle, à un rythme de départ de course ou presque bien décidé à remonter la pente. Hélas je suis vite rappelé à l'ordre car si moi je l'ai oublié Enzo lui subit bel et bien une contracture au mollet et il lui est impossible de partir sur cette allure. Nous nous calons donc plutôt sur du 4'35/km mais savons tous les deux que ça ne sera pas suffisant pour récupérer la tête de course. Rapidement ce n'est de toute façon plus mon souci, je vois que même à faible allure c'est difficile pour mon partenaire et le masque de la douleur apparait régulièrement sur son visage. Mine de rien il reste quand même quelques kilomètres et l'essentiel est de ne pas se blesser. Et puis une deuxième place, à conserver, ne serait pas non plus un mauvais résultat. Nous remontons donc à notre rythme vers le centre de Vannes, cherchons nos supporters attitrés du regard histoire d'avoir un peu de soutien psychologique. Beaucoup d'encouragements en remontant vers le port de plaisance mais point de crew dédié à la team 90. En revanche on aperçoit les futurs vainqueurs de l'autre côté du canal, si notre foulée témoigne de problèmes musculaires évidents la leur nous confirme que leur allure est digne de la tête de course. Nous les saluons évidemment et poursuivons notre chemin de croix jusqu'au demi-tour en haut du canal. Je scrute la rive d'en face pour, cette fois, juger de l'écart avec nos poursuivants. Nous en sommes presque au bout quand je les aperçois, nouvelles salutations. L'écart devrait être suffisant même en avançant lentement. La fin approche pour cette section cap qui, lors de l'étude du parcours, laissait penser qu'elle allait nous permettre d'emporter la course. Point de supporters, décevant mais tant pis.
Au bout de presque 10kms c'est la dernière mise à l'eau, très fraiche. Vivement l'arrivée ! Le signaleur nous retient deux minutes sur place pour un problème de bateau de sécu en retard, il nous promet d'agir de même avec le binôme qui nous suit. 700m pour finir sous l'escorte d'un semi rigide une nouvelle fois. L'organisation a vraiment fait les choses sérieusement avec une logistique de sécurité dans l'eau qui force l'admiration, tous les tronçons sont encadrés par plusieurs embarcations c'est vraiment du très bon boulot. Le balisage à pied qui m'avait un peu inquiété avant la course a également été exemplaire et compte tenu de la distance à couvrir c'est assez impressionnant, surtout pour une organisation tenue à bout de bras par un binôme à qui il convient de réserver un grand coup de chapeau pour cette superbe épreuve. Car si nous en terminons un peu entamé avec cette dernière natation, notamment à cause de la fraicheur de l'eau, et si notre épreuve est vraiment vécue sous l'angle de la compétition nous n'en avons pas moins apprécié les formidables paysages du golfe. Le tracé mérite vraiment d'être parcouru et le cadre, exceptionnel, se prête particulièrement à la pratique du swimrun. C'est l'aventure d'île en île, les alternances d'efforts et la gestion à la fois de l'endurance, des conditions et du matériel qui rend cette discipline exceptionnelle. Mais revenons sur notre fin de course. Sur la dernière section cap nous comprenons pourquoi nous n'avons aperçu personne dans Vannes: elle est là la petite famille de mon pote, ça fait du bien de voir du monde et ça participe au sentiment d'achèvement. Quelques hectomètres plus loin nous en terminons enfin, 4h55 d'effort et de difficultés pour venir à bout de ce Troll Enez Morbihan en deuxième position.
C'est un sentiment mitigé qui nous anime car finir une épreuve pareille est toujours positif et d'autant plus quand elle est vécue dans la difficulté comme ce fut notre cas. Nous sommes donc très fiers d'avoir bien figuré ici et joué les premiers rôles dans l'animation de la course néanmoins on ne peut s'empêcher de penser qu'une fois encore nos mollets nous ont joué des tours et qu'un meilleur classement était possible, cette fois ce ne sont pas les miens mais c'est aussi ça le swimrun: on court ensemble, on gagne ensemble. Aujourd'hui même si nous ne sommes que deuxièmes nous avons gagné une nouvelle passion et un ensemble de souvenirs magnifiques sur cette épreuve qui permet vraiment de partir à l'aventure dans un site aussi remarquable que l'est celui du golfe. Cerise(s) sur le gâteau nos potes de l'US Ivry terminent fort également: 6èmes, 11èmes et un peu plus loin pour le dernier binôme mais tout le monde est content de sa course et c'est bien là l'essentiel. Un dernier mot pour remercier, une nouvelle fois, les organisateurs qui ont vraiment mis sur pied une épreuve fantastique qui est la seule, à ce jour, de cette dimension en France. Cette discipline a tout pour séduire le plus grand nombre et cette épreuve pour en devenir rapidement une référence, bravo à eux !Commentaire de Arthur au sujet de Engadin SwimRunLe 17 Jul 2015 Arthur a dit, au sujet de Engadin SwimRun:
Il est trop facile de ne supporter que tes nombreuses performances de qualité. Désolé de lire ta déception sur cette course qui a vraiment l'air magnifique. Magnifique et difficile. Et malgré la moindre perf vous êtes loin de la fin de course, et moins d'une heure d’écart avec le champion du monde sur 7h00 de course, c'est encore bon.
Les quelques fois que j'ai vécu à moindre échelle cette sensation de ne pas pouvoir respirer, c'est toujours le combo perdant: eau froide et combi trop serrée. Surtout combi trop serrée même si c'est juste un petit peu.
Bravo de t’être battu et à Enzo d'avoir fait un super job de super teammate. Et merci pour les photos. Dommage que je nage comme une vache suisse je ferai bien cette course un jour. Engadin SwimRunIl y a des courses qu'on a un peu moins envie de raconter que d'autres mais voila c'est comme ça je verse dans la tradition d'après course. Et puis ça me servira surement un jour d'avoir tout ça de noté quelque part. Alors d'abord l'Engadin SwimRun c'est quoi ? C'est du trail entrecoupé de portions de natation. Ca se court en binôme de bout en bout et sans assistance donc il faut impérativement se déplacer avec la combi sur les parties cap et garder les chaussures sur les sections de natation. Il y en a 8 en tout pour un total de 6kms contre 46kms à pied (2000m de D+), bref un gros morceau. Je viens ici avec mon pote Chris, aka Enzo, un spécialiste du long, particulièrement en triathlon au passage et surtout un mec costaud (2ème à l'IronMedoc dernièrement). Bref avant même le départ la course nous l'avons déjà faite 20 fois, nous connaissons le tracé par coeur, les distances de chaque section et toutes les équipes de la startlist qui nous semblent dangereuses. La bonne humeur au sein du groupe de l'US Ivry Triathlon sur lequel nous nous sommes greffés permet de ne pas se laisser envahir par la pression mais nous n'en oublions pas nos ambitions pour autant. 10h de route pour venir jusqu'ici ça n'est certainement pas pour se contenter du paysage, pour nous ça sera un top 5 sinon rien.
On se place bien sur la ligne de départ pour pouvoir rapidement nous mettre à notre allure car un petit single assez étroit devrait nous emmener au premier lac et impossible d'y doubler. C'est donc primordial d'être bien placés. Dès le départ on se met donc à notre rythme, rapide certes mais dans nos cordes et effectivement nous sommes bien placés. Tellement bien que nous sommes premiers :) Nous attaquons donc ce single en tête avec derrière nous Bjorn Englund, champion du monde en titre excusez du peu, et son coéquipier Lelle Moberg. Effectivement ce chemin est très technique, "we're hiking in our wetsuits" me dit Bjorn en souriant. La progression se fait plutôt en marchant qu'en courant. Chris est une dizaine de mètres devant et nous emmène jusqu'à 2200m d'altitude. Malgré l'heure matinale le soleil cogne sévèrement et je rêve de me jeter dans le premier lac venu. Je sue énormément et frôle la surchauffe alors qu'on vient tout juste de démarrer ! J'ai beau ouvrir ma combi rien n'y fait, ça n'est que ce premier lac qui me permet de faire redescendre le thermomètre. Arrivés en tête au premier lac nous sortons de l'eau deuxièmes et, même si je vois bien que j'ai du mal à me mettre en route, le rythme va un peu mieux. On avance correctement et pouvons constater que Bjorn et Lelle avancent un peu moins vite que nous à pied, pour le moment. A mi-chemin de cette deuxième section de cap je commence à souffrir au niveau de la cage thoracique. Trop engoncé j'ai une douleur très prononcée au niveau du sternum. Je ne comprends pas trop ce qui m'arrive mais surtout je suis incapable d'aller à mon rythme. Je vois Chris en pleine forme obligé de se freiner pour m'attendre. Je manque clairement d'air qui plus est, les deux étant probablement liés. La cage thoracique bloquée je ne parviens pas à ventiler correctement. Quelques binômes nous passent devant et c'est très rageant.
La deuxième natation ne se passe pas non plus très bien, handicapé plus qu'aidé par mes plaquettes je suis à la peine. Mais c'est surtout en sortant de l'eau que je perds le plus de force à lutter contre cette douleur et à avancer sans parvenir à respirer correctement. Chris et moi savions que la natation n'était pas mon point fort, pour autant la différence dans l'eau est plus importante que ce que nous imaginions, même après un test ensemble effectué la veille. En revanche je m'attendais à avoir le niveau à pied, peut-être même avec une petite marge et de me voir peiner comme ça, ahaner derrière, quasiment à l'arrêt à la moindre bosse j'ai honte. Je ne comprends pas ce qui m'arrive et j'ai honte. Je me bats mais ça ne suffit largement pas. Et c'est en arrivant à la troisième section de natation que tout se casse définitivement. Dès que j'arrête de courir une crampe foudroie mon mollet gauche et je m'effondre dans l'eau en hurlant. Chris m'aide à m'étirer mais ça passe difficilement. Je finis par me relever mais cette section de natation durera des heures. Bloqué par les crampes, par mon matériel que je gère mal du coup (lunettes pleines d'eau, pull boy qui se fait la malle). C'est une catastrophe, Chris fait ce qu'il peut pour m'aider mais il ne peut pas avancer à ma place. Quand, une fois sorti de l'eau, je tente d'enlever un peu la combi pour m'aider à respirer je perds quasiment l'équilibre. En repartant nous suivons un chemin surplombant de 3-4 mètres le lac d'où nous sortons. Mes pieds ne se lèvent plus, je cogne sur une pierre et incapable de me rattraper tombe lourdement au bord du mini-ravin. Mon matos s'éparpille un peu partout, lunettes, plaquettes mais je ne m'en soucie pas encore car je ne peux tout simplement plus bouger. Je suis tétanisé par les crampes, mollets, quadris tout y passe. Chris m'aide à m'étirer mais chaque mouvement provoque une catastrophe ailleurs. Je gâche complètement sa course et le mec m'aide tant qu'il peut. On est au 17ème km, sur 53, et je vis déjà un enfer. Musculairement je suis déjà hors service, rien ne va. Convaincus de ne pouvoir aller au bout dans ces conditions nous nous asseyons 5 minutes. Je suis atterré. J'avale un peu de magnesium et nous commençons à marcher doucement jusqu'au prochain ravitaillement. Deux kilomètres plus loin ! Bien sûr pendant ce temps des wagons de swimrunners nous dépassent. Chris, quand même c'est un mec en or ce type, me dissuade de repartir car d'après lui je risquerais une contracture, voire une déchirure et il vaut mieux que nous jetions l'éponge. Nous arrivons donc en discutant au ravito suivant mais n'annonçons pas notre abandon. Après tout la journée n'est pas finie autant rentrer au camping par le tracé.
On recommence donc à trottiner doucement, tout doucement. Rien à voir avec le rythme initialement prévu. Pointés en 27ème position nous ne perdons plus trop de places mais progressons uniquement en marchant dans les ascensions et trottinant doucement le reste du temps. J'ai descendu mes chaussettes de compression sur les chevilles, les soupçonnant d'une bonne part de responsabilité dans mon état musculaire. Les transitions en nat sont bien moins rythmées, je prends le temps de mettre la combi correctement...rien à voir avec l'attitude du départ. Dans l'eau la différence entre nous deux s'accentue et je ne parviens pas à suivre du tout, Chris ouvre la route je suis dans ses pieds mais ne parviens pas à y rester. Le corps ne suivant plus je cours avec ma tête et m'accroche à l'idée du hoodie finisher. Pour autant elle ne fonctionne pas très bien non plus ma tête, j'angoisse de rater les cut-offs mais Chris me convainc que nous devrions passer sans problème. Malgré mon état j'apprécie d'être dans cette vallée, le cadre est incroyablement beau et cet enchainement cap/nat s'il ne me réussit pas se révèle un formidable sport nature. Progresser à pied de lac en lac pour les traverser en nageant c'est juste géant, qui plus est dans ce décor exceptionnel. En approchant de Silvaplana je retrouve un semblant de rythme, musculairement le mal est fait donc ça ne va pas bien loin mais je peux de nouveau avancer un peu. Plus aucun de nous ne parle d'abandon. On reprend deux équipes et passons le premier cut-off avec plus d'une heure d'avance, effectivement c'était large. Maintenant on attaque deux grosses sections de natation enchainées (1400m puis 1250m). Chris se met dans ma trace et entreprend de me pousser, avec ses plaquettes (sic !). Je n'avance tellement pas qu'il me pousse par les pieds tous les 10-15 mètres ! Nous mettrons 30 minutes à traverser, c'est long et surtout très frais. Annoncée à 13 degrés les organisateurs ont prévus de la soupe à la sortie d'eau et nous ne nous faisons pas prier. En revanche si avant le lac je commençais à retrouver du rythme l'eau froide a définitivement euthanasié mes muscles. Je boite même en marchant ! Un peu de cap et nous filons nous replonger dans le lac de St Moritz. Celui ci est particulièrement froid. Nous y remontons du monde toujours sur notre rythme de papi avec Chris qui me pousse. Sur la fin l'eau est sous les 10 degrés il faut nager fort pour se réchauffer. Malheureusement pour moi nager fort ne signifie visiblement pas nager vite. A la sortie même topo, les muscles sont out et il nous faut un peu de temps pour pouvoir trottiner à nouveau. Encore un lac à traverser et nous en aurons terminé de cette partie à dominante aquatique. Cette fois c'est court (400m) et chaud (19 degrés) mais c'est aussi très sale. Beaucoup de baigneurs pourtant mais contrairement aux sections précédentes je m'abstiens de boire l'eau du lac. Celle ci est marron et peu engageante. Nous en sortons rapidement et attaquons la dernière grosse section de course: 8kms.
Rythme de papi oblige nous y passerons du temps, je suis Chris comme je peux et lui m'encourage à tenir le coup. Nous rattrapons encore un binôme. Je surveille le GPS pour anticiper la dernière section de natation, celui ci n'avance pas vite. Enfin la route descend un peu et je commence à m'équiper. Ca sent la fin maintenant et j'appréhende un peu. Dernière nat, 400m dans la fraicheur puis c'est le finish. 3kms avant l'arrivée. Nous reprenons une place. Chris est à côté de moi, je vois les banderoles s'approcher. Je vois la finish line qui nous attend. J'ai honte car beaucoup de gens nous applaudissent, nous encouragent, or nous ne sommes pas à notre place. Enfin l'arrivée au bout de 7h25, en 19ème position sur 136 partants (15èmes hommes). Pas de triomphalisme évidemment, Mats (Directeur de course) me prend dans ses bras en me disant que c'est un bon résultat. S'il savait à quel point ça ne l'est pas. Je ne veux que me cacher mais heureusement c'est encore Chris qui m'aide, je me retourne et il lève la main. "Quand même Yo, on est allés au bout !" Je tape dedans, il a le sourire, il est incroyable ce type. Les gagnants, Bjorn et Lelle ont franchi la ligne 56 minutes avant nous. Sur le papier le top 5 parait toujours atteignable...mais avec des si seulement.
Je passerai le reste du week-end à tenter de comprendre, j'ai pas mal pris sur moi pour ne pas plomber l'ambiance du groupe mais une fois tout ça passé j'essaye d'analyser ce qui n'a pas fonctionné. L'altitude a du jouer oui, l'eau froide aussi mais ce contexte était le même pour tous. Je crois que ma combi était vraiment trop serrée, elle serait à l'origine des crampes aux mollets, de ma difficulté thoracique et un facteur aggravant de surchauffe en plein soleil. Il y a d'autres paramètres à améliorer notamment en nat pour homogénéiser le niveau mais le gros point de blocage c'est très certainement la combi. Avec Chris nous refaisons la course 20 fois, des regrets, des remords et beaucoup de frustration. Je suis vraiment désolé mon pote toi tu étais prêt, je te l'ai déjà dit mais vraiment je suis désolé. Rater sa course c'est déjà frustrant, mais faire échouer son pote, ça c'est vraiment dur. Le lendemain, reposés, on va nager tous les deux. Au même rythme sans trop de différence...comme ce qui était prévu...à ne rien y comprendre.
Un mot sur la discipline tout de même: bien que cela ce soit mal passé j'ai vraiment apprécié ce sport, ce cadre grandiose et je suis convaincu que des épreuves de swimrun vont éclore un peu partout. C'est un sport génial, une aventure comme le disent Mats et Mickael les directeurs de course. Cette épreuve est vraiment exceptionnelle et j'invite tout le monde à venir ici défier la vallée de l'Engadin. Mieux que la course, que le trail, que le triathlon: welcome SwimRun ! #WeSwimRunTrail de SancerrePour cette 4ème édition le trail de Sancerre s'est vu intégré au Trail Tour National, circuit de différents trails dans la métropole. Il faut dire que c'est un joli morceau qui nous attend: 35kms / 1200mD+ dans le vignoble Sancerrois. Forcément l'appellation TTN devrait attirer du monde, et du beau monde normalement. Sur la liste de départ je repère notamment des noms qui devraient jouer les premiers couteaux: Duhail, Holzerny, de Paepe...autant dire qu'il y aura du monde devant, un top 10 de mon côté serait déjà une belle réussite.
Je me mets un peu en retrait au moment du départ et vois donc les favoris s'enfuir à bonne allure dans les ruelles de Sancerre. Assez rapidement nous arrivons sur un sentier longeant les champs en contrebas de la ville et je commence à trouver mon allure. La vue est dégagée et la tête de course encore visible, je compte 18 coureurs devant moi mais déjà je vois qu'en tournant confortablement autour de 4'00/km je remonte du terrain sur les plus proches. J'essaye de ne pas en faire trop, doubler du monde peut avoir un côté grisant, car il reste un long chemin mais je me retrouve assez rapidement en 12ème position. Je suis sur un sentier plutôt souple qui serpente dans les bosquets, très agréable la sensation de vitesse dans les courbes on dirait presque du VTT...mise à part l'allure autour de 3'50/km sur cette partie. Derrière moi le trou n'est pas fait j'entends que ça s'accroche, devant juste un coureur avec une petite cinquantaine de mètres d'avance mais dont le rythme est proche du mien car l'écart ne bouge pas. 6ème kilomètre: première côte sérieuse, je ne me pose pas de question et marche à mon rythme pour éviter la surchauffe musculaire et cardiaque, mon prédécesseur opte pour une autre stratégie et une fois en haut, lorsque je suis en mesure de relancer, lui a du mal à suivre. Pendant quelques kilomètres nous allons progresser dans les bois, sur des sentiers sinuants. N'ayant personne devant je fais la course à ma main, relançant à mon rythme en forêt et en petites foulées dans les ascensions. Derrière je le vois faire les erreurs que je commets parfois, il s'accroche et profite des côtes pour recoller, résultat chaque partie roulante me permet de relancer et de creuser un peu plus l'écart. C'est très satisfaisant d'autant que je ne suis absolument pas pollué par le rythme d'autres coureurs et avance donc selon mes sensations uniquement. Au 13ème kilomètre deuxième côte où je dois marcher, il en profite pour recoller, nous échangeons 2-3 mots et je vois que mon aisance n'est pas partagée. Une fois en haut je parviens à le décrocher définitivement et ne le verrai plus.
S'ensuit à présent une deuxième partie de course où je suis seul, personne devant, ni derrière. Mention spéciale à l'organisation qui a su mettre en place un balisage extrêmement précis. Moi qui ai toujours des chevilles fragiles j'apprécie particulièrement de ne pas avoir à me préoccuper de jeter des regards au loin en quête de rubalises et de pouvoir me concentrer sur mes appuis, mon rythme. J'évolue depuis le début entre 174 et 178 bpm soit 85% de ma FCM mais je ne m'en préoccupe pas trop en fait, j'ai de très bonnes sensations. L'allure moyenne est autour de 4'25/km. Le staff a également prévu de nombreux points d'eau ce qui me permet de voyager léger, j'ai simplement pris avec moi quelques gels et ai fait l'impasse sur les gourdes ou autres poches d'eau. La chaleur qui nous accompagnait sur la première heure commence doucement à retomber et je ne souffre pas trop de la température. Le pays sancerrois est vraiment bucolique, je m'aventure dans les vignes, dans les bosquets et profite de paysages superbes dévoilant des vallées verdoyantes au sein desquelles se reposent des coteaux qui m'attendent pour la suite du parcours. Parfois le chemin nous fait même passer au travers d'une exploitation, au milieu de cuves géantes en inox, au travers des différentes machineries. C'est vraiment une course chouette. Les kilomètres s'enchainent bien, je rejoins le parcours du 15kms, baptisé "Fillette" quand le 35kms est qualifié de "Magnum"...à bon entendeur. Déjà 22kms au compteur et je me retrouve "noyé" dans le peloton du 15kms qui en termine, gros contraste avec les kilomètres précédents où j'évoluais vraiment seul. Cette incursion ne dure pas longtemps à peine le temps de remonter le peloton sur un ou deux kilomètres que déjà les tracés reprennent leur indépendance et moi ma progression en solitaire. Au ravitaillement suivant on m'annonce 11ème, puis bientôt 10...je n'ai doublé personne depuis le début de course donc j'imagine qu'il y a eu des abandons devant.
Sur le viaduc qui m'éloigne à nouveau de Sancerre la sensation de courir parfaitement seul est assez déroutante. Je vois plusieurs centaines de mètres devant moi et pas un seul coureur, derrière je sais que c'est aussi le désert absolu. Je passe donc devant des spectateurs parfois muets et un peu médusé. Des gens qui attendent des coureurs qui me suivent surement et devant lesquels je passe parfois en silence. On applaudit les premiers mais là je suis 10ème donc l'engouement n'est forcément pas le même, et de mon côté me savoir observé de si près m'oblige à conserver une bonne foulée. Je suis au 26ème kilomètre, ça laisse des traces quand même et je ne suis plus aussi fringuant qu'au début, je commence même à compter les kilomètres qui me séparent de l'arrivée. Je crois le trio de tête qui rentre vers Sancerre: Duhail, Sarran, Holzerny bien groupés et de Paepe quelques mètres derrière. Sur ces kilomètres j'accuse un peu le coup, je vérifie qu'il n'y a personne derrière et du coup la motivation en prends un peu un coup et l'allure aussi. Je maintiens la moyenne à 4'25/km mais l'aisance n'est plus là. Cette petite boucle qui m'amène à l'endroit où j'ai aperçu les premiers me parait longue et pourtant 2 petits kilomètres plus loin m'y voici ! Ca commence à devenir long mais je m'accroche. Sur mon bras gauche un brassard noir qui me serre un peu, comme une main amie qui me tiendrait le bras pour m'encourager, je le sens et ai un peu l'impression d'être accompagné. Je sens des crampes à l'arrière de mes cuisses, les ischios me rappellent également à l'ordre. A la moindre descente je sens que mes cuisses ne me retiennent plus, il est temps d'arriver. Dernier ravitaillement justement, on m'annonce toujours 10ème. J'attaque la dernière ascension qui est aussi celle du 15kms. Du coup c'est un peu l'embouteillage mais on ne peut pas dire que je suis vraiment gêné. Côte très escarpée, très raide j'ai les mains sur les genoux sauf quand il me faut m'accrocher à des branches et/ou racines pour progresser. Une petite pensée pour les premiers qui, s'ils étaient toujours groupés ici, ont du batailler au milieu du 15kms pour se départager dans une côte aussi raide. J'arrive enfin en haut et fais l'effort de trottiner dans les portions encore ascendantes du chateau, mais bien moins pentues. Je surveille le GPS car cet ultime effort m'a définitivement ruiné les cuisses et il me tarde d'en terminer. Ce dernier effort a fait chuter l'allure moyenne totale à 4'37/km ! Je remonte le peloton du 15kms et attends patiemment la ligne de délivrance. Je reconnais les ruelles de mon échauffement et sais que je touche au but, enfin la ligne est là. L'arrivée est mélangée avec le 15kms et c'est un peu dommage car, les premiers comme moi, sont noyés dans un peloton d'anonymes là où leur performance aurait mérité d'être saluée. C'est vraiment le seul bémol de cette organisation impeccable sur tous les autres aspects. J'en termine donc, il était temps, après 2h39 en 10ème position.
Le ravitaillement est mélangé avec le 15kms et c'est une vraie cohue, embouteillage pour une bouteille d'eau...moi qui ai plutôt l'habitude du calme les quelques minutes après la course c'est très difficile, je ne me sens pas très bien et file m'allonger avec une bouteille d'eau le temps que ça passe. Les cuisses ont bien morflées quand même je rejoins ma voiture lentement mais néanmoins ravi de ce top 10 dans le pays sancerrois.Commentaire de Arthur au sujet de 10kms l'EquipeLe 22 Jun 2015 Arthur a dit, au sujet de 10kms l'Equipe:
Bip, bip!
C'est du lourd Johan.Commentaire de Seb au sujet de 10kms l'EquipeLe 16 Jun 2015 Seb a dit, au sujet de 10kms l'Equipe:
Vroum !10kms l'Equipe
Il parait que c'est le plus grand 10kms de France, plus de 18.000 coureurs à l'arrivée et donc un gros peloton comme ASO les aime. C'est surtout un 10kms avec potentiellement une bonne densité devant et la possibilité d'aller taquiner les 33'00 même si, au vu du profil de course, la partie est loin d'être gagnée.
L'organisation est impeccable, un petit loupé tout de même d'avoir laissé s'engager un véhicule SAMU sirène hurlante face au départ, cinq minutes avant le coup de pistolet. Le chauffeur faisant signe aux coureurs de s'écarter...c'est Chauchau qui doit s'y coller pour lui expliquer qu'il y a 20.000 personnes sur le boulevard, des barrières entre les sas et qu'il vaut mieux changer d'itinéraire.
Massés sur une ligne de départ très étroite nous attendons impatiemment la délivrance, on ne peut pas bouger ça risque de jouer des coudes pour s'extirper. Du coup quand ça part, bah ça part vite. Le boulevard Sébastopol est légèrement favorable et je ne suis pas loin de la tête de course quand il nous faut tourner rue de Rivoli. Il y a des costauds devant, Guibault, Bartoli, Lozano...je surveille l'allure pour ne pas être trop rapide non plus. Premier kilo en 3'07, je laisse filer gentiment et me fais un peu doubler. Olivier Gaillard me passe d'ailleurs avec un groupe un peu avant la première difficulté. Je laisse faire et progresse à mon rythme sur ce faux plat qui mène à Bastille. 3'13 sur le deuxième kilo, j'ai fait le job sur la partie la plus favorable (d'après ma lecture du profil), maintenant faut réduire un peu la voilure sous peine de le payer dans 20 minutes. Passage au km3 en 3'16, c'était tout plat, je suis dans le tempo, tout va bien. La montée vers Daumesnil est, de son côté, bien pénalisante. Je vois le chrono du 4ème km s'effondrer (3'24) et celui du 5ème est tout juste sauvé par la légère descente qui suit (3'17). Passage en 16'25 à mi-course, quasiment aucune marge de manoeuvre donc mais sur une distance pareille c'est plutôt normal et malheureusement pour moi une aisance qui commence à faire un peu défaut.
La chaleur se fait doucement ressentir. Jusqu'ici nous étions plutôt à l'ombre des bâtiments mais ça ne suffit pas à endiguer la hausse de température. Au 5ème je prends une ou deux gorgée d'eau d'ailleurs ce qui ne m'arrive jamais sur une distance aussi courte d'ordinaire. J'ai Olivier Gaillard, dont le groupe a explosé, en ligne de mire. Une centaine de mètre à peine nous sépare. Difficile de garder le rythme sur ces kilomètres où le faux plat érode gentiment toutes nos forces. 6ème kilomètre en 3'22, puis 3'24 sur le 7ème, je commence à me faire à l'idée que le sub 33' ne sera pas pour aujourd'hui. Néanmoins je m'accroche car je remonte pas mal de monde, un par un je reprends des coureurs partis plus vite qui essayent tous de suivre mais que je décroche au train. Simplement c'est difficile et ça *grimpe* encore. Pas d'énorme côte bien entendu mais pour pouvoir maintenir une allure élevée la moindre bosselette est synonyme de sanction chronométrique. 8ème kilomètre en 3'25, je recolle sur Gaillard et deux autres coureurs. Nous finissons la montée du Père Lachaise ensemble puis attaquons la bascule vers la République. Maintenant ça roule, 9ème en 3'18 et cet ultime km à venir est en descente. Gaillard accélère et nous décroche tous les 3, je suis un peu au taquet donc impossible de suivre même si j'augmente la cadence de mon côté également. L'un des deux coureurs me reprend à 300m de la ligne et je vois le chrono d'arrivée d'égrener inexorablement jusqu'à ce que je franchisse la ligne en 33'02 en 20ème position (16ème SH).
C'était dur aujourd'hui, parcours pas simple et température un peu élevée mais je signe tout de même un RP donc suis très content d'être venu. Courir dans Paris est toujours agréable si j'avais eu un peu plus de lucidité sur le chrono final à venir peut-être aurais-je tenté de suivre Gaillard pour aller chercher un sub 33' mais sur le moment ça me semblait impossible. Pour autant ce chrono reste mon meilleur sur la distance et augure de bonnes choses à venir.Commentaire de Arthur au sujet de Course des étangsLe 28 May 2015 Arthur a dit, au sujet de Course des étangs:
“O qu'il est doux de plaindre le sort d'un ennemi quand il n'est plus à craindre !î Corneille Course des étangsPlantons le décor rapidement: une association étudiante tient ici la deuxième édition d'un 10kms nature dans le cadre des étangs de Cergy que je connais assez bien par ailleurs. J'ai récemment reçu un mail d'un site d'inscription en ligne me permettant de découvrir qu'il y avait une course aujourd'hui. Une fois sur place je me rends assez vite compte que l'organisation est pour le moins...artisanale.
La vérification des noms est faite à la main, l'attribution des dossards par un simple numéro au crayon dans une fiche. Le staff n'a pas toujours l'air de savoir quoi faire et à 9h45 (départ prévu à 9h30) personne ne semble s'affoler d'un éventuel retard. Côté participants on ne semble pas beaucoup plus aguerris: un quart d'heure après le départ théorique tout le monde est éparpillé sur une surface grande comme un terrain de foot, là où d'ordinaire ça s'échauffe, accélère sur quelques lignes droites voire s'étire ici ça papote gentiment. Personne ne se rassemble sous la banderole de départ, c'est plutôt champêtre et détendu comme ambiance, une sorte de course dédiée aux néophytes.
Le départ finit tout de même par être donné, n'étant pas à l'abri d'un cador ayant flairé le bon coup je laisse partir pour voir les forces en présence. Au bout de 500m les deux coureurs aux manettes ne me font pas grande impression, au moins la moitié des deux n'est pas très affuté et ils ont tous deux la musique de l'iPhone vissée aux oreilles. Bref pas vraiment le profil type des leaders habituels. Naturellement je prends les devants, je ne force pas trop mais déjà au passage du 1er kilomètre en 3'20 je suis tout seul. Je ne reverrai personne la suite de la course n'a pas beaucoup d'interêt. Je suis l'ouvreur VTT qui fait le job sur ce parcours qui n'est pas tout plat. Difficile de se mobiliser à haute allure quand on est seul en tête aussi je fais ma course à mon rythme, autour de 88% FCM. De toute façon le sol n'est pas propice à aller très vite, nous longeons les étangs par le bord extérieur jusqu'à l'entrée de la base puis retour par l'intérieur, avec quelques ronds dans l'eau sur une bosse ou deux pour avoir le compte de kilomètres.
A l'approche de l'arrivée je suis plutôt détendu, je croise quelques potes à l'entrainement, quelques swimrunners en pleine prépa pour l'Engadin et je franchis la ligne tranquillement en 34'40, 9.8kms au compteur. Le deuxième en termine près de 3 minutes plus tard, comme disait Corneille: A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.Commentaire de Arthur au sujet de Foulées OsnyssoisesLe 19 May 2015 Arthur a dit, au sujet de Foulées Osnyssoises:
Osnyssois qui mal y penseFoulées OsnyssoisesCette saison je reviens sur pas mal de courses du coin que j'avais un peu mises de côté ces dernières années et c'est le cas de ces foulées osnyssoises (10.2kms au programme). Le parcours a changé depuis 2010 mais on me confie qu'il est toujours assez exigeant, j'attends de voir ça mais connaissant le coin je me doute qu'on peut vite se retrouver dans des portions assez pentues.
Sur la ligne de départ Karim (vainqueur à Enghien et Cergy) m'explique qu'il a repéré quelques coureurs sérieux de l'AS Pierrefitte, il faudra certainement compter avec eux. Le départ est donné et ça part plutôt calmement dans un premier temps puis un coureur décide de mettre un peu de rythme avant même la fin du tour de lac de préchauffage. Résultat nous sommes 5 à nous détacher déjà très nettement du peloton. Les marqueurs kilométriques sont assez peu précis mais juste après le 1er d'entre eux je laisse filer mes 4 compères car je sens que ça va beaucoup trop vite pour moi, je risque de le payer plus tard. Dès la sortie du parc de Grouchy ça grimpe sévèrement, 150m à 14-15% avant un virage à gauche salvateur. Devant moi ça reste groupé et derrière moi absolument personne. Après 300m de plat de nouveau une côte, un sentier avec de grosses pierres qui monte très nettement aussi. En haut Eddy Cloutier s'est posté en spectateur et m'encourage à mon passage. Une fois ces deux difficultés passées je souffle un peu, ça redescend bien et le reste de la boucle se passe bien. Autour du 4ème, en haut de la troisième et dernière côte, je vois qu'un de mes prédécesseurs a un peu décroché du reste de la troupe, il a 100 bons mètres d'avance. Lorsqu'on termine le premier tour, son avance n'est plus que d'une quinzaine de mètres.
Deuxième tour donc, rebelote à la sortie du parc de Grouchy la première côte bien cassante, je monte à mon rythme cette fois pour pouvoir relancer une fois en haut. Je rattrape le 4ème qui s'accroche et nous attaquons la deuxième grosse côte ensemble. Très rapidement il décroche et je comprends que je n'aurai pas de mal à le distancer sur la fin de parcours. Un des 3 premiers a également décroché, il est loin mais si je relance bien sur la descente qui emmène au 8ème kilomètre peut-être que je constaterai que l'avance diminue.
Malheureusement ce n'est pas le cas et les kms 8 et 9 passent sans que ce coureur ne se rapproche. Je finis donc ma course seul, à mon rythme et franchis la ligne en 4ème position après 36'09 d'effort.
4ème au scratch et malheureusement pour moi 4ème SH...c'est la moins bonne des places mais bon devant il y avait aujourd'hui quelques costauds donc pas de regret. Parcours très exigeant aujourd'hui, ce n'est clairement pas une course facile.Course du muguetPlusieurs années que je n'étais pas venu à Cergy pour le traditionnel 10kms du 1er mai, j'y reviens alors que la saison se passe plutôt bien mais les 15 derniers jours de coupure au soleil ne me permettent pas d'espérer briller pour autant. Je note tout de même l'absence de quelques bons coureurs ainsi que la présence de Karim et Erwan qui m'encadraient récemment sur le podium à Enghien.
Sans s'attarder car ma course ne le mérite pas plus que ça je pars beaucoup trop fort avec le groupe de tête, passage au km1 en 3'05 et km2 en 3'12. Maintenant le parcours se fait en deux boucles de presque 4kms avec un aller-retour pour joindre la ligne de départ/arrivée. Assez vite je laisse partir car je sens que je vais être trop juste, Karim prend les devants avec un autre coureur qu'il devancera sur la ligne. Derrière un groupe de trois coureurs emmené par Erwan puis moi encore un peu plus loin. 3'20-3'22/km c'est plus mes allures maintenant mais le mal est fait, je tiens jusqu'au 6ème kilomètre puis ça devient psychologiquement assez difficile de se battre pour rien, pas de chrono au bout, pas de place d'honneur. La motivation chancèle et le rythme baisse, la FC aussi signe d'une assez mauvaise gestion de l'effort par ailleurs. Quand trois coureurs me passent devant au 7ème kilomètre je n'ai même pas la force de suivre leur rythme. Le pire étant que malgré l'abandon psychologique ma progression reste difficile, malgré le rythme plutôt autour des 3'30/km à présent. Je finis par passer péniblement la ligne d'arrivée en 34'36 et 11ème position (6ème SH).
Assez déçu forcément d'autant que cette course est organisée par un club dans lequel j'ai été licencié pendant 15 ans donc où je conserve pas mal de contacts...j'aurais bien entendu préféré que cela se passe mieux mais en coupant complètement pour faire la fête aux Antilles je savais aussi ce qui m'attendais au retour. Au boulot maintenant.Ronde d'EnghienBeau temps ce dimanche pour cette classique du coin, un peu trop surement, le départ à 11H15 risque de nous faire courir sous la chaleur. Beaucoup de vent aussi, bref si le parcours est plutôt favorable à un chrono la météo ne l'est pas spécialement. Initialement je m'étais inscrit, 3 mois plutôt, avec en tête de profiter de bons coureurs pour passer sous les 33'00 mais l'entrainement laisse un peu à désirer depuis l'ecotrail, la météo je ne reviens pas dessus et, cerise sur le gateau, les vraiment bons coureurs sont principalement à Aix les Bains pour les championnats de France de 10kms. Enfin pas tous, j'aperçois Karim Bouchaib que j'ai battu en décembre mais qui s'est bien rétabli de sa blessure depuis et je m'échauffe même avec José Carlos de l'EFCVO qui lui m'a battu à l'automne dernier. Bon malgré toutes mes appréhensions cette course draine toujours les talents du coin.
Ca part assez fort avec notamment un coureur en rouge (Erwan Villemaine) qui prend déjà presque le large. Je suis avec un groupe de poursuivants, tous en enfilade pour s'abriter du vent qui nous souffle droit dessus tandis qu'on remonte la rive du lac jouxtant le casino. Je me retrouve à emmener mon groupe jusqu'à la jonction et Erwan fait le rythme pour tout le monde, chacun bien caché du vent derrière son prédécesseur. Nous sommes nombreux, je dirais une petite dizaine et pour le moment le rythme est presque un peu élevé pour moi (3'13 sur le premier kilomètre). Bon je mets ça sur le compte de l'euphorie du départ, de toute façon si je laisse filer pour me retrouver seul face au vent je risque de produire la même dépense d'énergie donc autant rester là et voir comment les choses évoluent. Les kilomètres ne sont pas bien balisés et nous bouclons déjà le premier tour (sur les 3 prévus, 3'18 et 3'20 sur les kms 2 et 3).
Nous ne sommes plus que sept, Erwan aux avants postes et tout le monde derrière. José Carlos tente de prendre les devants mais visiblement être mené ne convient pas au leader du moment qui préfère faire la course en tête...c'est rarement payant me dis-je mais il est peut-être très costaud. Le vent est assez pénalisant (3'23 sur le quatrième) et juste après un petit crochet absent du premier tour nous passons la mi-course en 16'35 (3'18 sur le 5ème km). Un des coureurs du groupe jette l'éponge et s'écarte. Pour le chrono c'est définitivement rapé, pourtant je n'ai pas l'aisance que je devrais avoir du coup je m'inquiète un peu des 5kms restants. 6ème kilomètre vent de face en 3'22...rien ne va plus mais ce que j'ignore c'est que ça commence à craquer derrière moi. Lorsque nous passons la ligne pour attaquer la 3ème et dernière boucle nous ne sommes plus que quatre, dont Karim qui vient de remonter du troisième rideau où il patientait pour se porter aux côtés d'Erwan Villemaine, je suis juste derrière eux. Nous sommes quatre et c'est malheureusement un de trop pour le podium.
7ème kilomètre en 3'24, toujours ce fichu vent mais ça suffit à décrocher le coureur du VMT. Plus que trois donc. Et puis, à l'abord du crochet sur le parcours, Karim place une bonne accélération, Erwan ne répond pas et donc je suis obligé d'y aller mais il a frappé fort le Karim j'ai du mal à suivre. 8ème kilomètre en 3'17. Plus que deux kilomètres, au rythme où je suis ça sera difficile mais je maintiens l'effort car je sais qu'une fois que le trou sera fait Karim aura tendance à lever le pied et je pourrai recoller. C'est dur mais ça paye, effectivement Karim lève le pied et effectivement je le rejoins. Nous ne sommes que deux mais il n'y a que moi qui grimace. Derrière Erwan ne doit pas être bien loin. 9ème kilomètre en 3'16, ça souffle, je vais avoir du mal. Comme je m'y attendais 200m plus loin nouvelle attaque de mon acolyte du moment que je ne peux que suivre de loin, je serre les dents et le maintiens à distance mais impossible de revenir. Lui lève les bras, tape dans les mains et moi je sue en serrant les dents derrière. La ligne d'arrivée est une délivrance que je franchis cinq petites secondes derrière le vainqueur du jour en 33'21. Erwan complètera le podium en 33'32.
Un podium c'est toujours un bon résultat et je suis très satisfait de la course. Beaucoup de vent aujourd'hui et Karim était un ton au dessus je pense que je ne pouvais pas espérer un meilleur résultat. Pour passer sous les 33'00 il va me falloir reprendre sérieusement le travail de VMA mais je pense toujours que c'est jouable cette saison.Commentaire de Arthur au sujet de Ecotrail de Paris 80kmsLe 24 Mar 2015 Arthur a dit, au sujet de Ecotrail de Paris 80kms:
Ouf, j'ai eu peur que tu fasses un CR km par km.
The iron man meets the iron lady. Et avec les formes et la forme.
Tres bel effort
Commentaire de JM au sujet de Ecotrail de Paris 80kmsLe 23 Mar 2015 JM a dit, au sujet de Ecotrail de Paris 80kms:
hello un vrai plaisir a lire! Très jolie perf championCommentaire de Bruno au sujet de Ecotrail de Paris 80kmsLe 23 Mar 2015 Bruno a dit, au sujet de Ecotrail de Paris 80kms:
Toujours sympa tes cr! un premier pas dans l'ultra ;o))
coolCommentaire de Fred au sujet de Ecotrail de Paris 80kmsLe 23 Mar 2015 Fred a dit, au sujet de Ecotrail de Paris 80kms:
Top !Commentaire de Aurélie au sujet de Ecotrail de Paris 80kmsLe 23 Mar 2015 Aurélie a dit, au sujet de Ecotrail de Paris 80kms:
Quel talent ! Bravo pour ton premier ultra :)Quand un routard comme moi débarque à la base de loisirs de Saint Quentin en Yvelines pour prendre le départ de l'EcoTrail 80kms il vit un petit malaise. Comme s'il n'était pas vraiment dans son monde. Ici les coureurs arborent tous des T-Shirts finishers de la CCC, du marathon des sables ou de je ne sais quel ultra avec un kilométrage proche ou au delà des 3 chiffres et un D+ qui les dépasse allègrement. Petit soulagement quand je vois un coureur vêtu fièrement de son maillot "Finisher marathon de Paris"...presque grotesque dans le contexte mais rassurant. Je fais la photo avec le groupe de Kikourou, je n'y connais personne mais après tout je me suis manifesté sur le forum et j'ai surtout lu en long, large et en travers toutes les infos que je pouvais y glâner sur le post dédié. Grâce à eux je connais parfaitement le parcours sans même l'avoir fait une seule fois, quelle chaussures je dois mettre, les erreurs à éviter, le contenu des ravitos...bref une mine, merci à eux. La photo faite je file dans le sas avec des copains de Strava, nous ne sommes pas trop mal placés. Je suis le seul de mon champ de vision en "court" c'est à dire short + T-Shirt mais c'est probablement parce que j'envisage de finir avant la nuit que je n'ai ni manchons, ni veste. Le départ est donné et je m'élance.
On m'a prévenu 25 fois: ça va partir vite. Je le comprends ceci dit: lâcher 2000 coureurs chauffés à blanc et prêts à en découdre dans un terrain vague qui ne demande qu'à être traversé, ça dépote forcément. De mon côté je pars trèèèès prudemment, je suis vraiment dans le peloton. Un peu dur de doubler même sur les 3-4 premiers kilomètres tellement c'est dense mais comme la route va être longue je patiente gentiment. Je sens une petite gêne au pied et m'arrête refaire mon lacet, en fait j'ai vraiment l'impression de faire un footing, perdre 3 minutes pour faire mon lacet n'est absolument pas gênant. Je me cale entre 4'15 et 4'30 au kilo et quitte tranquillement la base de St Quentin en contrôlant l'allure. Je croise une connaissance qui arpente régulièrement la forêt de Montmorency. Lui a déjà 4 EcoTrail au compteur, il connait bien, du coup je reste avec lui, toujours dans mon allure de 4'15-4'30. Et puis discuter un peu avec quelqu'un ça va surement me manquer dans quelques heures donc j'en profite. Néanmoins au bout de 7-8 kilomètres il me laisse partir car le rythme est un peu élevé pour lui. Je continue seul et pépère mon bonhomme de chemin. Il parait qu'il faut vraiment être en dedans au moins jusqu'au ravitaillement de Buc (22ème km) c'est après que ça se complique. Au 13ème kilomètre je double Anne Valéro, au 18ème Sylvaine Cussot et en arrivant au Buc une autre féminine inconnue. Au ravitaillement du Buc (22ème kilomètre) après 1h41 de course je suis 62ème.
Je m'arrête très exactement 1'02 pour me ravitailler correctement et repars. Effectivement les choses sérieuses commencent: d'emblée une bonne côte. Sans hésiter j'applique ma stratégie pour toute la course à savoir: ne pas forcer et marcher. Ainsi le cardio reste bas et je ne tire pas trop sur les cuisses/mollets. Une fois en haut je peux repartir sans difficulté, sur le plat je tourne autour de 4'30/km à 80% de FCM. Le prochain ravito n'est qu'au 45ème, cette portion est longue et autour du 25ème kilomètre ma cheville, qui a fait des siennes ces derniers jours, m'envoie des signaux d'alerte. Aïe me dis-je si elle commence à me faire souffrir est ce que je vais pouvoir aller au bout ? Je passe 5-6 kilomètre avec l'articulation qui me tiraille mais ça finit par passer. Entre le 30 et le 40ème kilomètre je suis bien, j'avance correctement, pas de douleur et plutôt à l'aise. A ce moment je me dis même que ça va être facile d'enquiller ainsi jusqu'au 67ème kilomètre avant de basculer sur les quais. Je continue d'appliquer mon plan de course: je marche dans les côtes et maintiens l'allure sur le plat. Je vois que l'allure moyenne diminue doucement mais ça va c'est contenu. De toute façon je ne me suis pas vraiment fixé d'objectif chronométrique aujourd'hui, simplement de terminer, mais j'ai quand même fait mes estimations et pour passer sous les 7h il faut une moyenne de 5'15/km, je suis pour le moment bien en dessous. Les côtes s'enchainent, les chemins sont très praticables (parfois bien moins larges que ce à quoi je m'attendais), je maintiens mon rythme. Autour de moi il n'y a pas grand monde, il n'est d'ailleurs pas rare que je n'ai personne à suivre et que je doive être vigilant à la fois à mes appuis et au parcours pour ne pas m'égarer. Ca fait beaucoup de choses pour m'occuper l'esprit tout ça et les kilomètres se déroulent petit à petit. Je surveille aussi souvent l'allure pour éviter de m'emballer et en regardant ma montre je vois "42.2kms" - sourire - je viens de courir un marathon et très franchement je n'en ai pas l'impression. Moi qui pensais que ce passage me laisserait une sensation psychologique particulière je le vis plutôt sans aucune différence avec les kilomètres précédents. Pas de feu d'artifice mental, pas de clairon, rien. En fait j'attends patiemment le ravitaillement de Meudon et celui ci est très exactement au 45ème kilomètre, bravo l'organisation d'ailleurs car c'est extrêmement précis. Je ne m'y vois proposer que de l'eau ce n'est pas vraiment un ravitaillement mais ça me suffit, pour me nourrir j'ai emporté avec moi gels, barres et morceaux d'emmental (bah quoi ?), bref que des trucs testés à l'entrainement. Depuis le départ je mange un de ces différents trucs toutes les 45 minutes pour éviter l'hypo comme sur le MaxiCross de Bouffémont. Je bois régulièrement aussi même sans soif et ce point d'arrêt me permet de remplir mon Camel Back. Meudon, 1'35 d'arrêt - 45ème kilomètre et 3h47 de course (2h05 pour les 22,6km depuis Buc). Passage en 41ème position.
Allez c'est reparti: 10kms à faire avant le ravitaillement de Chaville. Virage à droite, descente, je regarde ailleurs et BAAAOOOUUUM ! La cheville qui cède. Douleur fulgurante. Le réveil de la torsion de ces jours derniers. Ah c'est foutu, je peux à peine poser le pied...ah putain quelle merde je suis hors de moi. Une erreur d'inattention sur un chemin qui n'avait rien d'accidenté. Quel con alors ! Je m'en veux...Ah put*** de bordel !!! Je boitille à chaud pour tenter le coup, mais je boitille bien, il reste 35kms c'est pas jouable. Pourtant j'insiste, lentement, boitant...et puis vient un peu de bitume, ça descend doucement et je sens que la douleur s'estompe. Il y a pas à dire les sols stables c'est bien quand on est habitué à la route, la cheville se remet et moi je reprends espoir. Lentement mais surement la situation s'améliore et bientôt je n'y pense même plus, mais j'ai eu chaud...pfiou ! Passons à autre chose, du moins je l'espère. J'opère pendant plusieurs kilomètres un chassé croisé avec la première féminine, Simona une italienne. Elle n'a pas vraiment l'air au mieux mais elle avance bien dans les côtes, je la reprends sur le plat, bref on se croise. Côté gestion de course la stratégie ne change pas: je m'alimente toutes les 45 minutes, marche dans les côtes, ça fonctionne bien. Je surveille l'avancement du kilométrage mais aussi du D+ cumulé, c'est un bon indicateur car je sais que la course prévoit 1300m de D+, ça me permet de situer par rapport aux difficultés passées et à venir. Sur ces deux plans (kms et D+) je vois que j'ai fait plus de la moitié et maintenant j'ai en ligne de mire des ravitaillements assez proches puisque Chaville arrive déjà (km 55) après 4h45 de course (55'50 pour les 10kms depuis Meudon), je suis 40ème. Je ne m'attarde pas trop mais m'arrête tout de même 2-3 minutes (2'38) pour remplir la poche et blaguer avec les bénévoles, Simona elle fonce sans même s'arrêter.
Je repars direction Sèvres (km67) et le dernier ravitaillement. Il faut que je tienne jusque là, après c'est les quais, la route ça ira mieux. Mine de rien le kilométrage commence à faire son effet, la lente érosion des fibres musculaires se fait sentir mes jambes sont de plus en plus lourdes et dures. Rapidement après ce ravitaillement de Chaville je croise Antoine et Martin qui m'accompagnent pour quelques kilomètres. Ils se montrent très rassurants quant à mon allure et celles de mes prédécesseurs, pourtant j'avance de moins en moins bien. Entre 4'45 et 5'00 sur le plat (toujours autour de 80-82% FCM), l'allure moyenne dépasse légèrement les 5'15/km visés. Bon ça ne m'inquiète pas plus que ça l'objectif principal c'est d'arriver entier à la Tour Eiffel. Nous repassons devant Simona, le chassé-croisé continue. A partir du kilomètre 60 je pioche sérieusement, ça devient difficile. Je sens que le manque de sortie longue est en train de se manifester. Ma plus longue sortie à l'entrainement aura été de 2h40, mon temps de course du jour est bien au delà. Tenir, jusqu'au ravitaillement, après...après on verra mais je serai sur la dernière portion ça devrait passer. Paradoxalement j'en viens à espérer qu'une côte se dessine devant moi, une côte ça veut dire marcher un peu, récupérer...c'est le monde à l'envers ici on récupère dans les portions difficiles ! De toute façon maintenant la moindre butte me fait marcher, le moindre virage me met quasiment à l'arrêt, bref je n'avance pas et le kilométrage n'avance pas vite. Dans Fausses-Repose je croise Serge qui fait des photos, ça me permet de penser à autre chose pendant 3 minutes. Antoine et Martin sont toujours là à me soutenir et à force de patience j'approche finalement de Sèvres, je laisse mes acolytes et fais une courte pause au dernier ravito. 67ème kilomètre pointé en 37ème position avec 5h55 de course dans les gambettes (1h07 pour les 12kms depuis Chaville). Je m'arrête très exactement 2'40 bien que je ne remplisse pas la poche cette fois. Simona passe en coup de vent, de mon côté je vois la tour Eiffel et repars en marchant dans un premier temps puis en trottinant.
Grande descente, attention les appuis car la fatigue me fait perdre en lucidité. Après la descente: les quais, ah ça va mieux là. Je reprends Simona très vite, elle s'inquiète d'un retour de la deuxième et m'interroge à ce sujet. Je lui dis que je n'ai vu personne mais que j'ai doublé les autres féminines avant Buc donc impossible de savoir où elles en sont. Néanmoins je pense que si elle s'accroche un peu elle devrait pouvoir maintenir son avance et remporter la course. Je rattrape des retardataires du 50kms et ai en ligne de mire un coureur du 80. Je le rattrape puis un autre fait son apparition. J'avance bien, plutôt autour de 4'35/km et remonte donc mes concurrents mais ils sont peu nombreux. Je suis un peu paumé sur les quais, heureusement que le balisage est bien fait comme sur l'ensemble du parcours car j'avance tout de même au radar. L'arrivée approche ça fait du bien. Mais elle se fait attendre, j'ai beau avancer convenablement je commence vraiment à en avoir plein les bottes. Au passage je loue ma sagacité (oui j'en suis à me jeter des fleurs) d'avoir eu la lucidité de ne pas partir en chaussures de trail. Les pompes de routes suffisaient largement compte tenu de la météo très sèche depuis plusieurs jours mais surtout il y a pas mal de passages sur bitume tout de même dont ces derniers kilomètres qui auraient pu être très traumatisants en trails. Je rattrape un dernier coureur et vois devant moi la silhouette de la dame de fer apparaitre (enfin). Quelques ronds dans l'eau sur les quais pour prendre une allée au milieu de la Seine et là je sais que j'en termine. C'est ici que je m'échauffe pour Paris-Versailles, c'est vraiment à côté. Phinic est là, super sympa il est venu caméra au poing et me filme le temps de quelques foulées. On discute rapidement et quand il me laisse je suis vraiment au pied de la tour, j'arrive à la bifurcation des arrivées. Pour le 80kms c'est direction le pilier Sud ! Je passe sur une estrade avant le pilier, là j'ai la pêche ! Le speaker donne mon nom, j'harangue la foule, je suis au top ! Je déboule dans le pilier comme une furie bien décidé à gravir ces marches 4 à 4. Enfin une par une finalement, mais en courant. Au bout de 200 marches je flanche un peu quand même, et marche à mon tour. Je suis dans les escaliers quand j'entends d'en bas le speaker annoncer l'arrivée de la première féminine, c'est mon inconnue du Buc ! Derrière Sylvaine Cussot est à ses trousses et Simona finira 3ème. Quand à moi je jauge du peu de distance qui me sépare avec ce premier étage et trottine de nouveau, en fin de compte j'aurai seulement marché sur deux séries de marches. Puis, d'un seul coup, devant moi: plus de marches, le tapis rouge ! Putain c'est bon ça, je fais 10 foulées dessus tout sourire et, 6h53 après être parti de St Quentin, franchis la ligne d'arrivée tambour battant devant un parterre de photographes, en attente des femmes certainement mais qui flashent abondamment quand même.
Je me classe 32ème et 18ème SH, je suis très heureux car aujourd'hui j'ai coché toutes les cases. Je voulais finir ces 80kms en un seul morceau et idéalement sous les 7 heures c'est très, très satisfaisant. C'est la première fois que je montais au delà de 42kms et vraiment c'est une belle réussite de mon point de vue, pour une première sur de l'ultra (c'est comme ça qu'on dit non ?) je suis content de ma gestion course/alimentation. Pourtant avec le recul l'analyse de ma course montre un départ légèrement trop rapide: la FC est plus haute sur les 30 premiers kilomètres que sur les 30 derniers. C'est perfectible mais je m'en suis bien sorti tout de même et, cerise sur le gâteau, le chrono est au rendez vous :) Je récupère ma médaille et, transi de froid, pars sans tarder au stade proche de la tour où m'attendent douche et repas chaud. Une très belle expérience ce 80kms, parcours très sympa à l'exception des derniers kilomètres sur les quais.Semi-Marathon de ParisAprès X séances sous la pluie (je ne compte même plus), la grêle même, après avoir affronté le froid, épuisé plusieurs paires de gants, recouru aux services de manchons même, après avoir enduré la neige et enquillé plusieurs séances à la lumière de la frontale v'la ti pas que ce dimanche 08 mars il fait un temps de plagiste à s'enquiller des bières en terrasse plutôt que des kilomètres. Bon de mon côté j'ai la chance d'être en sas pref donc en partant à 10h je ne subirai pas de grosse chaleur pour autant mais j'ai une pensée pour ceux qui démarreront jusqu'à 11h20 même. Un mot sur le sas préférentiel en passant, il y a encore quelques années on était bien dans ce sas, cela permettait de fluidifier le départ en mettant les plus rapides devant, comme pour le reste des sas finalement sauf que celui ci n'était accessible que sur justification de performances...j'observe ces derniers temps un phénomène de peopolisation de ce sas qui n'est plus considéré comme un rouage de la bonne fluidité du départ et un moyen au service de la capacité des plus rapides à partir devant mais plutôt comme une sorte de récompense. C'est maintenant considéré comme une sorte d'avantage, de privilège dont on fait, du coup, profiter ici une entreprise partenaire, là une association ou encore quelques personnalités, voire anonymes remerciés pour service rendus...résultat le sas préférentiel dimanche était inaccessible, le départ extrêmement chaotique et la bousculade de rigueur entre amateurs venus chercher un chrono rapide sur un parcours roulant et coureurs, tout aussi respectables entendons nous bien, mais plutôt occupés à faire des selfies ou discuter quand d'autres tentent d'avancer à 15, 16, 17 voire 18kms/h. Ceci étant dit passons à la course.
Compte tenu du propos précédent j'ai du user de filouterie pour me glisser aux avants-postes du sas préférentiels, en escaladant une barrière donc via un moyen peu glorieux certes mais cela me permet de m'extirper du peloton assez rapidement. Un peu de bousculade quand même mais j'arrive assez vite à me mettre dans mon rythme. Je suis sur mes parcours d'entrainement là donc je profite vraiment de jouer presque à domicile, j'aperçois Olivier Gaillard, Vincent Rousseau, Marie-Amélie Juin ou encore Dominique Chauvelier...du beau monde aujourd'hui. Je ne sais pas vraiment où me situer en ce moment en terme de niveau, l'entrainement spécifique ecotrail n'est pas trop au rendez-vous mais sur semi je pense que j'ai une forme plutôt correcte, je me décide à viser 3'30/km quitte à lever un peu le pied si je vois que ça coince. Premier kilomètre on fire puisque je le passe en 3'20. Ne pas s'emballer, ce n'est qu'un semi mais 21 kilomètres ça peut aussi être long si on explose en cours de route. D'autant que l'organisation est revenue à un sens de parcours comme celui des origines du parcours et j'ai suffisamment pioché dans le passé sur le plateau de Gravelle pour savoir que tout se jouera dans le dernier tiers de course. Deuxième kilomètre en réduisant un peu la voilure (3'26) mais pas suffisamment. Là on quitte mes parcours d'entrainement je suis plutôt détendu mais je vois bien que je ne parviens pas à réduire vraiment l'allure, un peu trop à l'aise je reviens naturellement à un rythme élevé (3ème kilomètre en 3'22). Côté FC je suis autour de 176-177bpm donc 85% de FCM ce qui est bien pour un début de parcours et du coup je ne m'inquiète pas plus que ça. Kilomètre 4 avec une légère côte: 3'35 puis 5ème kilomètre (3'28) et le passage place de la Nation où la foule commence à sérieusement se densifier. Direction Bastille ! Les souvenirs reviennent, j'ai toujours bien aimé ce moment sur le parcours, rue du faubourg St Antoine, je ne sais pas pourquoi j'y ai même un souvenir avec Baltha qui avait transformé sa petite famille en crew de supporters une fois. Rien d'extraordinaire mais je m'en souviens voila tout. Du coup j'ai la frite et ça se voit: 3'24 sur le 6ème kilomètre. Maintenant je franchis Bastille, beaucoup de monde, on redescend tranquille vers l'hôtel de ville (km7: 3'29).
Jusqu'ici j'étais plutôt en solitaire mais à ce moment je me fais reprendre par un groupe de 5-6 coureurs ainsi que Karine Pasquier et Laurane Picoche, deux (très) bonnes coureuses françaises. Comme d'habitude les premières féminines ça crée toujours une sorte d'attroupement autour. J'hésite un peu entre me joindre au groupe et laisser filer. D'un côté c'est plus facile à plusieurs, bien qu'il y ait peu de vent ça peut toujours aider un peu, d'un autre je suis déjà un peu rapide alors rejoindre un groupe qui me rattrape n'est surement pas la meilleure option. Bon à force de réfléchir je finis par être avec eux au km 8 (3'27)...allez je me glisse gentiment au deuxième rang, puis au troisième et enfin un ou deux mètres derrière...avec Picoche d'ailleurs ! 9ème kilomètre en 3'30, voila qui est plus sage. Suivent les kms 10 et 11 sur lesquels le petit groupe se contente d'une avance de 5-6 mètres, je les tourne en 3'29 puis 3'30, dans le bon tempo finalement. Sauf qu'on a repassé la Bastille, et donc la mi-course et plus on avance plus mon impatience grandit, je recolle sans le vouloir avec le groupe au km 12 (3'28). Je tourne à 182bpm soit 88% de ma FCM, je suis plutôt à l'aise, pas tranquille-tranquille mais globalement à l'aise. Je n'envisage pas qu'un craquage pourrait me tomber sur le coin des runnings dans les kilomètres qui viennent. Je reste avec le groupe dans l'attente du lancement du dernier tiers de course: la rue de Charenton. 3'31 sur le 13ème kilomètre et déjà se dessine la cuvette de Charenton. Franchement qu'est ce qu'il est bien ce parcours, et qu'est ce que c'est bon de retrouver ce sens historique, celui de mes premières foulées :) Nous montons tous au même rythme, je suis tranquille et attends patiemment la fin. 3'37 sur le 14ème kilomètre, nous voila maintenant sur le plateau de Gravelle. 4kms de faux plat légèrement défavorable, c'est ici que j'ai si souvent souffert dans le passé.
Les filles aux commandes ! Pasquier et Picoche prennent les devants, voire même laisse le groupe 2-3 mètres derrière. Bah alors les gars il n'y en a pas un pour recoller ? Alors je m'y colle moi, je suis maintenant en première ligne, Picoche mène la troupe et Pasquier m'a l'air plus en difficulté. Et moi je me sens bien, ça sent l'écurie quand même tout ça. Naturellement je retrouve mon rythme de 3'28/km sur le 15ème kilomètre et, tout aussi naturellement, c'est maintenant moi qui décroche le groupe. Personne n'a l'air de vraiment suivre. FC à 185bpm (89% FCM) c'est plutôt bon, de toute façon je passe le kilomètre 16 (3'28), la FC n'a pas dérivé donc tout ira bien de ce côté. Foutu faux plat tout de même c'est pas évident cette partie, d'autant que les trottoirs se dépeuplent nettement et pour le coup ce n'est pas au crédit de ce sens de rotation après l'euphorie de la capitale. 3'32 sur le kilomètre 17, je suis presque déçu tiens ! J'attends le 18ème kilomètre en fait, je sais qu'ensuite ça roule. Je reprends pas mal de coureurs isolés, certains s'accrochent un peu mais personne ne suis mon rythme et ça c'est quand même très bon pour le mental. Là je me sens vraiment très fort, j'ai des ailes. Le panneau du 18ème kilomètre est là (3'27), Adrien est requinqué sur le bord de la route et donne de la voix. Ca y est on est vraiment sur la toute dernière partie là. J'allume un peu c'est vrai, enfin à la mesure de ce que me permet l'association coeur/jambes/raison mais j'ai passé un cran en tous cas (km 19 en 3'22). Les photographes sont là, presque ennuyés de voir si peu de coureurs arriver pour le moment, mais c'est vrai que je vais être pas mal classé là me dis-je. Et rapidement je surveille le chrono à l'approche du 20ème kilomètre pour extrapoler sur celui de l'arrivée. Demi tour au rond-point, pas drôle, le panneau est là, il approche...ça y est ! 20ème kilomètre en 3'24 et temps de passage de 1h09'28. Je calcule très vite et me dis qu'en accélérant un peu je peux passer sous les 1h13, il reste 1.1km mais ça peut passer. Alors là j'y vais hein, je me ramasse encore 5 ou 6 coureurs mais j'avance, presque sourire au lèvres tellement je suis content de ma gestion de course...et du chrono à venir ! Je vois l'arche d'arrivée, bon mine de rien au rythme où je vais ça m'a l'air assez loin de tenir jusque là mais je m'accroche, ça va assez vite. J'espère que l'arche que je vois n'est pas une mauvaise blague type "21ème kilomètre" avec encore 100m de route derrière, ça serait un coup dur ça. Mais non c'est bon c'est ça, la FC est à 192bpm sur ce seul kilomètre (92% FCM) mais on est d'accord qu'on s'en fout vraiment là. Je vois le chrono afficher 1h12 et pas mal de secondes...aïe aïe aïe faut t'accrocher. Je finis par donner vraiment tout ce que je peux et franchis cette ligne au bout de 1h12'50 d'effort (dernier kilomètre en 3'04).
Très très heureux j'exulte dans le sas d'arrivée où il y a...personne ! Olivier Gaillard en interview mais vraiment peu de coureurs c'est bon ça quand même ! Je me classe 44ème sur [...] j'en sais trop rien mais des milliers de coureurs, qu'importe. 40ème homme et 36ème SH. Derrière Pasquier finira par prendre le dessus sur Picoche. Je suis très heureux, je savais que j'avais passé un cap mais là c'est presque 4 minutes de mieux que mon précédent record sur la distance...ok je savais qu'il était désuet mais tout de même, me voila avec un chrono sous les 1h13, on me l'aurait dit il y a encore 6 mois je n'y aurai jamais cru. Sans dire que je ne suis pas fatigué, faut pas pousser, je suis tellement blindé d'endorphines que je suis à deux doigts de danser quand la sono balance Uptown Funk, très franchement j'ai une pêche d'enfer à ce moment là. Décidément ce sens de rotation qu'est ce qu'il est bien !!!Commentaire de Max au sujet de MaxiCross de BouffémontLe 10 Feb 2015 Max a dit, au sujet de MaxiCross de Bouffémont:
Pas de quoi être decu, le trail c'est une discipline à part et pour un nouveau tu t'en sors bien. Je trouve, 2h40 c'est plutôt bon bravoMaxiCross de BouffémontBeaucoup de monde pour ce maxi-cross, assez tôt dans la saison il constitue une bonne étape de préparation en vue de l'écotrail mi-mars. 30kms dont 1300m de D+ c'est tout de même bien plus accidenté que ne le sera l'écotrail mais raison de plus pour venir juger du bonhomme ici.
Très difficile voire impossible de se fixer un objectif fiable en allure, je pense être autour de 5'00/km (2h30 à l'arrivée) et espère accrocher le top 10. Je me place donc aux avants postes de la course dès le début et tout va d'ailleurs bien je suis assez tranquille dans les premiers kilomètres plats ou avec du D+. Néanmoins assez rapidement je constate que les autres gars descendent sans aucune appréhension ce qui n'est pas mon cas et je laisse partir doucement. Je me retrouve autour de la 15ème place, je reprends du monde quand ça monte et un peu de retard quand ça descend mais globalement je suis à l'aise tout va bien.
Arrive la bifurcation du km7, j'ai franchement l'impression d'avoir fait plus que 7kms mais je suis facile. Le terrain est très technique, beaucoup de racines, de pierres, de sentiers boueux et gelés...la gestion des appuis est vraiment difficile surtout pour un routard comme moi. En terme d'allure moyenne je suis autour de 4'35/km donc largement plus vite que prévu mais je sais aussi que la fin est difficile et peut facilement me faire perdre de nombreuses secondes au km. Au 15ème kilomètre je rattrape un puis deux coureurs, bientôt trois et remonte donc doucement dans le top 10, je dois être 9ème. Ca craque devant je suis assez confiant, un peu de chassé croisé avec les coureurs entre ma facilité dans les côtes et ma délicatesse articulaire dans les descentes mais à la longue je finis par passer devant. Quand j'arrive sur un véritable mur de boue je rattrape même trois coureurs d'un coup, ils arrivent au somment un peu avant moi mais l'écart est très faible, une vingtaine de mètres tout au plus. Je me sens toujours relativement bien (relativement car déjà plus de 20 bornes dans les cannes quand même) donc pense les reprendre facilement. Ils créent un bon écart sur la descente qui suit, normal me dis-je. Puis je ne les revois pas. Je me fais reprendre par un coureur. Hum...sans m'en apercevoir ce ne sont plus les autres dont le rythme baisse, c'est le mien. On approche du 22ème kilomètre. A partir du moment où je fais ce constat ma situation se dégrade très vite.
En premier lieu ce sont mes chevilles, le terrain instable je parviens à le gérer mais je vois bien qu'elles fatiguent. Elles menacent de se dérober à chaque foulée. Mes chevilles ne me portent littéralement plus, je redouble de prudence et avance donc beaucoup moins vite. Le terrain qui était déjà compliqué à gérer devient vraiment impossible, des troncs, des mares de boue profondes de 20 à 30cms, des pierres partout. Tout ceci contribue à faire baisser mon rythme et il n'y a jamais de partie roulante où je peux relancer pour reprendre un peu d'allure. L'allure moyenne s'approche doucement des 5'00 au kilomètre puis les franchit allègrement. Il suffit d'une côte bien boueuse pour prendre 5 à 6 secondes au kilomètre sur l'allure moyenne. Mentalement ça devient difficile, mon GPS me situe toujours dans le kilomètre 24...je n'avance pas et ce fichu kilomètre 24 non plus. Je perds peu à peu ma place dans le classement. Autour de moi ce sont maintenant essentiellement des coureurs de la fin du peloton du 15kms. Ils marchent beaucoup et ça contribue à me mettre dans un faux rythme (oui je suis très influençable). Je vais plus vite qu'eux mais leur rythme n'a rien à voir avec celui de mes poursuivants et j'avoue ne plus vraiment avoir la lucidité de mon allure. Je ne regarde même plus le chrono j'en ai juste plein les bottes et ne désire plus qu'une seule chose: l'arrivée. Cette arrivée elle va mettre un moment à venir, ces derniers kilomètres sont interminables. S'arrêter pour passer un tronc, relancer, marcher dans une côte, s'efforcer de courir...tout ça avec en tâche de fond mon corps lourds et fatigué incapable de maitriser la force d'appui imprimée sur mes chevilles à chaque foulée. Ce n'est pas un chemin de croix mais ça y ressemble doucement. J'ai une pensée pour les échéances à venir et me dis que vraiment il y a du taf. Dans le tout dernier kilomètre le sol est plus stable et je parviens à retrouver sans difficulté un rythme correct, c'est le seul point rassurant. Je passe la ligne écoeuré après 2h40 de course en 20ème position.
Une belle mise au point que ce maxi cross, je le conseille à tous ceux qui pensent que les trails en IDF sont des courses sur sentiers...ici c'est du vrai trail et 1300m de D+ sur 30kms ça pique sérieusement. Je ne suis franchement pas certain de revenir mais ça fait du bien de diversifier les disciplines parfois, ça remet les idées en place.Commentaire de Seb au sujet de Foulées du 8èmeLe 04 Feb 2015 Seb a dit, au sujet de Foulées du 8ème:
Dernier kilo en 3'00 ! ça décoiffeCommentaire de Pierre au sujet de Foulées du 8èmeLe 03 Feb 2015 Pierre a dit, au sujet de Foulées du 8ème:
Bravo Champion !!!Commentaire de Arthur au sujet de Foulées du 8èmeLe 03 Feb 2015 Arthur a dit, au sujet de Foulées du 8ème:
C'est bon ça. Commentaire de Max au sujet de Foulées du 8èmeLe 02 Feb 2015 Max a dit, au sujet de Foulées du 8ème:
La vache le chrono de ouffff ! Putain bravoCommentaire de Adrien au sujet de Foulées du 8èmeLe 02 Feb 2015 Adrien a dit, au sujet de Foulées du 8ème:
Formidable, quelle course ! Je suis souflé par une telle aisance sur un parcours si compliqué. Un énorme bravo pour ce pb de folie qui annonce de très belles choses a venir ! C'est bien simple je suis super fan !! Longue vie a notre yoyo supersonic si gentil !! Adrien Foulées du 8èmePremière course de l'année ces foulées du 8ème ne s'inscrivent pas vraiment dans un plan très cohérent vis à vis des deux objectifs du premier semestre. Néanmoins j'ai pensé, il y a quelques semaines, qu'il était temps de m'attaquer à mon RP sur 10kms (34'39). Record que j'ai battu officieusement lors du passage au 10ème kilomètre à Conflans en décembre (15kms). Malheureusement quand je me présente au départ je viens tout juste de terminer une période de 3-4 semaines plutôt chaotique côté entrainement, fêtes et excès...aussi je compte toujours réaliser quelque chose mais revois (un peu) mes ambitions à la baisse. Disons qu'un sub 34' me conviendrait.
Comme prévu ça part assez vite devant, malgré le départ en légère côte. Je me retrouve en 10ème position bien que j'imprime également une allure assez soutenue (1er km: 3'15). Assez vite cinq coureurs prennent les commandes, je suis une trentaine de mètres derrière avec Antoine, un très bon coureur rencontré aux 20kms de Paris puis au marathon de NYC. Le parcours n'est pas évident, ça monte quand même pas mal...surtout pour un 10kms où on souhaiterait pouvoir maintenir une vitesse élevée, je passe le deuxième kilomètre en 3'26. Dans la remontée vers la place de l'Etoile le vent s'invite et, cumulé au dénivelé défavorable, le 3ème kilomètre en pâtit encore (3'24). Une fois quittée l'avenue de Friedland une portion favorable nous permet, Antoine et moi, de recoller avec les cinq hommes de tête parmi lesquels je reconnais Marc Lozano...une pointure du Val d'Oise affublé aujourd'hui du dossard n°1, rien que ça. Relativement plat le long du parc Monceau le 4ème kilomètre est bouclé en 3'19. Nous ne sommes plus que cinq: Antoine, Marc, le vainqueur de l'an passé, un illustre inconnu et moi même. Redescente vers la place St Augustin pour terminer la première boucle de 5kms, je me sens bien et reste à l'abri dans le groupe (5ème kilomètre en 3'19).
Deuxième tour, mêmes difficultés et même punition: 3'24 sur le 6ème kilomètre, derrière je sens que ça décroche. Marc et moi même nous abritons derrière Antoine pour la remontée vers l'Etoile et arrivés en haut nous ne sommes vraiment plus que trois, le podium est déjà quasiment joué (7ème kilomètre en 3'22). Sur cette remontée je perds pas mal en aisance mais je m'accroche pour pouvoir être de la partie quand le dénivelé redeviendra favorable. Et ça paye plutôt bien car je sens que sans forcer je retrouve de l'énergie en direction du parc Monceau. Nous passons le 8ème kilomètre, toujours à trois, en 3'19. Antoine est un peu en retrait et je suis de front avec Marc. Je me méfie beaucoup des deux, Antoine a réalisé 2h28 sur marathon fin novembre et Marc je le connais déjà de nom donc même sans référence précise c'est déjà signe que le bonhomme fait parler de lui. A l'approche du 9ème kilomètre justement je sens que Marc accélère mais je fais le boulot pour rester, de front toujours, mais quelques centimètres devant. Je sais que le dénivelé du dernier kilomètre est favorable, autant dire que la fin est proche. Justement la flamme rouge est là: 9ème kilomètre en 3'17. Nous doublons pas mal de monde maintenant, des retardataires du premier tour. J'accélère bien mais il est toujours sur mes talons, je sens en revanche qu'Antoine décroche. Descente virage, il est toujours là mais j'impose mon rythme. Ca va assez vite nous revenons sur l'ouvreur VTT qui est obligé de se re-concentrer pour ne pas se faire doubler :) Je passe encore deux virages puis c'est la dernière ligne droite, ça descend, il doit rester quelque chose comme 300 mètres, là je lâche tout. J'allonge nettement la foulée et je le sens décrocher...mais pour autant je continue d'être méfiant et accentue mon effort. L'ouvreur me dit que c'est plié, j'ai gagné je peux en profiter. Aussi tout en maintenant l'allure je lève la tête et vois la ligne s'approcher. Je lève les bras et la passe victorieux en 33'09 (10ème kilomètre en 3'00).
Manifestement la forme est toujours là et cette victoire est vraiment une super façon d'entrer dans la saison 2015. Je suis très *très* content, j'améliore très nettement un RP devenu désuet depuis un moment et signe ici ma première victoire sur route. Marc termine deuxième en 33'15 et Antoine complète le podium en 33'28.
Les berges de ConflansTemps frais mais très beau pour ce traditionnel rendez-vous de fin d'année. Sans entrainement spécifique depuis le marathon j'espère tout de même faire un résultat correct ici. Je joue presque à domicile, cette course je la connais très bien je l'ai déjà couru 6 fois. Meilleur chrono à 55'50, j'espère bien faire deux minutes de mieux aujourd'hui et figurer normalement dans le top 10. Je me place donc aux avants postes sur la ligne de départ et attend patiemment le coup de feu.
Aussitôt le départ donné je me retrouve bien placé, pas de bousculade et je peux faire un premier état des lieux des forces en présence. En tête du groupe deux coureurs du CSPTT dont Tesfa qui est très nettement meilleur que moi, aussi quand je le vois accélérer au bout de 500m pour juger ses adversaires directs je n'envisage même pas de prendre sa foulée. Il y a aussi un coureur de Conflans qui s'est bien classé l'an dernier ici même et au moins deux ou trois coureurs dans ma foulée. Premier kilomètre en 3'18, les accélérations de Tesfa ont permis aux deux coureurs du CSPTT de prendre le large, le coureur de Conflans est intercalé entre eux et mon groupe dont je n'arrive pas à savoir s'il s'agit juste d'un coureur dans ma foulée ou de plusieurs. Qu'importe il reste du chemin et je suis dans un rythme confortable c'est l'essentiel. Deuxième kilomètre en 3'29, de moins en moins de bruit sur mes talons, je suis cette fois vraiment en 4ème position. Je bippe le 3ème kilomètre dans la descente des laveuses (3'27) et attaque les quais en constatant que le conflanais qui me précède a bien 50m d'avance. Je pense déjà aux portions près du confluent où les coureurs isolés, comme lui ou moi, subissent le vent sans personne derrière qui s'abriter. Je passe le 4ème kilomètre dans un rythme finalement assez tranquille (3'23) et attaque la montée vers le parc.
Première côte: la rue de la procession, je fournis un bon effort ne sachant pas véritablement si j'ai des poursuivants directs qui pourraient me reprendre ici. Une centaine de mètres pour récupérer puis vient une petite bosse à monter pour arriver sur les remparts de la tour Carrée. 5ème kilomètre en 3'36. Chaque fois que je passe devant des spectateurs qui m'encouragent je tends l'oreille pour voir s'il y a du monde à encourager derrière moi mais il n'y a jamais aucun bruit. Je me concentre donc sur mon prédécesseur qui perd du terrain dans cette partie accidentée. Nous descendons quelques marches puis vient la côte du parc, je monte bien, à ma main sans me préoccuper du reste et arrivé en haut je vois que le coureur de Conflans n'est vraiment plus très loin. Dans le parc de la batellerie je suis à une quinzaine de mètres, je profite d'ailleurs des virages du parc pour jauger de mes poursuivants. Je vois bien 300m du parcours et...absolument personne, le trou est fait et nettement. Sortie du parc, descente, 6ème kilomètre en 3'34. Un virage en épingle à cheveux, une dernière montée et enfin la descente vers les quais.
A ce moment là mon cardio est dans les choux, les données sont très peu pertinentes donc je ne m'appuie que sur mes sensations. Je me sens vraiment bien et je suis quasi assuré d'être 4ème, c'est plutôt inespéré car cette course est quand même toujours relevée. Je ne suis même pas à mi-course mais verse déjà dans l'auto-satisfaction. Assez vite tout de même je me dis qu'il faut que je recolle définitivement avec mon prédécesseur, je fournis donc un bon effort et reviens sur ses talons au 7ème kilomètre (3'20). Je reste bien collé derrière lui jusqu'au confluent, les deux premiers sont toujours ensemble et loin devant. Demi-tour au 8ème kilomètre (3'30), je reste avec mon compagnon de route qui baisse un peu de rythme, je passe devant. Nous échangeons quelques mots et je sens qu'il n'a pas du tout les même sensations d'aisance que moi. 9ème kilomètre en 3'33, j'essaye de le décrocher au train mais il reste dans ma foulée. Changement de stratégie je décide de me faire confiance et accélère très nettement, pas longtemps mais suffisamment pour créer un écart qui sera plus facile à accentuer au train ensuite. Arrivé au 10ème j'ai fait le trou et constate qu'en passant ici après 34'30 de course je viens de battre mon record sur 10kms (10ème kilomètre en 3'16). Je constate que devant il y a eu aussi du changement, Tesfa a laissé derrière lui son collègue du CSPTT, loin devant moi. Néanmoins sur mon retour vers la sente des laveuses je vois que je lui grapille du terrain (11ème: 3'27), derrière je ne m'inquiète pas trop d'un retour du conflanais. Dans la sente des laveuses je suis scotché au bitume, ça grimpe très très sec ici, le cardio s'emballe je le sens mais je maintiens mon effort pour rester dans une bonne dynamique vis à vis du 2ème. Une fois en haut il reste 3 kilomètres (12ème: 3'43).
Je reprends progressivement du terrain, je passe le 13ème kilomètre en 3'22 et reviens à sa hauteur. Il me regarde, je lui explique qu'il n'y a plus personne derrière, que ça va se jouer entre nous. Je vois le panneau 14 à 400m, je sais qu'il y a le tour de stade à la fin et qu'on est proche du dénouement maintenant. Très sincèrement je pense qu'il m'a laissé revenir car il coinçait un peu pour pouvoir m'avoir au sprint, je suis donc très vigilant. Une petite chicane à passer et je sens que c'est le moment. J'accélère très nettement, grandes foulées. Très vite je me dis que s'il résiste à ça je suis foutu, mais il n'accroche pas ma foulée. Je passe le 14ème (3'17) et me dis que ce dernier kilomètre va être long. Je maintiens un rythme élevé, le stade approche, faudrait pas que je craque maintenant il est assez proche. Pleins de gens me disent qu'il s'accroche, qu'il revient fort ou alors je ne comprends pas bien mais j'ai pas mal de stress et le coeur au taquet (93% FCM, le cardio est reparti). Me voila sur le stade je maintiens mon effort pendant le tour de piste mais j'attends l'arrivée maintenant. Une course toute en maitrise qui se termine dans autant de souffrance c'est dommage mais je pense que j'ai bien joué mes cartes car j'ai une bonne centaine de mètres d'avance quand je franchis la ligne en deuxième position (15ème km: 3'13). Je jette un oeil au chrono et découvre que je suis largement en meilleure forme que ce que je pensais: 51'35 ! :-)
D'excellentes sensations sur cette course de fin d'année. Je suis très content, monter sur le podium des berges de Conflans c'était vraiment inespéré mais compte tenu des écarts j'y avais clairement ma place aujourd'hui. Pourtant en jetant un oeil au classement des 10 premiers je reconnais pas mal de noms, il y avait des clients, je m'en suis bien sorti. Cette course termine une année 2014 très aboutie, vivement 2015 !Trail des étangsAutant mettre les points sur le i tout de suite: ici pas de dénivelé vertigineux, cette course s'intitule trail car elle emprunte à 95% des sentiers/singles mais on ne s'aventure pas en pleine nature pour autant. Les puristes diront que c'est usurpé mais en tous cas ça ne peut pas être qualifié de course sur route car justement de route ici il n'y en a pas, l'appellation de trail lui va finalement assez bien. Ceci étant dit passons aux choses sérieuses.
Plutôt en pleine phase de repos après l'épisode du marathon de NYC je ne cherche rien d'autre qu'à me dégourdir un peu les jambes, qui plus est je suis sorti la veille donc la forme n'est vraiment pas au mieux. Au moment du départ je ne vois aucune tête connue, même de loin et me dis que j'ai peut-être les moyens de faire un podium, sauf candidat surprise et affuté évidemment. Le départ est donné par Dom de feu Action-Raid et ça part assez vite, je ne pointe qu'en douzième position au bout de 200m. Rapidement je recolle avec deux hommes partis en tête, l'un en rouge et l'autre en noir: Jeanne Mas's style. Sur les premiers kilomètres les chemins sont plutôt accidentés, nécessitant pas mal de relance, à la faveur d'une petite butte je prends les commandes et maintiens un rythme élevé pour voir si mes deux acolytes du jour tiennent le coup. Je ne décroche personne et nous entamons donc une course à trois car derrière la cassure s'est déjà effectuée. Il n'y a pas un dénivelé énorme néanmoins la succession de buttes, de virages assez secs me fait grimper à 92% de ma FCM. Je laisse le leadership au coureur en noir qui imprime un rythme un peu plus confortable. Le petit sentier sur lequel nous évoluons autour de l'étang est particulièrement étroit et sinueux aussi je suis plutôt concentré sur mes appuis et oublie l'allure quelques temps. Au 6ème nous doublons Fred engagé sur le 9kms. Justement la bifurcation est là et il est temps pour nous trois de nous engager sur une voie vierge de tout coureur cette fois.
Le rythme reste correct mais tenable sans trop de difficulté, l'homme en noir fait toujours le rythme et je commence à me méfier plutôt de celui qui évolue depuis le début en troisième position. Nous descendons l'Oise jusqu'à la passerelle qu'il nous faut traverser, je jette un oeil derrière à la faveur d'un virage serré et constate que les poursuivants sont invisibles, pour ainsi dire très loin et que le podium est déjà joué. Dans cette situation, à 4kms de la fin, je commence à réfléchir sérieusement à la possibilité de victoire mais je ne suis visiblement pas le seul. Le coureur de tête accélère légèrement et, suite à une descente moins bien négociée, je me retrouve 3ème. L'ennui c'est que ce sentier qui remonte désormais l'Oise est étroit, impossible de doubler, et nous y rencontrons trois barrières. Pas grand chose, juste des chicanes pour empêcher les vélos de passer. Au moment de les passer je suis obligé de fournir un gros effort pour recoller avec mes deux prédécesseurs. La FC remonte à 92%. Après la dernière barrière je ne parviens pas à recoller, je suis deux bons mètres derrières, dans le même rythme mais deux mètres plus loin. La base de loisirs approche et l'arrivée avec elle. A l'approche du pont qui nous permet de rejoindre la base je recolle mais je suis au taquet, enfin avec le recul j'ai plutôt l'impression que c'est le mental qui flanche un peu. Si j'avais eu le bon mental à ce moment là je serais passé devant à l'entrée des escaliers qui montent sur le pont. Ainsi j'aurais déboulé en tête à la sortie des escaliers en sortant très fort vers la base et non en troisième position avec un trou déjà fait devant. Ensuite je ne sais pas ce qu'il se serait passé mais il ne serait resté que 400m, au lieu de ça mes comparses du jour avaient déjà 15 ou 20 mètres d'avance quand j'ai commencé à accélérer au sortir des marches et j'ai su que c'était plié. J'accélère pour la forme mais je sais déjà que j'aurais seulement la 3ème place. L'homme en rouge passe devant comme je le pressentais et franchis la ligne avec 20 secondes d'avance sur moi (53'40).
Toujours content de monter sur un podium, un peu déçu du manque de "gnaque" cette fois ci mais le résultat est correct pour un lendemain de fête après plusieurs semaines assez cool suite aux dernières échéances de la saison.Commentaire de Alex au sujet de Marathon de New-YorkLe 07 Nov 2014 Alex a dit, au sujet de Marathon de New-York:
On se conait pas mais là c'est impossible de pas réagir. Perf monstrueuse !
Les conditions t'ont compliquer la tâche tu peux aller encore plus vite. 5ème
français c'est monstrueux bravo !!!Commentaire de Michel au sujet de Marathon de New-YorkLe 07 Nov 2014 Michel a dit, au sujet de Marathon de New-York:
Bravo mon grand. Joli compte rendu et super chrono !Commentaire de Arthur au sujet de Marathon de New-YorkLe 07 Nov 2014 Arthur a dit, au sujet de Marathon de New-York:
Tu as en effet l'air bien esseulé sur la plupart des
photos. Un marathon sans drafting c'est beau. Fais les
citations: "chrono inespéré, événement hors norme,
grosses rafales, l'allure est bonne, ambiance incroyable,
Nord-Nord-Ouest ça m'est destiné. Colombus Circus je
m'accroche, la fin approche, j'harangue, je suis cuit,
heureux mais calciné.Un vrai chemin de croix rouge vient
me chercher. 114, 99, 39 et 5, 50 000, 2014." Commentaire de yannick au sujet de Marathon de New-YorkLe 06 Nov 2014 yannick a dit, au sujet de Marathon de New-York:
t'as bien grandi !
un grand respect pour ton chrono dans ces conditions , bravo et merci de nous aire partager tout cela Commentaire de Max au sujet de Marathon de New-YorkLe 06 Nov 2014 Max a dit, au sujet de Marathon de New-York:
J'ai vu les images a la télé c'est dément comment ça soufflait, monstrueux de
sortir le sub2h40 dans ces conditions; Tu peux facile enlever 3-4 minutes dans
de meilleures conditions, je suis épaté. Fier d'être ton pote aussiCommentaire de Antony au sujet de Marathon de New-YorkLe 06 Nov 2014 Antony a dit, au sujet de Marathon de New-York:
Encore un grand bravo pour la course (mahoosive PR
baby!) et pour le compte-rendu ! J'ai toutes les
indications et les allures qui vont bien pour bien gérer
ma course l'an prochain ^^Marathon de New-YorkRetour à NYC ! 6 ans après ce chrono, inespéré à l'époque, de 2h42'54 et qui reste jusqu'ici ma meilleure performance sur la distance. Je sais que je suis très en forme, a priori plus fort que je ne l'ai jamais été donc je viens ici avec une grosse ambition et compte bien faire tomber (enfin) la barre des 2h40.
Un mot sur le contexte d'abord. Les américains savent y faire pour magnifier un événement comme celui, depuis plusieurs jours ils en font des tonnes à la télé et dans la rue. Quand on est ici on sent bien qu'on participe à un événement hors norme. La pression monte dans la ville à grands renforts d'affiches, de publicités et de promos. Depuis quelques jours aussi ils annoncent une "AccuWeather Alert" pour le jour J: temps très frais (entre 0 et 4 degrés Celsius) et grosses rafales de vent (65kms/h) venant du Nord...exactement dans le sens contraire des deux tiers du parcours. Tout le monde fait une croix sur le chrono, de mon côté je sens que j'ai un peu de marge sur les 2h40 donc je reste sur cet objectif mais je sais que ça va être très difficile. Bon et puis NYC c'est aussi l'interminable attente du départ sur Staten Island: trois heures, voire plus, transi de froid, immobile, à attendre le départ. JB qui m'accompagne attendra même une heure de plus, la température ressentie avoisine le -1 degré Celsius. Il faut vraiment être prévoyant et apporter plusieurs couches de vêtements, à jeter ensuite.
Alors ça y est 3h ont passées, je suis très proche de la ligne de départ dont les flammes ont été enlevées pour cause de vent trop fort. Le plateau élite est présenté à la foule. Je suis juste à côté, j'ai tellement froid que j'attends impatiemment ce fichu coup de départ. La présidente du New York Road Runners prend, enfin, la parole: "Are you ready to run ?" La foule répond, un coup de canon et c'est parti ! Je slalome un peu sur les 500 premiers mètres mais peux rapidement me mettre dans l'allure. Le pont Verrazano est balayé par le vent, je me retrouve rapidement seul et suis littéralement déporté par le vent. Je crains que mon dossard ne s'envole. Néanmoins d'emblée l'allure est bonne, pourtant ça grimpe un peu, je ne suis pas échauffé et ce fichu vent complique énormément la course mais je suis sur une allure de 3'43/km. Le premier semi est assez roulant et le deuxième vraiment compliqué donc j'ai décidé de partir sur l'allure initiale de 6'00/mile (3'43/km) ce qui devrait me permettre d'aborder ce deuxième semi avec une légère avance. Tout se passe très bien sur ces 3 premiers miles, je tourne à 80% de ma FCM et à 3'36/km de moyenne. J'ai beau faire des efforts pour lever le pied j'avance un peu trop vite mais tout va bien. Encore une fois les New Yorkais ne dérogent pas à leur réputation, il y a énormément de monde dans les rues pour nous encourager, donner de la voix et faire preuve d'une imagination débordante dans les panneaux destinés à nous motiver. Du 4ème au 8ème mile, cette interminable ligne droite, des groupes se forment pour s'abriter un peu du vent. Je trouve ma place et parcours toute cette portion en 3'42/km, vers 82% de FCM.
Au 8ème mile je me fais doubler par mascher0, le coureur qui m'a déjà rattrapé aux 20kms de Paris 3 semaines plus tôt. Il me confie que compte tenu des conditions il a fait une croix sur le chrono de son côté (initialement prévu sous les 2h35), je le laisse partir et poursuis ma course en restant concentré sur l'allure. Toujours énormément de monde dans les rues et bruyants qui plus est. Les bénévoles des ravitaillements sont également des supporters qui encouragent notre passage. Ambiance incroyable. Je laisse volontairement quelques secondes dans les parties les moins favorables. A l'approche du semi, passé pile dans le tempo prévu en 1h18'28, je commence à sentir que l'aisance n'est plus aussi présente qu'elle devrait l'être dans cette allure. La route est encore longue pourtant et le parcours à venir bien plus compliqué. Je réduis un peu la voilure en tentant de me caler sur 3'47/km soit l'allure cible du sub 2h40, étant donné ma petite avance ça pourrait le faire et j'espère que je vais tenir le coup. Je traverse donc le Queens à cette allure, toujours autant de monde dans les rues, et me voila à l'assaut du Queensboro. Ce pont me coupe littéralement les jambes, la montée est interminable, l'absence de public ne facilite pas les choses. Je sais que je perds du temps mais je suis dans la même allure que mes compagnons de route donc rien d'anormal. Une fois en haut je respire un peu mais je sens bien que l'ascension m'a entamé. Heureusement la descente me permet de récupérer et au bout de cette descente c'est Manhattan ! Ambiance de dingue ici, le bruit de la foule ne peut pas laisser indifférent. Ca me rebooste énormément et j'attaque de plus belle la 1ère avenue.
Hélas le vent a vite raison de mon enthousiasme, il me souffle droit dessus. Je suis complètement isolé et subis totalement les rafales qui viennent du Nord-Nord-Ouest. L'allure est immanquablement sanctionnée sur toute cette remontée de la 1ère avenue, beaucoup trop longue à mon goût. Je tourne en 3'50/km et puise donc dans mon avance qui fond comme neige au soleil. Parfois le vent me déporte complètement, je comprends que ça va être extrêmement serré pour moi car au rythme où disparait mon avance je risque de dire adieu aux 2h40. Je serre les dents et attends le passage dans le Bronx car ensuite il faut reprendre Manhattan dans l'autre sens et le vent pourra peut-être m'aider. Passage éclair dans le Bronx, enfin façon de parler car je suis à 3'54/km (84% FCM) et musculairement ça devient vraiment difficile. Je sens bien que j'ai laissé beaucoup de force dans la lutte contre Eole jusqu'ici et je m'apprête à une fin de course des plus compliquées.
Retour sur Manhattan donc, j'essaye de maintenir un semblant d'allure mais ne fais que limiter les dégâts. 3'49/km au passage du panneau "22ème mile", un poil trop lent...c'est difficile et il reste encore 4 miles ! A la mesure de ce que me permet mon cerveau à ce moment de la course je fais des calculs sur mon temps d'arrivée et constate rapidement que l'avance que j'avais au semi n'existe presque plus. Si je ne me remets pas dans l'allure maintenant je peux dire adieu au sub 2h40. Mile suivant bouclé à 3'45/km, c'est mieux mais ça me demande beaucoup d'effort. Je cogite énormément, je sais que l'approche de l'arrivée me redonnera des forces et que c'est maintenant que je dois m'accrocher. Je me dis que même si le sub 2h40 n'est pas au rendez vous un PR est presque assuré mais je balaye rapidement cette idée de mon esprit car elle m'incite presque à baisser les bras. Cette foutue 5ème avenue n'est pas plate du tout il faut constamment relancer, ma foulée n'est absolument pas instinctive. Je cherche du regard le virage à droite qui me fera rentrer dans Central Park mais tout ce que je vois c'est cette satanée 5ème avenue qui n'en finit plus. Dénivelé très défavorable sur cette portion, je suis à 3'49/km et 86% de ma FCM.
Enfin me voila dans Central Park ! J'entends toujours beaucoup d'encouragements et plus particulièrement des encouragements français depuis quelques temps. Je me suis peins des drapeaux tricolores sur le visage et, bien que je ne puisse répondre, les nombreux soutiens qu'ils me procurent font énormément de bien. "Allez la France !" "Vive la France" "Go Les bleus" Tout ça m'est destiné je le sais. Je sais aussi que je dois me donner à fond maintenant pour atteindre mon objectif. Central Park n'est pas plat, loin s'en faut, néanmoins je progresse à la recherche du panneau 25. Là je donne tout ce que j'ai, je ne veux pas regretter quelques secondes perdues dans à peine 10 minutes. Enfin je le vois ce panneau, je boucle ce mile en 3'43/km...c'est bon ça tu tiens le bon bout. Un mile à tenir ! Mes cuisses deviennent vraiment douloureuses, côté cardiaque ça tient le coup (87% FCM) mais musculairement je suis pas loin du KO technique. Pourtant, comme prévu finalement, ce dernier mile me donne des ailes. Je souffre mais j'avance bien, je remonte beaucoup de coureurs qui coincent. Colombus Circus me semble être au bout du monde mais je m'accroche. J'ai mal mais je sais que la fin approche. Virage à droite et retour dans Central Park, je relance pour doubler un coureur au maillot tricolore: une place de gagnée dans l'honorifique classement franco-français. Bordel mais ça remonte encore ! Mes yeux scrutent les virages en cherchant l'arrivée. J'harangue un peu la foule, j'en ai besoin. Ca remonte mais je sais déjà que c'est gagné je suis à 3'28/km sur ce mile c'est bien plus qu'il n'en faut. Et enfin là voila: derrière un virage à gauche cette arche d'arrivée qui me fait courir depuis 42kms. Je lève les bras en pensant aux photos finish mais la forme n'y est pas je suis cuit. Je passe la ligne, heureux mais calciné, en 2h39'32. Objectif atteint mais quelle course difficile, les conditions climatiques, le parcours...un vrai chemin de croix. A peine l'arrivée passée mes cuisses explosent, j'ai vraiment très mal. Je fais quelques photos avec la médaille mais réalise que je ne peux pas marcher sans m'arrêter tous les trois mètres. La croix rouge vient me chercher en fauteuil roulant pour une séance de massage au chaud qui me remettra sur pied en 10 minutes. C'est bien la première fois que j'ai besoin de ce type d'assistance. Preuve s'il en est que je ne pouvais pas faire mieux aujourd'hui, j'ai vraiment été au bout.
Je rentre à l'hôtel ravi de ma course, extrêmement dure mais avec un sub 2h40 à la clé c'est tout simplement dingue ! Sous mon poncho (extra au passage) j'apprends que la course s'est gagnée en 2h10'51, c'est de loin l'édition la plus lente depuis près de 10 ans. Le temps moyen des arrivants est également bien plus lent (4h34 contre 4h13 l'année précédente), néanmoins 50.000 courageux sont allés au bout aujourd'hui. J'en fais partie et je suis vraiment satisfait de ma course, j'ai souffert aujourd'hui mais je suis vraiment heureux. Côté classements je termine 114ème au scratch, 99ème homme, 39ème SH et 5ème français sur un peu plus de 50 000 arrivants. Malgré une météo des plus capricieuses cette édition 2014 du marathon de NYC est finalement un excellent cru !Commentaire de Eltito au sujet de Ironman de NiceLe 29 Oct 2014 Eltito a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Franchement c'est beau. Bravo a toi. Faire 3h01 sur un IM, les ricains
devront bien se tenir !
Belle maîtrise, vraiment.Commentaire de Yoyo au sujet de 20kms de ParisLe 24 Oct 2014 Yoyo a dit, au sujet de 20kms de Paris:
Yep merci
@Arthur celui qui me double fréquente cap.net donc on a un peu discuté, le
type a un RP en 1h12 au semi donc c'est plutôt logique qu'il me double
finalement. L'autre je ne sais pas mais il a du bien le vivre de se faire
ramasser par deux types à 80m de la fin :)Commentaire de Arthur au sujet de 20kms de ParisLe 24 Oct 2014 Arthur a dit, au sujet de 20kms de Paris:
Complimenti, de mieux en mieux. Les temps au kil me font sourire de toutes les couleurs. Y'en a qui arrive a peine a fractionner a ces allures!
Ce qui serait bien c'est de lire le compte rendu de celui que tu rattrapes sur la fin et de celui qui te double.Commentaire de Max au sujet de 20kms de ParisLe 16 Oct 2014 Max a dit, au sujet de 20kms de Paris:
Enorme perf ! T'as franchi un cap cette année on diraitCommentaire de phinic au sujet de 20kms de ParisLe 15 Oct 2014 phinic a dit, au sujet de 20kms de Paris:
Un gros foncier avec la prépa Nice, puis une bonne prépa
marathon, ça donne des résultats ... bravoCommentaire de cedricVMT au sujet de 20kms de ParisLe 14 Oct 2014 cedricVMT a dit, au sujet de 20kms de Paris:
Je decouvre ton site et tes CR, sympa, et bravo. Ca fait envie.20kms de Paris
Météo plutôt clémente pour l'édition 2014 des 20kms de Paris, gris mais pas de pluie et un peu de vent d'Est. Je m'échauffe tranquillement pendant une vingtaine de minutes puis patiente gentiment dans le sas en attendant le départ. Je croise Fred venu en sa qualité de photographe et nous échangeons rapidement sur les lieux où il sera et mon allure cible, autour de 1h13 si tout va bien. A dire vrai j'espère un peu mieux mais 1h13 (3'39/km) c'est vraiment le minimum pour garder les voyants au vert en vue de NYC. En tête j'ai plutôt 1h11 (3'35/km) comme objectif idéal mais dans les jambes déjà 60kms cette semaine, un peu de fatigue donc et mon pied droit qui fait des siennes depuis quelques jours.
Le départ est donné et je passe la ligne quasi immédiatement, ce premier kilomètre est déjà crucial pour un chrono car c'est la montée du Trocadéro, il ne faut pas perdre trop de temps ici alors je m'emploie dès le début et monte rapidement dans les tours (175bpm). A peine 1km de passé et déjà je me sens fatigué mais l'objectif est maintenu (3'35), néanmoins j'espère ne pas avoir fait de bêtise en partant fort. Heureusement le parcours est là pour me soutenir car très vite il redevient plat voire légèrement favorable. Je laisse partir le groupe de tête des féminines car je suis trop rapide et passe les kilomètres suivants à tenter de lever le pied sans y parvenir tout à fait (3'14/3'25/3'31/3'31). Au 5ème kilomètre je me sens très bien, l'allure est trop rapide mais paradoxalement vraiment confortable. Je suis autour de 177bpm soit 85% de ma FCM et donc en dessous du palier cible, ce qui confirme la sensation de confort. Bref tout va bien et je déroule sans trop de souci jusqu'au tiers de course (6 et 7ème km: 3'28/3'29). Passé l'épingle à cheveux dans Boulogne on attaque la montée de l'hippodrome, où je ne sais pas laquelle mais en tous cas une légère côte, assez longue, qui dans mon souvenir est la seule petite difficulté. J'aperçois Val, aka La Pépite, sur le côté qui m'encourage puis vient le panneau 8ème kilomètre. 3'41 malgré la pente, tout va toujours bien et je ne vois vraiment pas ce qu'il pourrait m'arriver aujourd'hui. Je me sens très fort mais n'étant même pas à mi-course je ne m'enflamme pas pour autant. La FC est toujours bloquée à 177bpm et je file vers la mi-parcours (9ème km en 3'34). En passant l'arche des 10kms je vois affiché 35'12 (3'32 sur le 10ème), j'ai alors une pensée pour mon RP sur la distance (34'39) et me dis qu'il est vraiment temps de le faire tomber.
Bientôt arrivent les quais et je suis toujours très bien, je lâche petit à petit les coureurs qui m'accompagnaient. Le vent d'Est se manifeste nettement sur les quais mais étant tout seul je peux difficilement m'abriter. Je vois bien à l'allure et à mon aisance que les 1h13 seront largement atteintes, le 1h11 est même quasi assuré. Je vois bien également que les coureurs qui m'entourent sont bien plus mal en point que moi. J'essaye d'être raisonnable et me convaincs de ne pas accélérer avant le 17ème kilomètre. J'avance donc tranquillement jusqu'à repasser devant la tour Eiffel (11ème au 14ème km: 3'32/3'33/3'38/3'28). Passé le pont d'Iéna je cherche Fred du regard sur le côté droit mais ne le trouve pas, étant de mon côté en avance sur le timing je me doute qu'il ne pas me repérer tout de suite. Point de Fred au rendez-vous, tant pis je poursuis et continue d'évoluer sur les quais, descendant dans les tunnels avec les bruits de la foule en fond sonore. Foule que j'harangue parfois en moulinant des bras, je me sens toujours très bien. 15ème kilomètre en 3'30, je me dis que je devrais finir en 1h10, incroyable ! La FC atteint maintenant les 181bpm (87% FCM), c'est toujours largement bon d'un point de vue théorique. Je ramasse des féminines mal en point que j'encourage comme je peux, je passe le 16ème kilomètre en 3'40 et suis presque déçu d'être dans l'allure. J'aperçois un groupe de 6-7 coureurs devant, j'entreprends de les rattraper pour m'abriter du vent mais lorsque je reviens sur eux c'est déjà le 17ème kilomètre (3'20) et le pont Royal à traverser. Finalement je les double assez facilement et attaque les berges tambour battant. Je m'emploie à accélérer maintenant car d'après mes calculs le sub 1h10 est atteignable. Pas grand monde autour de moi, un coureur orange loin devant c'est tout. 18ème kilomètre en 3'28, il faut relancer yoyo si tu veux y arriver. Je vois enfin la flamme rouge, j'entends un coureur derrière moi et cela m'aide à accélérer. 3'22 sur le 19ème kilomètre, bientôt la fin. Nous reprenons le coureur en orange qui s'accroche, la FC décolle maintenant (186bpm) et ce rush final fait finalement disparaitre la sensation de confort qui m'a habitée toute la course. Dernière petite bosse pour remonter quai Branly. Le coureur qui me suivait me passe devant, le type en orange également. Ca va vite maintenant, j'ai du mal à les suivre. Je passe les photographes les yeux rivés sur le chrono officiel dont je vois les secondes s'égrener de manière inéluctable. Ca va se jouer à la seconde près, je fonce vers la ligne. Toujours les yeux sur le chrono officiel j'éteins le mien en passant la ligne: 1h09'58 (dernier kilomètre en 3'10).
Je suis fatigué, mais pas complètement vidé comme ça a pu m'arriver dans le passé. Je ne dis pas que j'aurais pu faire mieux mais je sens que j'ai maitrisé ma course. Au final le chrono est très largement au dessus de toutes mes perfs passées sur des distances analogues, mon RP sur semi (1h16'40) fait même pâle figure à côté. Sous les 1h10 aux 20kms de Paris, je n'y aurais jamais songé sérieusement et pourtant je l'ai fait. Je suis vraiment vraiment très satisfait et songe déjà au marathon de NYC dans 3 semaines où là aussi il faudra être performant. 48ème sur 24642 arrivants, 32ème SH.Commentaire de Guillaume E au sujet de Triple FunLe 13 Oct 2014 Guillaume E a dit, au sujet de Triple Fun:
Ça fait bien envie tout ça (sauf la
crevaison, certes).
Je pense que j'en serai l'an prochain
:-)Dernier triathlon d'une année 2014 déjà réussie le triple fun devrait me permettre de faire bonne figure à la maison. Je pense sincèrement pouvoir faire mieux que mes précédentes participations d'autant que j'ai à coeur de finir bien classé car toute la famille est là. Plusieurs copains du club d'apnée, dont mon papa, sont venus faire leur baptême de triathlon également. Chaque année ils assistent en spectateur et un peu par hasard à l'événement, cette fois ils sautent le pas et j'espère que tout va marcher pour eux afin qu'ils y reviennent.
Le briefing natation est plutôt clair cette fois mais l'intervention du grand manitou de funevents perturbe un peu la clarté du message, qu'importe il y aura du monde devant de toute façon. Décompte à voix haute, ici on est là pour s'amuser ce ne sont pas les championnats du monde: 5, 4, 3, 2, 1: c'est parti ! Je plonge et parviens assez bien à m'extirper du peloton. Pas trop de baffes cette fois, je force un peu pour faire le trou puis adopte un rythme convenable. 400m seulement au programme, en deux boucles. Je termine la première et m'aperçois que la tête de course est franchement proche. Je plonge et nage mon deuxième tour plutôt tranquille dans mon coin, à côté d'un gars équipé d'un bonnet du triathlon de Chantilly. Sortie de l'eau en 6'59, c'est très correct pour moi. On m'annonce 9ème, je file dans le parc.
Je peine un peu pour faire ma transition rapidement, je pense sortir dans les 10-12 premiers. Premier tour VTT où je m'accroche, je sais que c'est là que tout se joue car j'ai des atouts ensuite pour la cap. J'appuie bien, je rattrape du monde mais me fait un peu doubler aussi. Je me sens néanmoins plus à l'aise dans les passages techniques que les années précédentes. Toujours ces foutus escaliers à monter, normal. J'approche la fin du premier tour, un single dans les bois, je ne vais pas vite cherche mon chemin et hop ! Un trou mal négocié et je fais un joli soleil. Pas de bobo je me relève et vois débouler 6-7 gars de la droite qui me passent devant. Bah ils sortent d'où ceux là ? Certain d'être sur le sentier balisé je suis assez frustré de voir ces gars me passer devant, en se trompant j'imagine plutôt qu'en coupant sciemment. Fin du premier tour, pied à terre puis on remonte en selle. 21ème qu'on me dit, je fais rapidement le calcul sans les 6 ou 7 gars mais passe finalement à autre chose. Je double des concurrents qui sont sur leur premier tour mais ne perds plus de place. Je reviens vers le village du Ham, commence à me dire que le top 10 est peut-être jouable si je fais une grosse course à pied mais ça n'est pas gagné pour autant. 11 places à remonter en 4.5kms ça ne sera pas facile. Mais soudain: Pan ! Un trottoir pris un peu frontalement, le pneu arrière à plat. Comment dire ? A ce moment dans ma tête c'est « MEEEEEEEEEEERRRDDDEEEEE BOOORDEEEEEELLLL !!!! » Bon autant dire que la course est foutue, le format est trop court pour survivre à ce genre de pépins. Je sais aussi qu'il me faut réparer car ici l'organisation funevents n'a évidemment pas les moyens de mettre une voiture balai pour ramasser les gars comme moi. A ce moment je suis vraiment déçu parce que j'ai pas souvent l'occasion de courir devant ma famille et j'aurais vraiment voulu leur montrer ce que je valais. Mais bon inutile de s'apitoyer je démonte ma roue, vire le pneu, remplace la chambre à air. Je prends la petite pompe à main accrochée à mon VTT, autant dire que celle là elle n'a pas servi souvent elle doit être accrochée là depuis quelques années à s'ennuyer. Vas y ma belle c'est ton heure. Je l'ouvre et, mince, la poignée de la pompe, au bout du piston, me reste dans la main. « MEEEEEEEEEEERRRRDDDDEEEE !!! » Obligé de gonfler sans la poignée en appuyant sur le très très fin piston métallique avec la paume de ma main, un vrai bonheur. Je gonfle évidemment très peu, impossible de m'enfoncer la tige dans la main, mais suffisamment, du moins c'est ce qu'il me semble. Je repars 10 minutes après avoir crevé. Autant dire que des wagons de coureurs m'ont doublé, que le sentier est encombré de gens sur leur première boucle et que je ne met plus le même rythme, j'attends la fin en me demandant même si ça vaut franchement le coup de faire la cap. Un peu plus loin je constate que mon pneu est de nouveau à plat, je pense avoir mal vérifié le pneu en réparant et crevé de nouveau. En réalité il est juste très peu gonflé mais n'ayant pas les moyens de mieux faire je roule doucement comme ça, il reste 3kms et je continue de voir me passer devant tout un tas de monde. Je suis vraiment dégouté mais bon il valait mieux que ce genre de bricoles m'arrive ici que sur un des gros tris de l'année après tout. Je pose mon vélo dans le parc sans aucun enthousiasme après 1h13 tout compris, dégouté car je sais que mes proches me voient là très mal classé alors que ce n'est pas ma place.
Finalement l'abandon n'étant pas dans mes gênes je m'élance sur la cap et ramasse évidemment beaucoup beaucoup de monde. Rien à dire sur cette partie sans enjeu. Je suis heureux de savoir que mon fils va m'attendre pour faire les derniers mètres avec moi. Ca me motive un peu, je tourne bien et nous finissons ensemble la cap en 17'20 (2ème temps sur la cap). Au passage c'est bien mieux que les années précédentes (meilleur chrono à 18'45) ce qui me confirme la bonne forme du moment sur le court. Classement final loin du top 10 (41ème) en 1h41. L'ensemble des apnéistes est également venu à bout de la distance et tous ont maintenant un temps de référence destiné à être amélioré l'an prochain. En tous cas pour mon père comme pour les autres il n'est plus question d'être de l'autre côté de la barrière !Commentaire de Pierre au sujet de Ironman de NiceLe 28 Jul 2014 Pierre a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Je te connaissais pas. Je t'ai vu hier chez tes parents.
Je suis un pote de ta sœur.
J'ai tapé ton nom sur Google et me suis à lire ton épopée.
Tu m'as mis LE frisson.
Un grand bravo et un énorme Respect Ironman !!!Commentaire de Fred de Strava au sujet de Ironman de NiceLe 08 Jul 2014 Fred de Strava a dit, au sujet de Ironman de Nice:
T'as géré ça parfaitemetn, gros gros niveau que t'as sorti en cap. Le vélo
aussi est vraiment bon. La t'as plus rien à prouver chapeau mecCommentaire de Manona au sujet de Ironman de NiceLe 07 Jul 2014 Manona a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Merci de nous avoir fait partager toutes ces émotions. Moi aussi j'ai été saisi d'un gros sanglot... Quelle ténacité!
Bravo mon fistonCommentaire de Max au sujet de Ironman de NiceLe 06 Jul 2014 Max a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Belle gestion de course tu t'en sors plutôt très bien pour un mec qui est
censé découvrir la distanceCommentaire de Béatrice au sujet de Ironman de NiceLe 06 Jul 2014 Béatrice a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Bravo pour ce très bel exploit et merci pour ces pages d'écriture nous faisant partager tes ressentis et émotions tout au long de ces kilomètres!!!Commentaire de Mika au sujet de Ironman de NiceLe 04 Jul 2014 Mika a dit, au sujet de Ironman de Nice:
C un exploit incroyable ! en plus t'as l'air facile, tu pourrais intégrer un
team non ?Commentaire de Arthur au sujet de Ironman de NiceLe 03 Jul 2014 Arthur a dit, au sujet de Ironman de Nice:
8 c'est le lucky number chinois, alors un triple 8 c’était forcement un signe du destin. Mais la chance n'a finalement rien eu a voir avec ta superbe course. La pugnacité, 6 mois de préparation au cordeau, et le gros débarquement le D-Day de la course, voila tes armes bien affutées. Ca vaut bien une petite larme sous l'arche de ton triomphe, tu l'as bien méritée. Well done mate. Commentaire de dominique au sujet de Ironman de NiceLe 02 Jul 2014 dominique a dit, au sujet de Ironman de Nice:
bravo pour l exploit mon grand mais j ai aussi envie de dire bravo à sego d avoir géré l avant le pendant et l apres oups
Commentaire de Antony au sujet de Ironman de NiceLe 02 Jul 2014 Antony a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Fantastique journée et superbe lecture.
Grand bravo et respect à toi, homme de fer !Commentaire de yannick au sujet de Ironman de NiceLe 02 Jul 2014 yannick a dit, au sujet de Ironman de Nice:
bravo :
pour ta coure maitrisée
pour ton histoire
pou ta photo sur la ligne d'arrivée Commentaire de Flo au sujet de Ironman de NiceLe 02 Jul 2014 Flo a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Tu m'as fait pleurer espèce de con :')
Super emotion que t'as du ressentir, bravo pour ta super course championCommentaire de phinic au sujet de Ironman de NiceLe 02 Jul 2014 phinic a dit, au sujet de Ironman de Nice:
Je vais être en retard à cause de ton CR si long ! Je ne
pouvais pas ne pas le lire tout de suite. J'ai les larmes
aux yeux après ce final. J'y retrouve des sensations
vécues. Mes chouchous de 2013 sont là, autour d'un haut-
parleur, toi aussi maintenant tu sais ce qu'ils
représentent.Ironman de NiceDésolé ça va être long mais cette fois c'est THE big race ! La grande aventure en fait: 3.8kms de natation, 180kms de vélo et un marathon pour finir. Depuis mon premier triathlon en 2008 c'est un défi que je veux relever mais je l'ai sans cesse repoussé, trop long à préparer, trop grand, trop dur. Je me l'étais promis pour mes 30 ans mais là encore j'ai reculé devant l'ampleur du truc. Et pourtant...un an après je suis là, au petit matin, sur les galets de la baie des anges à attendre le départ. Ah mais c'est que je me suis préparé depuis 6 mois: 140kms de natation, 6000kms à vélo et 1200kms à pied...des centaines d'heures d'entrainement pour être prêt, aujourd'hui. Je n'ai pas réussi à ne pas me mettre de pression: toute la prépa s'est bien passée, les compétitions intermédiaires idéalement déroulées, les voyants sont tous au vert. Normalement je suis prêt, je pars pour 10h15-10h30 ça devrait le faire à condition de bien gérer la course.
Natation
Le speaker tente péniblement de faire bouger la foule mais un dimanche matin à bientôt 6h30 c'est difficile de taper des mains, alors en rythme...pourtant moi je suis au taquet, au bord de l'eau, prêt à plonger. Je tape dans mes mains, sautille, rien ne tient en place...pourvu que le départ soit donné rapidement sinon je vais m'épuiser avant même de commencer. Je pense pouvoir nager les 3.8 kms en 1h05, peut-être un peu moins. Je me glisse dans le sas "sub 1h02" et surveille ma montre. Les pros partent, ça va être à nous dans une poignée de secondes.
6h30, la corne de brume retentit. 2500 athlètes en combinaison se ruent dans l'eau. C'est une marée humaine incroyable. Je plonge mais ne suis pas dans l'eau, je suis par dessus des nageurs, eux mêmes sur d'autres. Pourtant il faut avancer car derrière ça pousse alors tout le monde s'agite dans tous les sens. On croirait un banc de poissons frétillant dans un filet en train de sortir de l'eau. Les lunettes, le bonnet, la puce: tout en prend pour son grade. Les pieds, les bras, les épaules: tout ce qui peut constituer un appui est pris d'assaut par les nageurs. Il faut que je m'arrache mais impossible de nager vraiment. Je tire sur mes bras, tente de ne pas m'essouffler inutilement pour ne pas le payer quand ça ira mieux. Je jette mes bras en avant et trouve des passages jusqu'à l'eau. Pas toujours ceci dit il me faut un quart de seconde pour comprendre que je viens de mettre ma main au fond de la bouche d'un type qui cherchait juste à respirer...bref c'est ignoble. J'apprendrai plus tard qu'il y a eu un noyé (qui s'en est sorti après 24h d'hôpital heureusement), je n'en suis pas très étonné. Pourtant petit à petit des espaces se créent et je commence à nager vraiment. Je ne trouve pas de bonnes sensations pour autant: l'eau salée agresse mes narines, ma gorge et tous les endroits où l'extrémité de ma combi frotte sur ma peau...ça pique pas mal. J'atteins pourtant les bouées rouge et finis même ma première boucle mais aucune bonne sensation (31'22). J'espère une amélioration sur la deuxième mais ça ne sera guère mieux. Je trouve le temps long et suis un peu déçu de la tournure des événements. Passé la bagarre je prend d'habitude beaucoup de plaisir sur cette partie mais aujourd'hui la bagarre s'est transformée en véritable pugilat et le plaisir n'y est pas. Le sel m'irrite complètement les voies respiratoires et j'ai hâte que tout ceci se termine. De nouveau les bouées rouges, virage à droite, c'est bientôt fini. Je regarde mon chrono, ça devrait le faire pour les 1h05 mais pas dans les conditions attendues. La plage approche, j'en termine en 1h04'51. Je suis 341ème et 69ème de mon groupe d'âge.
Vélo
La transition se passe bien mais le parc à vélo est tellement grand que j'y passe tout de même un peu de temps (5'49). En montant sur mon vélo je vois qu'il est 7h40, c'est exactement l'heure prévue, tout va bien. Je roule plutôt bien dès le début, les puls sont basses autour de 65% de ma FCM et j'accumule un peu de kilomètres à bonne allure sans hypothéquer mes chances pour le reste. Je ramasse du monde mais me fait un peu doubler aussi, je reste dans un rythme facile, la moyenne est autour de 35-36kms/h. Au bout d'une vingtaine de kilomètres la première petite difficulté se présente: 500m à 16-17%, il y a du monde. Petit plateau, je mouline, un peu de danseuse et finalement je rattrape plein de monde. Les puls sont un peu montées (170bpm) donc je relance à peine en contrôlant la FC une fois en haut, elle redescend bien.
La route suit un faux plat montant à 2-3%, je continue de maintenir une bonne allure mais suis toujours très attentif à la FC. La route est longue et la montée du col de l'Ecre pour bientôt donc je ne veux pas monter trop vite trop haut. Autour du km40 la route redescend bien, c'est le moment de prendre de bonnes trajectoires pour glaner de la vitesse et arriver frais pour la prochaine étape: le fameux col de l'Ecre. Ca descend bien, les villages sont superbes et le panorama vaut son tour de vélo. Bref tout va bien même si la météo semble décidée à nous apporter un peu de pluie. Pour le moment c'est toujours sec mais ça ne durera pas. J'attaque enfin le col, petit plateau, un oeil sur le décor et un oeil sur la FC. Ca monte, ça monte, ça monte...à 7-8% de moyenne. Je maintiens la FC autour de 80% de FCM, je reprends du monde, pas mal même. Je prends un gel ou une barre toutes les 45' depuis le début de la course et commence à penser au ravitaillement qui m'attend en haut, il va faire du bien. Il y a beaucoup de ravitaillements sur le parcours aussi je me suis allégé côté bidon pour n'en monter qu'un seul que je change à chaque ravito. En revanche pour le "solide" je me contente de mon matos, testé à l'entrainement, pas d'improvisation. 15kms plus loin les 7-8% sont toujours là, ça monte de manière régulière et finalement je ne le trouve pas si simple ce col...bon il faut dire que je n'en ai jamais monté alors je ne peux pas trop comparer mais là je trouve que ça grimpe bien tout de même. Arrive enfin le km70, ce moment de la bascule et également celui de récupérer mes sandwichs et gels qui viennent remplacer tous les cadavres de ceux déjà consommés. Une petite minute de logistique donc et c'est reparti, normalement le plus dur est fait.
Jambon-beurre-emmental c'est un pur bonheur dans l'effort, peut-être pas top d'un point de vue diététique sportive en course mais c'est ma formule d'entrainement et, heureusement pour moi, je sais qu'elle fonctionne. Passé l'extase retour sur le prolongateur pour enquiller quelques kilomètres. La moyenne est passée de 35 à 28.7kms/h dans le col, si je veux déposer le vélo avec un solde net de tout compte de 30kms/h faut commencer à bosser un peu. 25kms plus loin le tir est rectifié, autour de 31.5kms/h de moyenne, grâce notamment à une portion descendante sur la fin où j'ai d'ailleurs perdu un peu de places au classement. J'attaque la deuxième difficulté: une côté de 7kms à 6% à peu près, je ne connais pas son nom mais je l'avais repérée sur le profil de course. J'en profite pour attaquer le deuxième sandwich. Stratégie identique: je ne force pas et je contrôle la FC. Je reprends encore un peu de monde. Une fois en haut je commence à sérieusement m'interroger car normalement Thierry et Fred auraient du me reprendre...j'espère qu'ils n'ont pas eu de problème. Vient maintenant un aller-retour sur une route un peu bizarre, une sorte de faux plat sur la crête dont on ne sait pas bien s'il monte ou descend. Là je surveille ceux que je croise, je devrais les voir mes acolytes. Pas sûr ceci dit parce que je baisse pas mal la tête pour gagner en vitesse sur les barres aéro et il est possible que je les rate. Demi-tour et sur le retour je repère enfin Thierry, deux petits kilomètres derrière moi finalement. J'attends maintenant la dernière difficulté en continuant ma stratégie d'alimentation à base de gels toutes les 45 minutes. Malgré les nuages et le crachin qui se manifeste parfois je m'hydrate beaucoup aussi, pas suffisamment surement mais autour de 400mL/h quand même. Je n'aurais jamais cru boire du coca éventé avec autant de plaisir. Je passe une bosse de deux-trois kilomètres pas très difficile et me demande si c'est celle là ma dernière bosse mémorisée sur le profil de course, peu probable. Pourtant j'attaque maintenant de bonnes portions descendantes, ça ressemble à la fin...et c'est le cas.
Je perds pas mal de place dans cette descente, mon plateau de 50 est un peu court pour rivaliser mais je commence à me connaitre et je sais que je reprendrai beaucoup de ceux qui me passent sur le marathon. Je m'applique sur les trajectoires, la moyenne remonte mais doucement car j'ai déjà 130kms au compteur donc ça devient difficile de la faire varier. Le parcours fait exactement 173kms, à 30kms/h je compte donc en terminer au bout de 5h46. Les 30kms/h semblant désormais acquis et les difficultés passées je sais que tout ce qui arrive maintenant c'est du bonus donc inutile de s'épuiser. Fred me reprend, "il était temps" me dit il avec un sourire. Je fais un kilomètre avec lui pour échanger trois mots puis il part devant, je sais qu'il va faire un bon marathon néanmoins au vu du chrono je crains qu'il ne soit un peu juste pour aller chercher le slot qu'il convoite. Au km 155 c'est Thierry qui me reprend, il a l'air bien et file vers l'arrivée pour attaquer la suite. Malheureusement la pluie se mêle de la partie maintenant, heureusement la descente est terminée il reste 15kms de plat où il faut dérouler pour commencer à préparer le marathon. Ma moyenne est autour de 31kms/h, je suis très confiant. Je calcule rapidement que je devrais poser le vélo en 5h30 et qu'un sub 10h est envisageable, tout va se jouer sur le marathon donc mollo sur la fin du vélo. Au km165 gros paquet de cyclistes autour d'un rond point, du matos par terre, du cycliste en vrac...c'est pas beau. Ca glisse énormément, je freine trèèèèèèss doucement. Derrière j'entend que ça dérape, vlan 3 bonhommes au tapis...je passe entre les gouttes et les débris. Thierry est là, j'imagine qu'il fait partie des malheureux qui ont eu droit à la glissade. Visiblement ça va, un hématome rien de plus, mais il me confie vouloir s'arrêter après le vélo, grosse colère contre l'organisation de ce que je comprends. Pas mal de coureurs resteront au tapis finalement et l'organisation annoncera plusieurs blessures, dents cassées...des trucs moches quoi. Le reste du parcours se fait extrêmement prudemment, de toute façon on est en file indienne dans un couloir le long du parcours marathon où courent déjà quelques concurrents. Je pose le vélo en 5h30 (31.5kms/h de moyenne), je suis 295ème et 64ème de mon groupe d'âge.
Course à pied
La transition se passe bien, j'embarque avec moi les gels que j'avais laissé dans mon sac "RUN" et attaque le marathon sans perdre trop de temps à T2 (3'46). Petit loupé dans le réglages du garmin 305 dont l'affichage ne me convient pas pour la course, je règle ça en courant vite fait et accroche ma montre. J'ai maintenant la FC et l'allure instantanée ainsi que l'allure moyenne. Le garmin ne trouve pas le satellite tout de suite donc l'allure affichée met un peu de temps à être exploitable. En attaquant le marathon j'ai vérifié l'heure, 13h16, ce qui signifie qu'un marathon en 3h14 (soit du 4'36/km) me permettrait d'arriver en 10h00, ça serait bien mieux qu'espéré initialement. Je pars, a priori pas trop vite selon mes sensations mais beaucoup trop selon la police prouvant encore une fois que l'euphorie post-vélo peut jouer des tours. 4'06/km je me sens super bien mais au bout de 5kms je vois que l'allure ne faiblit pas...la raison reprend le dessus. Inutile de tout gâcher en commettant l'erreur de débutant sur marathon de partir trop vite, je connais cette distance et sais plus que bien que les bonnes sensations de début de parcours se transforment toujours en difficultés à la fin. Je me raisonne, c'est clairement idiot de se projeter sur un marathon en 2h50 je risque juste d'exploser et gâcher une course bien maitrisée jusqu'ici. Je me répète que mon objectif était au delà de 10h et que le mieux étant l'ennemi du bien il vaut mieux tenir le 10h que courir un 2h50 sur ce seul marathon. Je reviens donc à une allure autour de 4'15/km (bien en dessous des 4'36/km) et plafonne à 72% de FCM...c'est complètement fou. Le premier tour se passe très bien et me voila avec déjà un chouchou en poche sans dépasser les 149bpm. Deuxième tour sur ma lancée en 4'18/km mais toujours autour de 150bpm, je prends un gel toutes les demies-heures et boit très régulièrement car les nuages ont maintenant laissé place à un soleil qui se manifeste gentiment. Passage au semi en 1h29, tout va bien je me dis que c'est maintenant que les choses peuvent se compliquer. Depuis le début je rattrape pas mal de monde mais je ne me laisse pas griser pour autant, je suis dans ma course.
Mon allure moyenne depuis le début est autour de 4'18/km donc je calcule rapidement qu'en tournant le deuxième semi en 4'54/km je serais sous les 10h, c'est très rassurant car j'attaque le troisième tour en 4'24/km et la FC dérive très très peu, je suis autour de 152bpm soit du 74% de FCM à peu près ! Il commence à y avoir du monde sur la promenade maintenant et je regarde si je croise des têtes connues. J'en oublie un peu mes jambes qui se font de plus en plus lourdes mais la FC me rassure sur ma capacité à encaisser les kilomètres restants. Le soleil est bien présent maintenant, chaque passage sous les douches fait un bien fou, chaque gobelet d'eau est salvateur, je sens l'eau chauffer au contact de ma peau. Demi-tour à l'aéroport, en route pour le troisième chouchou je double des concurrents avec déjà les 3 sésames...je les encourage un peu mais ils sont visiblement hors service. Je croise Fred, Stéphane, Bruno, Benoit...tout le monde quoi et ça m'occupe jusqu'au troisième chouchou. Je serre le poing, plus qu'un tour ! Nathalie m'encourage, plus qu'un tour yoyo, un seul. La FC atteint 155bpm, niveau footing quoi et l'allure dérive toujours doucement mais reste largement bonne (autour de 4'25/km). Le temps commence à être long, je cherche les panneaux, celui du km35 a disparu ce n'est pas possible autrement...finalement si c'est possible, c'est juste très long 35 kilomètres. L'organisation est sérieuse il y a des ravitaillements en grande quantité et j'y vais de mes gobelets derrière la cravate ou sur la tête, les douches sont orgasmiques de fraicheur. Je cherche du regard le demi-tour qui ne vient pas lui non plus. Moralement j'ai le déclic, je n'envisage plus d'y arriver, je n'y crois plus: je le sais. Je passe un stade où la probabilité, même forte, laisse place à la certitude irréfutable. Je vais faire moins de 10h. Le demi-tour arrive, ça va être long mais je vais y arriver. J'ai du mal à calculer: 9h55 ? 9h59 ? 9h50 ? Moins ? Plus ? Je n'y arrive pas mais je sais que ça sera un sub 10h. Mes jambes sont dures, lourdes et je regarde la baie des anges avec l'aire d'arrivée au loin...je me projette sur les ravitaillements, tenir jusqu'au prochain, s'asperger et recommencer. J'ai la foi, je m'accroche, l'allure est bonne, la FC dépasse un peu les 155bpm mais qu'importe maintenant plus rien ne compte je roule sans filet. Je croise Stéphane qui m'encourage et réalise une petite cascade pour l'occasion, petite frayeur mais pas de casse, ouf !
Dernier ravitaillement, la foule se densifie. Beaucoup de coureurs, énormément de monde massé derrière les barrières, du bruit, des cris. J'ai 3 chouchous, eux ne le savent pas mais moi si. J'ai 3 chouchous putain je vais terminer cette putain de course !!! Je serre le poing. Les gens crient, j'en entends qui me disent que c'est terminé. La courbe de la promenade des anglais découvre peu à peu le public vers la droite et soudain elle laisse apparaitre le Graal: "Finish Line". Cette fois c'est mon tour. C'est mon tour bordel ! Déjà trois fois que je passe devant, cette fois j'y vais, clignotant à droite, la tête qui bourdonne, les pieds sur la moquette bleue et devant moi, juste là, ces 100m que j'ai imaginés tellement de fois. Quand je vois l'arche d'arrivée il se passe quelque chose. Tout remonte d'un coup: les souffrances de la course, les sacrifices fait pendant des mois, les sorties en plein hiver, les levers aux aurores, les sorties de nuit...toutes ces semaines aux aguets de la moindre parcelle de temps pour m'entrainer, à transporter des sacs dans tous les sens, à souffrir sur la route, à se plonger dans l'eau froide...je termine cette course mais on est plusieurs à l'avoir couru. Ma petite épouse qui m'a supporté et a permis autant d'heures d'entrainement en s'occupant des enfants notamment. Elle est là cette putain d'arche chérie ! La souffrance n'existe plus, je vole. Je ne cours plus je vole, c'est mon arche. J'ai réussi cette course ! Je l'ai réussie et on ne me l'enlèvera jamais, j'y suis. Je lève les bras et je passe la ligne sourire aux lèvres, les poings serrés et les yeux humides. Et je m'arrête, enfin. Tout ce qui est remonté 100m plus tôt éclate d'un coup quand je m'appuie sur une barrière au bord de l'épuisement, des sanglots mais pas de larmes, mon corps n'en avait probablement plus la force. Je l'ai fait. La fatigue décuple l'émotion, je suis incapable de bouger, mon torse spasme et mon coeur sourit voila tout.
C'est donc fait, et bien fait. 9h47'41 au final après un marathon bouclé en 3h01'50, je termine 102ème et 25ème de mon groupe d'âge. Après la course j'ai passé un long moment à récupérer, sans trop savoir de quoi j'avais envie d'abord puis un massage et un repas m'ont requinqués. Ca a été une longue journée mais qu'est ce que ce fut bon. Et cette arrivée, un moment incroyable. Je termine au delà de mes meilleures projections, j'ai géré mes allures parfaitement et mon hydratation/alimentation, un point clé sur longue distance, se sont également idéalement déroulées. Je dépile doucement mes messages qui me confirment ce à quoi je pensais sur la course: il y en avait du monde derrière moi. Quand je passais un tapis et que j'entendais ma puce bipper je savais que ça partait devant des écrans, vous savoir là, présents, ça fait du bien. Merci.Commentaire de Peyo au sujet de Triathlon L de VendomeLe 28 May 2014 Peyo a dit, au sujet de Triathlon L de Vendome:
"Je tourne à peu près à 80% de FCM en 3'50/km." ah ah... tout est dit ! bravoCommentaire de Antony au sujet de Triathlon L de VendomeLe 27 May 2014 Antony a dit, au sujet de Triathlon L de Vendome:
Huge ! Chapeau gamin !Commentaire de Max au sujet de Triathlon L de VendomeLe 26 May 2014 Max a dit, au sujet de Triathlon L de Vendome:
C enorme, tu vas tout peter à Nice
ContinueCommentaire de Seb au sujet de Triathlon L de VendomeLe 26 May 2014 Seb a dit, au sujet de Triathlon L de Vendome:
ptain t'es chaud là bravoTriathlon L de VendomeAprès une nuit au camping des plus fraiches me voila sous le crachin en compagnie de Jérôme, un cousin, ainsi que Stéphane et Bruno venus comme moi préparer Nice sur cette ultime étape intermédiaire: le triathlon L de Vendôme (3000m / 80kms / 21kms). Il fait assez frais et nombreux sont ceux qui ont déjà enfilé leur combi depuis un moment, direction le briefing de course. On discute plutôt qu'on écoute et j'attends impatiemment le feu vert du staff pour aller vérifier moi même la température de l'eau "officiellement" annoncée à 17 degrés, la veille certaines courses ont pourtant été annulées pour cause d'eau trop froide. Finalement ça va, j'en profite pour faire à la nage les 150m qui me séparent du départ et j'attends au sec mais en grelotant les ordres du starter.
Ca y est c'est parti, ça court, ça plonge et je m'attends à traverser l'habituelle vague de baffes mais étonnamment je passe entre les gouttes, si j'ose dire. Je bénéficie d'un espace un peu isolé, entre deux groupes, l'un à droite et l'autre à gauche. Je pose mes mouvements, tâche de ne pas trop m'exciter ce qui m'obligerait à me ventiler beaucoup plus ensuite et me concentre sur mes sensations de glisse. Les bouées à passer sont des optimists ancrés, même les passages à la corde se déroulent correctement. J'approche de la fin de ma première boucle et j'ai un peu de mal à me situer mais je me sens bien, j'ai le sentiment d'être dans un bon rythme sans toutefois forcer de trop donc tout va bien. Sortie à l'australienne au bout de 1500m, je m'aperçois que ma montre n'a pas démarré donc je ne sais vraiment pas où j'en suis côté chrono. Sensations un peu moins bonnes sur la deuxième boucle, j'ai l'impression que je perds un peu de terrain mais sans être vraiment capable de le vérifier. On approche de la sortie d'eau je réfléchis à ma transition, me met debout et cours vers le parc à vélo (nat: 48'27 - 53ème).
Dans le parc c'est une autre affaire je suis dans mon allée mais les numéros ne sont pas visibles alors je passe devant mon vélo sans le voir, demi-tour et puis je passe de nouveau devant...bref je finis tout de même par le trouver et vois d'autres concurrents pester également contre ce peu de lisibilité. Je m'équipe, pas vite comme d'habitude, et repars avec mon vélo sous le bras (T1: 4'59).
Afin de ne pas revivre le même calvaire qu'à Vernon l'an dernier j'ai cette fois pris de quoi me restaurer, et puis c'est aussi un test pour ma gestion de course à Nice dans un mois. Je passe les 3-4 premières minutes du vélo avec un sandwich jambon-fromage qui me fait du bien et ensuite je commence à pédaler sérieusement. La pluie ne cesse pas aussi je tâche d'être prudent sur mes freinages. Je remonte pas mal de places sur le début de ce premier tour sans pour autant me mettre dans le rouge. Je gère mon effort selon ma FC, sans excéder les 80% FCM. Quelques bosses à passer que je négocie à la FC également pour pouvoir envoyer ensuite. Très vite je vois que ma moyenne kilométrique est bonne, je suis au dessus des 33kms/h et compte tenu de mes sensations je suis assez confiant. Néanmoins la route est dans un sale état, beaucoup de gravier, de bitume abimé ce qui fait beaucoup de victimes de crevaisons sur le bas côté. Premier tour bouclé à 33.6kms/h de moyenne j'ai le sourire tout va bien. Je continue de me restaurer avec des bananes ou des barres de céréales toutes les 45 minutes et je ne sens pas de coup de fatigue. Sur ce deuxième tour je gère tranquillement, on m'a annoncé 42ème à mi-parcours, j'ai un bon rythme, de bonnes sensations donc je vais essayer de poursuivre comme ça jusqu'au bout pour faire un enchainement correct. Je me contiens donc un peu en me disant que ce n'est pas une course de vélo. Progressivement je remonte tout de même à la 38ème place et finis par poser le vélo en 2h25'06 soit 33.5kms/h de moyenne (32ème temps, +19 places).
T2 c'est plus facile que T1 donc ça va plus vite, je pose tout mon bazar et file vers la dernière partie (T2: 1'17). Dès le début je sens que les jambes répondent bien, je passe le premier kilomètre en souriant et en 3'46 et commence à réellement croire que je vais réaliser une bonne course. Je ramasse plusieurs coureurs sur la première boucle très roulante de 6kms, tous ou presque ont un petit mot sympathique et la différence de rythme est assez nette ce qui me conforte dans mes conditions psychologiques. Je tourne à peu près à 80% de FCM en 3'50/km. La deuxième boucle en revanche c'est une autre histoire, l'organisation avait présenté la partie cap comme un trail plutôt qu'un semi-marathon et ils avaient raison. Je progresse sur des petits sentiers forestiers jonchés de pierres et de racines, ça glisse beaucoup et ça grimpe aussi pas mal. Néanmoins je garde de bonnes sensations et je sais que même avec un coup de moins bien en fin de parcours je réaliserai un bon chrono. Donc j'y vais de bon coeur, je continue de récupérer du monde mais plus j'avance moins il y a de monde devant. Je me fais de rapides calculs et me dis qu'ayant posé le vélo en 38ème position un top 20 doit être jouable, voire top 15. Ca serait complètement inespéré puisque je comptais tourner ici en 5h00 et finir donc autour de la 50ème place. A force de déraper et de grimper ma moyenne chute un peu mais heureusement je rejoins maintenant un sentier le long du Loir, tout plat sur lequel je peux accélérer un peu. Je reste vigilant aux indications de parcours car il n'y a plus personne devant. Il reste maintenant moins de 5 kilomètres et je sais que j'irai au bout comme ça, je profite pleinement de ces derniers kilomètres. Enfin revoilà le plan d'eau, un petit tour où je ramasse deux derniers concurrents et je retrouve mon fils de bientôt 5 ans pour tenir ma promesse de courir les 100 derniers mètres avec lui. Quand nous franchissons la ligne en 4h41 le speaker m'annonce 11ème et premier concurrent non licencié, je suis on ne peut plus content. (Cap: 1h21'32, 1er temps, +22 places).
Cela va sans dire mais je suis très, très satisfait de ma course. J'ai réalisé probablement la meilleure course que je pouvais espérer ici (hormis T1), une natation correcte sans forcer, un vélo bien géré dans ma zone d'effort pour pouvoir enchainer correctement en cap derrière et même me payer le luxe du meilleur chrono sur la partie cap. Sans toutefois céder à l'emballement cette course de préparation est objectivement de bonne augure pour l'échéance niçoise dans 5 semaines maintenant.Commentaire de Arthur au sujet de Triathlon de la cote BasqueLe 09 May 2014 Arthur a dit, au sujet de Triathlon de la cote Basque:
Pour une fois que ce n'est pas toi qui mets ton casque n'importe comment.
2 courses en 2 jours un week plein les basquettes.Commentaire de ricou à propos de Triathlon de la cote BasqueLe 07 May 2014 ricou a dit, au sujet de Triathlon de la cote Basque:
le coup du bonnet et du casque, trop fort.
tu as fait une superbe course. bravo bravoCommentaire de Antony à propos de Triathlon de la cote BasqueLe 07 May 2014 Antony a dit, au sujet de Triathlon de la cote Basque:
Bien joué les gâs, joli week-end et belles courses en guise
de préparation ! Chacun sait ce qu'il a à améliorer
désormais ;o)Commentaire de lucho à propos de Triathlon de la cote BasqueLe 07 May 2014 lucho a dit, au sujet de Triathlon de la cote Basque:
super wK et CR le Yo
Commentaire de phinic à propos de Triathlon de la cote BasqueLe 07 May 2014 phinic a dit, au sujet de Triathlon de la cote Basque:
Fandard ! Quand tu sors de l'eau t'as plus les yeux en face
des trous. J'ai une vidéo où on me voit essayer de boucler
mon casque à l'envers :-)Triathlon de la cote BasquePrenez quelques triathlètes parisiens (Fanfan, Narbé, Malik, Bobi and I), ajoutez y deux spécialistes de la discipline (Enzo et Lucho) et envoyez tout ce petit monde dans le pays basque vous obtiendrez un excellent stage d'entrainement ponctué de deux compétitions: le CLM par équipe du samedi, le CD individuel du dimanche.
Les premiers jours du stage étant chargés je suis presque content quand vient le CLM du samedi car, normalement, je ne devrais pas me mettre dans le rouge compte tenu du niveau général de notre équipe. A défaut d'être ultra performante la team Frogus est en tous cas bien motivée nous élaborons des stratégies pour la natation en groupe et le vélo. L'objectif étant principalement de franchir la ligne avant l'équipe n°1 des pompiers de Bordeaux qui partent 22 minutes après nous. L'eau est fraiche et personne n'est vraiment réjoui d'y plonger mais déjà 15h00, il est temps de se jeter à l'eau.
Fanfan aux avants postes pour donner le rythme et la trajectoire, moi derrière pour pousser Narbé, tout se passe bien...pas très vite certes mais conformément aux prévisions. Seulement 750m au programme mais à mi-parcours Malik montre des signes de fatigue et je le pousse également. Une puis deux équipes nous passent devant (départ toutes les minutes) mais notre rythme tient bon. Je peaufine ma méthode de poussée et nous arrivons gentiment au bout de cette mise en jambes (17'15). Transition dans la bonne humeur, un peu de stress certes mais Bobi fait retomber la pression en enfilant son casque de vélo par dessus son bonnet de bain et ses lunettes de natation, humoriste c'est un métier. 15kms de vélo qui démarrent plutôt lentement, Malik est dans le rouge dès le début et un aléa de l'organisation nous permet de bénéficier de quelques réprimandes du staff pour un demi tour tardif. Ca ne roule pas vite jusqu'à ce que le pneu de Malik explose littéralement dans une descente. Lui est soulagé intérieurement de la fin de son calvaire et nous nous relayons en ligne pour atteindre la fin du parcours en 28'53. En attaquant la cap (5.8kms) nous savons que les pompiers de Bordeaux ne sont pas loin derrière, nous les avons croisés sur le retour du vélo et nos chances de passer la ligne avant eux sont faibles. Néanmoins notre discipline originelle qu'est la course à pied nous permet de résister et, mieux que ça, de reprendre quelques équipes durant les deux tours de lac que constitue le parcours. La fin est difficile pour Narbé mais il s'accroche et nous franchissons finalement tous ensemble la ligne (22'58 sur la cap) sans nous faire reprendre par les pompiers qui, eux, gagneront finalement l'épreuve. Très bon souvenir et surtout très bonne mise en jambes pour le lendemain.
Justement: dimanche, 13h30 c'est maintenant l'heure du CD (1.5kms / 40kms / 10kms). Avant ce stage j'ai passé plus de deux semaines à ne rien faire donc c'est l'occasion pour moi de savoir où j'en suis et d'affiner la prépa en cours. Après un petit cafouillage de l'orga sur le départ, dans l'eau puis du ponton puis dans l'eau puis...on s'en fout la corne de brume retentit. Beaucoup, beaucoup de baffes sur les 500 premiers mètres, une bouée prise sous l'eau le long du bout...on ne peut plus à la corde. Quelques tentatives de noyade plus ou moins assumées de la part de mes comparses me poussent à m'écarter un peu du paquet pour pouvoir nager sereinement. Le deuxième tour se passe mieux et je commence à réfléchir à ma transition. Je sors de l'eau en 24'15, chrono plutôt correct, mais dans le parc à vélo c'est une autre histoire. Je m'emmêle les pinceaux 25 fois, mélange mes affaires...bref je ne sors du parc qu'au bout de 28'09 (nat + T1) en 118ème position sur 324. Hormis le loupé sur T1 le reste de la course se passe bien.
Le parcours sélectif en vélo me permet de m'exprimer pleinement, probablement un peu trop dans le rouge parfois mais sur CD ça passe. Je reprend 20 places en tout et tient une moyenne de 33kms/h (1h07'26) ce qui est largement au dessus de toutes mes expériences passées. Les deux boucles de 20kms me permettent de reprendre pas mal de monde sur les côtes en début de boucle puis de contenir, ensuite, sur les parties roulantes même si un ou deux avions me dépassent. La transition T2 (plus simple) se passe bien et j'enchaine avec la cap.
Sur les premiers hectomètres je suis plutôt mécontent...d'ordinaire je suis tellement mauvais en vélo que je remonte facilement or là je ne constate pas de vrais écarts avec les autres concurrents. Enzo me rattrape (un tour d'avance) et, connaissant mon niveau de cap habituel, m'incite à faire la course avec lui...je fais vaguement illusion pendant 200m puis un raidard m'oblige à le laisser partir. Néanmoins passé ces 1500 premiers mètres je retrouve de l'aisance et de bonnes sensations, je boucle mon premier tour en 3'47/km et maintient une petite centaine de mètres entre Enzo et moi. Lui se fait bientôt rattraper par un concurrent espagnol donc accélère et moi je remonte tranquillement tout le peloton, à 180bpm tout va bien. Malgré la côte à passer, très difficile, je tient une allure de 3'46/km et croise Bobi puis Fanfan dans leurs efforts respectifs. 9.2kms au final bouclés en 34'32. Je termine finalement 50ème en 2h10'57, 17 minutes après le vainqueur. Assez content de l'ensemble de ma course, hormis T1 bien entendu.
Bref un super week-end qui s'achève sur une course plutôt rassurante vis à vis des (gros) objectifs qui approchent à grand pas.
Commentaire de Arthur à propos de Raid Vexin-Seine AventureLe 09 Sep 2013 Arthur a dit, au sujet de Raid Vexin-Seine Aventure:
Pas etonnant que ta lampe torche soit plate si tu l'as laisse allumee dans le gymnase.
Je salue les forts.Commentaire de Vic à propos de Raid Vexin-Seine AventureLe 06 Sep 2013 Vic a dit, au sujet de Raid Vexin-Seine Aventure:
Salut on se connait pas mais vous m'avez fait passer un bon moment avec ce
CR. 24h c'est trop pour moi, nous on a fait le 3h et c'était deja tres bienCommentaire de Max à propos de Raid Vexin-Seine AventureLe 05 Sep 2013 Max a dit, au sujet de Raid Vexin-Seine Aventure:
enormous !
Et vs avez pas dormis? Putain sa avait l'air bien cool ce truc, le cumul est
impressionnat
BravoCommentaire de Yanou à propos de Raid Vexin-Seine AventureLe 04 Sep 2013 Yanou a dit, au sujet de Raid Vexin-Seine Aventure:
Super cool votre CR, ça donne envie..... aux autres car mi
je suis un converti
Commentaire de Steph à propos de Raid Vexin-Seine AventureLe 04 Sep 2013 Steph a dit, au sujet de Raid Vexin-Seine Aventure:
vous vous etes bien marrés on diraitSur les traces du bouquetinLe hasard fait bien les choses parait-il, preuve en est mon arrivée à Pralognan la Vanoise en ce 03 août car nous sommes la veille d'une épreuve locale dont les affiches tapissent la ville. Le trail "sur les traces du Bouquetin", animal symbôle de la cité est sur tous les réverbères. Au programme 16kms et 700m de D+, pas une mince affaire mais les signes du destin ne trompent pas et une telle occasion ne se laissant pas passer je me présente le lendemain sur la ligne de départ.
Inscrit de dernière minute, sans prépa après une semaine dans le Tarn à boire des bières je ne compte pas briller mais j'espère ne pas faire que de la figuration. Disons qu'un top 10 ne serait pas trop mauvais pour l'égo. Nous sommes 83 à partir et je trouve le départ assez lent, mais très vite la Savoie me rappelle à l'ordre. Pas moins de 150m de D+ sur le 1er kilomètre, ça grimpe sec et je laisse partir un trio de tête que personne ne reverra. Nous descendons ensuite vers le hameau de la croix pour attaquer les, sérieuses, hostilités. Ascension de la corniche de la croix, près de 250m de D+ à s'avaler en très peu de kilomètre, je comprends assez vite que courir ne sera pas possible et pose les mains sur mes cuisses pour m'aider à marcher. L'ascension est longue et rude et cette marche n'est pas reposante du tout. Je perds quelques places mais rien d'alarmant, nous ne sommes qu'au 3ème kilomètre ! La descente est parsemée de pierres qu'il convient d'éviter si je veux préserver mes chevilles en carton. Je suis ici pour une semaine de rando en famille ça serait dommage de s'abimer dès le 1er jour. Je vois d'ailleurs un concurrent mettre le clignotant pour cause d'entorse juste après m'avoir doublé. D'après mes comptes je suis 11ème, ça cavale sévère devant. La descente terminée nous entamons la route des Prioux en commençant par Cholière, là encore pas mal de D+. Puis la pente s'adoucit, ça continue de grimper certes, mais le chemin des Prioux est moins pentu, sauf que le soleil se joint à la partie...dur, dur. Je reprend un concurrent et entre dans le top 10.
Cette route des Prioux est longue mais j'en viens à bout, je dépasse un peu le village pour prendre le pont et traverser l'Isertan afin de reprendre la route de Pralognan. Un concurrent me talonne j'essaie de bien relancer dans la descente. 1,5kms de route et 150m de D- font du bien à mes jambes et mon moral mais le poursuivant est toujours sur mes talons. Une fois dans un sentier pierreux je le laisse me reprendre et m'accroche à sa foulée pour n'avoir à concentrer mon esprit que sur mes appuis et non plus sur les traces bleues qui balisent le parcours. Nous arrivons dans le camping de Pralognan, plus que 3kms et 150m de D+. Il nous faut monter à la cascade de la Fraiche et redescendre en centre-station. Dans l'ascension cette fois je cours, petites foulées mais foulées tout de même. Ceci me permet de reprendre mon adversaire et de le laisser bien en arrière. En revanche sur la fin de l'ascension je retrouve tous mes prédécesseurs en visuel, saupoudrés sur le mur à gravir, les mains sur les cuisses. Je fais de même et marche du meilleur pas que je peux. Une fois devant la cascade je sais qu'on ne me reprendra plus, je sais aussi que je ne reprendrai personne. Dernière descente à fond de cale en maitrisant mes appuis et me voila en ville. Je cherche ma famille du coin de l'oeil et les vois tous massés devant l'arrivée. Je franchis la ligne sous leurs applaudissements en 1h29. 10ème sur 83, le premier franchit la ligne en 1h20.
Une petite course imprévue réalisée au pied levé avec de superbes paysages mais difficile tout de même et des portions de D+ qui rendent humble.
Commentaire de Enzo à propos de Half IM de VernonLe 16 Jul 2013 Enzo a dit, au sujet de Half IM de Vernon:
Moi j'dis bravo .. tu portes du ZOOT ;))
Non sans blague, ce qui interpelle à la lecture de ton CR
c'est la difficulté sur le vélo ... et tu m'étonnes avec
rien à bouffer ! Incompréhensible ..
Il faut manger au moins toutes les 20' et j'te parle même
pas de la boisson iso d'autant plus quand il fait chaud.
Allez on va dire que çà ve te servir de bonne expérience. Commentaire de ricoulélé à propos de Half IM de VernonLe 21 Jun 2013 ricoulélé a dit, au sujet de Half IM de Vernon:
une banane seulement! t'es un doux dingue toi! lol
bravo pour ce chrono!Open de RaftL'open de raft de Fun Events c'est: un stade artificiel d'eau vive (réplique du stade olympique de Sydney), 10 équipes, une heure d'essais libres, deux tours de qualifs chronométrés, un tournoi de cross raft par manches de 4 bateaux et 4 bonhommes par bateau (Alban, Stéphane, Charles, Etienne et moi). Cela en fait donc un de trop mais ça nous permettra de tourner ce qui ne sera pas du luxe.
L'heure d'essai libre permet de nous affuter et travailler le parcours, tel virage à négocier de telle manière, l'arrivée et la dépose du raft à préparer. Après une petite dizaine de tour, et quelques équipiers passés par dessus bord, nous sommes prêts, chauds, peut-être même un peu trop. Vient donc l'heure des qualifs. Premier passage globalement bien négocié, les quelques passages techniques se passent plutôt bien, la remontée du raft (il faut monter quelques marches avec le raft pour stopper le chrono) est bien enchainée, le tout en 2'10...quand on sait que le record officiel du tour est de 52" ça laisse perplexe. C'est néanmoins le deuxième temps (les meilleurs ayant fait 2'05), nous espérons tirer une manche facile pour le tournoi (deuxième tour de qualif en 2'26, la faute à un 360 involontaire et un passage d'obstacle à la limite du naufrage).
C'était malheureusement sans compter sur l'organisation qui regroupe vite fait les équipages en poules de qualif et nous positionne dans le même groupe que le meilleur chrono...un peu comme si deux têtes de séries se rencontraient en ouverture d'un grand chelem quoi :) Chaque manche se déroule par 4 bateaux, les meilleurs chronos ayant la meilleure position sur la grille de départ. Malgré notre bonne position nous prenons un très mauvais départ, bons derniers dès les premiers obstacles. Mais nous gardons espoir, les manches se déroulant en deux tours et la moindre erreur de parcours pouvant faire perdre énormément de temps...il nous faut néanmoins nous appliquer. Un virage en épingle à cheveux nous permet déjà de remonter une place, un raft s'étant retourné et son équipage finissant à la nage. Nous recollons avec les deuxièmes juste avant la sortie et les marches, transition entre les deux tours. Non dépourvus de malice nous mettons notre embarcation à l'eau en bonne position, devant ceux que nous poursuivions jusqu'ici. Nous voila donc deuxièmes, il n'y a plus qu'à gérer l'avance car les deux premiers sont qualifiés pour le tour suivant. Les premiers sont d'ailleurs hors catégorie, des types qui ont leur propre matériel, s'amusent à faire des 360 avec leur raft...ils nous dominent de la tête et des épaules. Ils gèrent en bon premiers et nous les suivons sans trop prendre de risque. Arrivé en fin de parcours la foule (oui la foule, immense foule) nous motive un peu à jouer des coudes avec eux et, tous les coups étant permis, je saute à l'abordage de leur bateau pour le retenir avant les marches. Je le retiens un peu mais une pagaille s'installe où chaque équipage envoie par le fond les pagaies de l'autre. Tous ces efforts en vain nous montons finalement les marches 2èmes derrière ces spécialistes de la discipline.
Hélas pour nous l'organisation bouleverse les règles et décide, compte tenu du faible nombre d'équipages (10 au lieu de 16 prévus), d'organiser une finale entre les vainqueurs de chaque série...nous jouerons donc la finale des numéros 2 et regrettons amèrement le regroupement fait à la légère au moment de déterminer les poules compte tenu de notre temps de qualif. Mais c'est néanmoins motivés que nous abordons cette petite finale, après avoir vu nos adversaires précédents largement remporter la grande. Malgré un départ peu efficace nous prenons les commandes à la faveur d'un virage bien négocié et sommes en tête dès le premier tour. Nous montons les marches mettons à l'eau mais en marche arrière, petit cafouillage qui permet à un équipage de revenir sur nous. Une fois repartis dans le bon sens plus rien ne nous arrêtera et nous terminons vainqueur de cette finale de deuxième catégorie. Nous sommes spectateurs des finales de troisième zone, ce qui nous régale car ces équipages finissent rarement dans leurs bateaux.
Pour cloturer cette soirée nous avons une nouvelle heure de pratique libre pendant laquelle beaucoup de rafts laissent place à des biplaces et monoplaces, bien plus maniables mais qui finissent souvent par se retourner. En synthèse une bonne soirée, un événement réussi et de très bons moments.
Commentaire de Arthur à propos de Half IM de VernonLe 20 Jun 2013 Arthur a dit, au sujet de Half IM de Vernon:
Avoir galéré, mais finir et dans les clous provisionnels c'est ça la réussite.
30 dents a l’arrière (Tu as monté les pignons de ton VTT?) tu es équipé pour faire le tri de l'Alpe d'Huez. C'est en Juillet il n'est jamais trop tard.
Je ne serai que t'encourager a doubler la distance. Si il faisait chaud a Vernon aies une pensée pour moi a Cairns sous les tropiques.
Je résume, des gels sur le cadre, de la boisson électrolytique, un mental en carbone pour le vélo et tu es bon pour IM Nice ou consort. Half IM de VernonA Vernon aujourd'hui c'est coup double côté inauguration. Le club des Lions organise pour la première fois son triathlon, formats sprint et half IM au programme, tandis que de mon côté je m'aligne pour la première fois sur un triathlon format long, la moitié d'un ironman. Soit 1.9kms / 90kms / 21.1kms. Les conditions ont l'air réunies pour que la course se passe bien, le staff débute, le triathlète aussi, normalement ça devrait coller.
A première vue l'organisation tient la route, le parc à vélo est au milieu des cailloux alors que le site présente des stades et espaces verts dans tous les coins certes mais celui ci semble bien surveillé. Des arbitres officiels font leur office, les motos sont prêtes, tout à l'air d'aller. Bon ok le départ est donné avec 30' de retard mais le relai du parc à vélo entre le format sprint de la matinée et celui qui m'attend en est le responsable. Voila qui donnera des pistes d'améliorations pour l'an prochain. Briefing du staff qui nous apprend que la natation se fera pour moitié en sens inverse du courant, le long de la rive, avant de revenir, un peu plus au centre du lit de la Seine, avec le courant dans le dos.
Je me mets à l'eau, m'éclabousse, m'échauffe, l'eau est bonne mais je constate qu'il y a du jus. Près de la rive le courant diminue évidemment mais ce coin est pris d'assaut. Je m'écarte un peu et me maintiens au niveau de la ligne de départ en attendant le starter qui tarde un peu. Je récolte ainsi près de 10' à brasser sur place pour maintenir ma position. Enfin le départ est donné, tout le monde s'élance et ça castagne sévère dès le début pour se rabattre à gauche, près du bord. Je prends le pli de rester un peu plus longtemps que d'autres à l'écart mais le courant ne me permet pas de remonter assez de places. Assez vite je remarque que beaucoup de nageurs ont pied près du bord, des bouées auraient été utiles pour éviter de trop s'approcher. Ces concurrents marchent tout simplement, et ils vont plus vite que moi. J'insiste un peu sur mon crawl mais je comprends rapidement que tout le peloton est en train de me doubler, à pieds ! Aussi je me joins au groupe et marche, en pestant avec les autres, mais je marche tout de même. La mascarade dure 500-600m avant d'arriver au point de demi-tour. Là je peux enfin nager correctement, j'ai l'impression que le courant aide tous les autres sauf moi évidemment mais je m'applique. Je rejoins la sortie assez facilement en 21' (sic !) hors transition, je pense honnêtement qu'une vraie natation m'aurait permis de sortir en 30-31'.
Pour rejoindre le parc à vélo il faut traverser un terrain de foot, de mon côté je le fais deux fois car j'oublie ma montre donc j'ai droit à un aller-retour gratuit. Etant donné que tout le monde sort de l'eau à peu près en même temps compte tenu de la marche aquatique je ne bénéficie pas du petit avantage dont je dispose généralement en montant sur le vélo. Stéphane est à côté dans le parc, je le vois partir une minute avant moi.
Le parcours vélo démarre par une bonne côte de 800m avant d'enchainer sur un boucle à faire 3 fois. J'ai déjà repéré le parcours donc ai bien en tête les difficultés à venir. Je sais aussi que le vélo n'est pas mon atout majeur et qu'il y a 90kms à se cogner donc je me mets dans l'état d'esprit d'y aller mollo car il faut tenir la distance. Premier tour donc avec en tête la volonté de pas se mettre dans le rouge. Néanmoins je constate que j'avance bien malgré le vent qui souffle, je suis autour de 30kms/h. Cela me semble un peu élevé pour moi mais je n'ai pas l'impression de forcer. Evidemment (sic !) je n'ai absolument rien pour me nourrir sur le vélo et sur le deuxième tour j'accuse un peu plus le coup, pas immédiatement mais au fur et à mesure de la boucle et du temps qui passe je sens les difficultés. Je suis toujours dans la moyenne des 30kms/h mais la facilité en moins. Plus ça va plus j'avance un peu comme un robot. Malgré ma volonté de partir tranquille je comprends que je paye mes efforts du 1er tour où j'aurais du me forcer à lever le pied. Toujours rien à me mettre sous la dent, je me prends à rêver de pizzas, de rumsteack...la fringale guette. En revanche je m'hydrate correctement, tellement que je suis d'ailleurs obligé de faire un arrêt technique au début du 3ème et dernier tour. Ce dernier tour justement est un calvaire, un long et lent calvaire. La moyenne chute, l'énergie n'y est plus. Le vent me scotche à la route, mon vélo zigzague au moindre embryon de côte. Je monte les difficultés sur mon plateau de 34 et grand pignon (30), autrement dit je mouline un max. Il y aurait des pignons plus grands je les passerai également. Je n'ai vraiment plus de force, j'ai du mal à me mettre sur le prolongateur. Je crains l'erreur de lucidité qui m'enverrait dans le fossé...le fossé j'y pense aussi, je ne suis pas loin d'y jeter mon vélo et d'attendre le camion-balai. Je suis vraiment dans un état de fatigue avancé mais je parviens à boucler le parcours, je fais la dernière descente dans un état second, ma bonne étoile est avec moi et il ne m'arrive rien mais ça n'était vraiment pas prudent. Fin du vélo en 3h05, je pose le pied à terre et n'envisage pas une seconde être capable de courir un semi-marathon maintenant.
Je dépose mon vélo, mange une banane en changeant de chaussure, c'est ma seule nourriture de toute l'épreuve et c'est clairement une des grosses erreurs commises. Je chausse mes chaussures en me disant qu'il faut bien tenter le coup, je sors du parc en marchant.
4 boucles d'environ 5kms au programme, intégralement sur l'herbe donc avec un rendement assez faible. Des coureurs dans tous les coins avec un ou deux colliers autour du cou parfois. Je commence à trottiner, la fatigue est là certes mais je m'en sors pas trop mal. Je regarde le chrono du 1er kilomètre, 5'00, puis décide de ne plus trop considérer l'aspect chronométrique qui risque vraiment de me déprimer. Je rattrape des coureurs, pas mal même, mais j'ai l'impression de me trainer. Je me dis qu'il me faut faire ce premier tour tranquille en trottinant car la route est longue. Je remarque beaucoup, beaucoup, de coureurs en difficulté. Ils marchent, s'étirent sur le côté...la chaleur n'est pas caniculaire mais le départ à 13h30 n'a pas aidé et je ne suis pas le seul à être proche du KO technique. J'approche la fin de mon 1er tour quand je croise Stéphane, un collier autour du cou, je n'ai même pas la force de lui échanger une parole. Un petit tour sur le stade et le voila mon collier, Stéphane a une demie-boucle d'avance ça sera compliqué de le rattraper. Lors du deuxième tour je me remercie d'y être allé doucement sur le premier car les jambes commencent à coincer un peu, mais maintenant que je suis lancé je m'accroche. Je ne pense plus une seconde à laisser tomber je sais que ce sera dur mais que j'irai au bout. Je croise de nouveau Stéphane qui termine son deuxième tour, son avance diminue. Les kilomètres passent doucement et je récupère mon deuxième collier. En route pour le 3ème tour, il est difficile à négocier celui ci. Je ne regarde plus les gens que je croise, je suis dans le vague. La boucle me parait de plus en plus interminable, je découvre des immenses portions qui me semblait être faites de quelques foulées sur les tours précédents. Quand je passe mon 3ème collier autour du cou je sais que je touche au but, mais c'est difficile de repartir, je fais une pause de quelques secondes au ravitaillement pour avaler, comme sur chaque boucle, quelques abricots, un verre d'eau...le minimum syndical pour avoir un peu de force. Voila de nouveau Stéphane, son avance me semble encore trop large pour être avalée dans ce dernier tour bien qu'elle ait nettement diminuée. Néanmoins il y a peut être une chance donc je maintiens mon rythme en espérant que cela paye. Je sais qu'à 2kms de la fin il y a un virage qui me permettra de voir assez loin devant, je pourrais faire le point sur mes chances de le rattraper à ce moment là. Quand j'y suis je le vois justement à 400m, j'essaye de ne pas le regarder pour qu'il ne se sente pas menacé mais il me fait signe. Son allure est celle de quelqu'un en difficulté, je le rejoins assez vite, son tour de rein semble l'avoir rattrapé. Je poursuis ma route vers l'arrivée tant attendue. Cette "course-poursuite" m'a permis de vivre ce dernier tour sans penser à mes douleurs mais en approchant de la ligne je sens mes jambes durcir, se contracter, les crampes sont là et il est vraiment temps d'en finir. Je passe la ligne après un semi-marathon en 1h39. Je n'ai qu'une envie: me jeter par terre, à l'ombre, et dormir. Temps total: 5h13
Compte tenu de la pseudo natation ce temps n'est pas vraiment recevable mais mon objectif était de boucler l'épreuve en 5h30, même en ajoutant 10' je suis largement dedans. L'objectif est atteint donc mais ce fut vraiment difficile, impossible pour moi de me projeter actuellement sur un format plus long. Je termine 106ème sur 212, à 1h04 du 1er.
Commentaire de Max à propos de Paris-St Germain La CourseLe 03 Jun 2013 Max a dit, au sujet de Paris-St Germain La Course:
Le top 10 sera l'objectif de l'an prochain !Paris - St Germain, la courseParis-Saint Germain en Laye, cette course promet de devenir une classique des courses franciliennes dans quelques années au vu de l'effort de communication qui est réalisé autour de l'événement. Côté organisation en revanche on voit bien qu'on est sur une "petite" course, village départ minimaliste, sas sans contrôle donc quasi inexistants...mais ça s'améliorera dans les années à venir. Pour être sur la ligne de départ à 8h j'ai du me lever à 5h, j'adore mes dimanches. Le starter entame le décompte: 10, 9, 8...
Pas de coup de feu juste un tonitruant: "C'est partiiiiii !!!" mégaphone à l'appui, je dois naviguer un peu dans les premiers hectomètres histoire de trouver mon rythme (il y avait un peu de tous les niveaux dans ce premier sas :). Je rate le premier kilomètre mais je m'auto-bippe, GPS à l'appui, en 3'51. Je vais essayer de tourner en 3'45/3'50 et j'aviserai dans l'ascension finale en essayant de ne pas plomber ma moyenne. C'est une première pour moi cette course, hormis le fait que je ne l'ai jamais courue, j'étrenne aujourd'hui le concept de course avec une semaine chargée. En général les semaines de course je tourne très peu pour faire du "jus" mais là avec Vernon qui arrive j'ai été obligé de maintenir un peu. Bilan hebdo: 4kms de nat, 40kms de cap dont un 10x400m qui m'a bien séché jeudi dernier et 100kms de vélo. J'étrenne également le Gatosport que je n'avais jamais essayé jusque là. Ces premiers kilomètres se passent bien, je vois la tête de course (l'ouvreur est en VTT non mais lol) et je remonte gentiment des places jusqu'à trouver la mienne. 3'27 puis 3'51 sur le troisième kilomètre où je m'abrite un peu du vent derrière un groupe. Obligé de prendre les devants je vois bien que le groupe ne tiendra pas et que quelques uns accrochent ma foulée. Devant moi se présente alors Suresnes et le mont Valérien où j'ai quelques souvenirs de Velib lors de mon épopée normande. 3 coureurs issus du groupe précédent me doublent dans la côte dont un en rouge qui a l'air facile, je pourrai les accrocher mais je ne connais pas la côte et préfère monter à mon rythme, je me referai une fois en haut. 3'59 puis 4'49 ça monte sec mais au 5ème kilomètre on bascule et je reprends quasi immédiatement le retard perdu sur ces 3 coureurs. La descente s'accentue et j'en profite pour faire le trou. Je me dis à ce moment là que si leur rythme sur le plat s'avère meilleur que le mien j'aurais ainsi quelques minutes de répit avant de devoir accrocher leur foulée.
Sur la fin de la descente je rattrape un autre coureur qui, piqué au vif, met un coup d'accélérateur et repart devant. 3'35/3'38 et maintenant 3'25 mais me voila revenu sur le plat. Je suis un peu seul face au vent et fais le dos rond pendant quelques kilomètres (3'46/4'03/3'38/3'39). Sur le pont de Chatou je reprends finalement mon orgueilleux qui, cette fois, est bien obligé de me laisser partir. Un spectateur m'annonce "14", je ne saisis pas bien sur le coup. Sur les rives de la Seine je ne peux que constater un rythme assez lent pourtant les sensations me laissent penser le contraire (4'15/4'07 pour 180-182bpm). Au kilomètre suivant, sans rien changer je suis en 3'19...ce n'est qu'à ce moment là que je comprends enfin que je suis sur une course "saucisson" dont le balisage kilométrique laisse certainement à désirer. Je suis repris par le coureur en rouge que j'avais abandonné dans la descente de Nanterre. Au même moment un spectateur nous parle de "top 20", je fais le lien avec le "14" précédent et d'autres remarques viendront étayer cette pensée. Il me reste 5 kilomètres à faire et ça vaut le coup de s'accrocher à l'homme en rouge. D'une moyenne (au GPS) constatée autour de 3'50/3'52 je passe donc à 3'45/3'47, je me sens moins à l'aise mais fais l'effort de m'accrocher le plus longtemps possible. Au 17ème nous échangeons deux mots et je vois qu'il n'est pas si bien que ça, s'il en est capable je dois pouvoir le faire moi aussi et je le tiens pendant encore un kilomètre. Nous attaquons alors l'ultime montée, sur le pont enjambant la Seine j'aperçois la terrasse du chateau...c'est haut. Dès le début de la côte je le laisse partir, je le vois reprendre un coureur des étoiles du 8ème, que je reprends un peu plus loin. Et puis au panneau 19 je le vois piocher un peu, je relance très sérieusement et vais le chercher, de virage en virage ensuite je relance, relance en attendant (espérant) la fin de la côte. Me voila (enfin) sur les pavés de St Germain ça ne monte plus trop, il ne doit plus rester grand chose mais je suis un peu sec. Le coureur des étoiles me repasse devant. Je me focalise sur le virage à droite pour apercevoir l'arrivée...la voila, il reste 200m. Le coureur des étoiles ne se retourne pas je sprinte pour le reprendre en mode furtif mais il me sent venir et gère son avance avec des coups d'oeil réguliers...Une fois la ligne franchie le photographe officiel me hèle: c'est Fred Poirier, toujours dans les bons coups !
Au final un chrono de 1h17'25 c'est globalement ce que j'espérais compte tenu de ma semaine je m'étais fixé un objectif de 1h18, yapuka continuer l'entrainement ! Je termine 11ème et 10ème SH sur 3381 arrivants.
Commentaire de Arthur à propos de Triathlon Maxi-CD de CergyLe 16 May 2013 Arthur a dit, au sujet de Triathlon Maxi-CD de Cergy:
Tu auras ainsi appris que la barre au front n'est pas le seul symptôme de nager en eau fraiche / froide, la cage thoracique complètement bloquée est un classique. Seul remède aller dans l'eau avant le départ si possible et faire des expirations subaquatique.
C'est du bon sinon. Triathlon Maxi CD CergyDepuis l'année dernière Cergy a son triathlon et c'est tout de même assez confortable de pouvoir s'adonner au triple effort en compétition tout en étant à 15min de chez soi. Format un peu plus long que le CD triaxion propose cette année encore un 1.6/53/11.5. Le parcours est le même que celui de l'an passé, ça devrait permettre de comparer. Cette année encore Stéphane est de la partie, il avait terminé 3 minutes devant moi l'an passé, et Philippe également que j'avais rattrapé sur la cap. En bonus j'ai même la chance d'avoir mon ex-prof de sport de lycée, Yannick, qui s'est aligné sur l'épreuve, licencié à Houilles il est plus triathlète que moi mais j'espère bien pouvoir lui passer devant également.
Le départ est frileux, tout le monde sur le bord de l'étang et pas vraiment de compétiteur pressé d'y aller. On nous annonce 14 degrés dans l'eau ce qui n'est pas très engageant. La corne de brume finit néanmoins par retentir et je me jette finalement au bain. Dès les premiers mètres je constate que mes deux craintes ne se réalisent pas. Premièrement je n'ai pas de "barre" au front comme souvent dans l'eau fraiche et deuxièmement je dois être chanceux mais ce n'est pas spécialement la bagarre dans l'eau. Je craignais que l'eau froide n'incite tout le monde à s'agiter inutilement et augmente le taux de baffes au m2, il n'en est rien. Toutefois je subis un phénomène que je n'avais pas anticipé: je suffoque. C'est un peu ennuyeux pour nager. Au lieu de gérer ma respiration sur mes trois mouvements de bras comme d'habitude (premier mouvement: je retiens, deuxième mouvement: j'expire, troisième mouvement: j'inspire) je ne parviens pas à expirer dans l'eau. Ma cage thoracique est bloquée et instinctivement j'expire au moment de sortir la tête de l'eau, ce qui m'oblige à expirer et inspirer sur le même mouvement et crée un véritable bordel ventilatoire. Je met plusieurs dizaines de mètres à réaliser ce qui se passe et parviens à me forcer, vraiment, à expirer correctement, c'est à dire dans l'eau et sur le deuxième mouvement. Peu à peu les choses rentrent dans l'ordre et j'avance plutôt sereinement au final vers les bouées qui se rapprochent. Pas de bagarre donc je pose mes mouvements correctement, je jette parfois un oeil autour pour me situer, j'ai le sentiment d'être plutôt bien placé, dans le premier tiers du moins. Le parcours est une sorte de grande ligne droite en aller-retour, quand je fais demi-tour je constate que bon nombre de bonnets sont derrière moi. Mon retour est un peu plus chaotique en revanche, je perds un peu mon cap et zigzague beaucoup. Je ne perd pas vraiment de places pour autant, je recroise les mêmes jambes régulièrement. Sur la toute fin nous rattrapons le triathlon relais au parcours plus court et il faut jouer un peu des coudes pour écarter les adeptes de brasses très coulées pour l'occasion. Je sors de l'eau assez frais (dans tous les sens du terme) et constate que le parc à vélo est encore assez fourni en vélos. Transition plutôt correcte, je sors du parc en 29'39 (57ème chrono Nat+T1). C'est 6 minutes de mieux que l'an passé, donc très positif.
C'est la première compétition que je fais avec mon speedster 20 acheté récemment chez Scott. J'ai bien gagné en souplesse, en poids et en rapidité de transmission, reste à voir comment cela va se concrétiser sur une épreuve. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de vent...hélas je n'ai pas encore monté de prolongateur donc ma position n'est clairement pas idéale. Je rattrape bien quelques coureurs mais principalement des coureurs du relai donc rien de très glorieux. En effet je reprend Pedro avec son VTT Rockrider et pneu fins, Micheline et son vélo couché, Pipo et Charlot en vélos hollandais...bref que du lourd. Le drafting est interdit mais non surveillé. Cependant, contrairement à l'an passé, je ne rejoins aucun groupe, je décide de faire ma route en solitaire histoire de voir vraiment ce que je vaux tout seul. Au bout de 8-10kms je vois que les places ne bougent plus trop, je retrouve régulièrement les mêmes coureurs qui me doublent ou que je redouble à mon tour selon le dénivelé. Ca se passe plutôt bien jusqu'ici mais je sens que je sollicite beaucoup les cuisses et commence à appréhender (déjà) la transition future. Néanmoins je ne relâche pas mon effort car j'ai bien vu dans le parc à vélos que les vélos de Stéphane, Yannick et Philippe y étaient encore. S'ils ne me rattrapent pas avant le 25ème kilomètre alors j'ai toutes mes chances, je pense que Stéphane devrait être le premier sur mes talons. Un peu de dénivelé sur le parcours ce qui me va très bien, les portions roulantes n'étant clairement pas mon fort.
Je subis le vent plus que d'autres on dirait mais j'arrive à tenir. Toujours personne derrière moi et j'arrive au 23ème kilomètre, la speed zone. L'organisation nous offre un challenge intra course en chronométrant l'ascension d'Avernes, je ne compte pas me démolir les quadris dessus mais forcément je suis un peu vigilant sur ces 1.2kms à ne pas trop relâcher l'effort. Ce qui m'a été vendu comme l'ascension d'Avernes n'est pas franchement raide et j'avance globalement bien, je passe devant un groupe de 5 coureurs et au bout de trois ou quatre virages j'arrive sur le tapis du "sommet". Si j'avais su je me serai certainement donné un peu plus. Bref je fais 3'13 sur le challenge speed zone, 94ème temps. Toujours pas d'acolyte en vue, les kilomètres s'égrènent peu à peu. Je retourne vers Sagy, invective un automobiliste et m'apprête à attaquer la côte des roches pour revenir à Cergy quand un feu passe à l'orange et le staff, appuyé de la gendarmerie, m'oblige à m'arrêter. Feu orange donc, puis rouge, la départementale se désengorge mais dans le même temps 25 cyclistes se massent à mes côtés. Yannick est parmi eux, j'ai 15 kilomètres de vélo à faire et 11.5kms à pied je pense que je le reprendrai avant la fin. Nous repartons, je grimpe la côte plutôt difficilement mais parviens en haut et peux apprécier pendant encore 2kms le vent de face du jour. Une fois ces réjouissances passées, les 10kms restants sont plutôt favorables et plutôt avec le vent dans le dos, j'en profite pour faire tourner les jambes un maximum et préparer la transition. La vitesse me grise néanmoins et je pêche parfois par excès d'enthousiasme à appuyer un peu trop. Arrivée dans le parc à vélo, changement de chaussures, dépose du casque et me voila parti. Vélo + T2: 1h42' (135ème chrono). C'est 2' de mieux que l'an passé.
En quittant le parc à vélo j'aperçois Stéphane qui y entre, le vélo de Philippe n'y étant pas encore il n'y a que Yannick qui peut être devant moi sur la ligne mais j'ai bon espoir de le rattraper rapidement. Les quadris sont bien douloureux, je tourne le premier kilomètre en 4'00 et aperçois déjà mon ex-prof de sport. Je le rattrape un peu plus loin et me concentre, ensuite, sur mon rythme. Je tourne les kilomètres entre 3'58 et 4'03 c'est plutôt régulier. Après la moitié de la première boucle, plus longue, il faut passer quelques raidillons qui mettent vraiment à mal mes cuisses. J'ai beaucoup de mal à relancer mais mon rythme reste supérieur à ceux des autres concurrents que je rattrape. Petite surprise sur la fin de cette première boucle, un coureur me double. C'est plutôt inhabituel sur la cap en triathlon et il a clairement un rythme au dessus du mien. Soulagement à la fin de la boucle, il bifurque à droite vers l'arrivée quand je prends à gauche pour attaquer ma deuxième et dernière boucle. Ces 5 derniers kilomètres sont l'occasion pour moi d'apprendre un peu plus la patience et l'humilité. Sans les qualifier d'interminables ils sont fichtrement longs ces kilomètres. Toujours sur mon rythme de 15kms/h j'en viens néanmoins à bout et relance même un peu dans le dernier kilomètre mais c'est trop tard pour passer sous les 3h. Je boucle la cap en 48'21 (31ème chrono). C'est là aussi 2' de mieux que l'an passé.
Temps final de 3h00'37, je termine 61ème. 11 minutes de gagnées par rapport à l'an passé mais je me suis bien rentré dedans et met un moment à récupérer. Le triathlon half-IM de Vernon dans un mois promet d'être assez compliqué mais pour le moment je me satisfais de ce résultat du jour. Stéphane termine 6 minutes derrière, Yannick 7' et Philippe ferme la marche en 3h09, finir devant tout ce petit monde c'était ça aussi l'objectif de la journée !
Commentaire de Mat à propos de Ice TrailLe 31 Jan 2013 Mat a dit, au sujet de Ice Trail:
Et bien tu as mis du temps à nous le sortir ce CR ;-)
Et oui, j'ai plutôt bien galéré sur le dernier faux-plat montant. Alors qu'honnêtement, le reste en chaussures de route ne m'avait pas trop dérangé (et ce n'est pas que je n'ai pas pris mes trails, je les ai oublié...)